«La priorité, c'est la lutte contre le chômage, pas les réformes sociétales»

Nous dit G. Collomb. Le problème, c'est que la branche du parti unique appelé PS n'a plus rien à dire en matière économique au peuple, sinon "le libre échange, c'est génial."

Donc, on renvoie à la fanfreluche, le mariage gay, et le vote des étrangers.

ça, tout le monde s'en fout, sauf une fraction minuscule d'activistes.

Pour répondre à certains, nous sommes tous complices du système, nous vivons dedans, et nous ne sommes pas R. Crusoë (un cas intéressant d'aliénation mentale, du type complètement paumé dans son île, et qui ne rêve que d'entasser et travaille comme un boeuf pour le faire, alors qu'il pourrait vivre de noix de cocos...).

Les partis politiques n'échappent pas à la rêgle.

Aux USA, pour faire face à la carence d'ennemis crédibles, l'URSS étant morte et la Chine n'effrayant pas, on a crée "le terrorisme", comme jadis, on avait crée "les armées secrètes de l'Otan", on savait faire.

"Politique de l'idéologie et de l'instinct", toute dans la com, et rien que la com. Là aussi, elle a réussi un exploit.
Créer des opposants insaisissables, à l'intérieur, et la paranoïa du système qui voit des ennemis partout est finalement, pas très paranoïaques, ils sont effectivement partout, c'est le système qui les sécrète.

Hier, a eu lieu le 80° anniversaire de la prise du pouvoir de Hitler. Des articles ont eu lieu, à mon avis faux.

La "coalition de Weimar", était minoritaire et ne pouvait plus gouverner seule. Elle avait le choix entre l'alliance à gauche avec le KPD (communiste, 14 % des voix), et l'alliance à droite, avec le NSDAP (37 %), et le parlement était largement pulvérisé par la proportionnel, où les partis étaient représentés avec un seuil de 1 %.

Quand à présenter Hindenburg comme un démocrate, il faut être gonflé.

De plus, la dictature est antérieure à Hitler, elle s'appelle recherche forcené de l'équilibre budgétaire, coupes sociales pour les pauvres, cadeaux aux entreprises et aux riches.

"Suppressions des conventions collectives et des accords de salaires, diminution des prestations sociales, réductions d'impôts" (page 365 "L'Allemagne de Guillaume II à Hindenburg 1900-1933") Programme de Von Papen septembre 1932.

Quand à Von Papen, il aspirait lui même à la dictature, mais le croupion d'armée de Weimar n'était pas avec lui.

Quand au recul observé en novembre, le NSDAP fait quand même encore 33.1 % des voix, et les communistes 16.9, le recul nazi profitant surtout au Nationaux-allemands (DNVP de hugenberg), fort proches de lui (8.8 %).

On a beaucoup oublié le rôle du supplétif DNVP, mais 33.1 + 16.9 + 8.8 = 58.8 % des voix, il est clair que la "coalition de Weimar " était hors jeu devant tous ses adversaires qui ne rêvaient que de l'enterrer.

Bien sûr, Hitler s'est révélé beaucoup manipulable et neutralisable qu'espéré...

Quand au souci de la légalité, et le respect de la loi, on s'aperçoit dans la présente crise financière qu'il ne concerne en rien les banquiers, ni les puissants.

Comments

[Roland]

Je ne sais pas si l'exactitude historique concernant l'accession au pouvoir du NSDAP intéresse grand monde, en tout cas elle m'intéresse moi, parce que je considère que ces évènements ont été et
sont régulièrement évoqués concernant l'apparition de la "peste brune" en europe, les divers commentaires insistant sur le coté démocratique de l'accession d'Hitler au pouvoir.

Merci donc Patrick de remettre précisément les pendules à zéro avec ce rappel historique précis et rigoureusement exact.