La genése II
L'actualité est copieuse à certains égards désormais.
60 morts au Mexique en une journée, des émeutes en France, des forces de l'ordre qui tirent, un état USaméricain, l'Arizona au bord de la guerre, et au bord de la sécession, et tout cas de la rébellion, il faut être buté pour ne pas vouloir voir les symptômes de toutes les révolutions, le syndrome de l'effondrement.
Point commun à tous ces événements, la réaction populaire : que font les gouvernements ? Là les allogènes s'excitent, là les "gens du voyage", là, la frontière officielle n'existe plus.
On peut rajouter les autres symptômes : renouveau du potager, plongée et effondrement de l'économie officielle.
A toutes les périodes troublées, on passe en mode "survie". La proportion des ménages possédant un potager auraient augmenté de 10 %, à mettre en rapport avec toutes les autres périodes troubles connues dans l'histoire où les gens mangeaient "les herbes".
On nous a ressassé les pôvres soviétiques, tirant près de 30 % de leur nourriture (et sans doute plus) des lopins que leur laissait le régime.
En réalité, il faut relire Braudel, ça a toujours été le cas.
Si vos anciens sont encore en vie, demandez leur. Pendant la période 1939-1945, quand ils étaient petits, ils exterminaient les doryphores fraîchement arrivés à la main et sadiquement, et les pauvres types de 1938, les ouvriers et petits employés, qu'on regardait de haut, parce qu'ils bouclaient leur budget grâce à leurs lopins, devenaient des caïds. Ils avaient au moins des patates et des haricots.
L'état actuel est déligitimé. En effet, quel justification de son existence, si c'est pour vous renvoyer devant votre compagnie d'assurance, en cas de troubles ?
L'état est là pour que certaines choses n'arrivent pas. Pas pour vous renvoyer devant votre assureur, encore moins pour justifier son inaction de causes bidons, à tous les étages :
- "la dette et ses intérêts",
-"le maintien de l'ordre dans les conditions des régles de droits",
-"les droa de l'hommeuuuu".
Pour ce qui est du cas français, il faut comparer. Je serais curieux de savoir combien il y aurait de morts aux USA, en Russie, ou en Chine en cas d'attaque d'un
poste de police. En tout cas, dans le cas US, un carnage.
"Il faut respecter un état fort et juste". L'état en France n'est plus, ni juste, ni fort. Un autre exemple le prouve.
La mentalité tient désormais de "prend l'oseille et tire toi, on présente la note au populo"...
La justice ? absente !
Conclusion ? Le mélange de l'effondrement économique, de la corruption des gouvernants, de la dislocation des états améne inévitablement à des troubles politiques.
A chaque fois, dans les crises précédentes, il n'y a eu poussée populaire. Celle-ci n'intervient qu'à la fin du processus. Elle est le plus spectaculaire, mais n'est qu'un aboutissement.
Ensuite, on brûle les valeurs antérieures...