Le cas grec.
27 Mars 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
C'est dire que les grecs ne sont pas sortis de la M...ouise.
Mais bon, on peut quand même se poser une petite question.
Elle a trait à l'Allemagne. Celle-ci a vu son modèle exportateur patiner fortement, c'est le moins qu'on puisse dire.
Or, pour pouvoir exporter plus et importer moins (substitut d'importation), une manoeuvre est possible, elle s'appelle la dévaluation.
La dévaluation, c'est aussi du protectionnisme financier. Mais l'Allemagne ne maîtrisait pas les manettes.
Comme des benêts et comme tout le monde, il en avait confié les leviers à JC Trichet.
Celui-ci, d'ailleurs a bien compris ce qui s'était passé. Les dettes restent souveraine, l'euro est condamné à terme, et l'Allemagne impose une dévaluation compétitive.
La baisse de l'euro, que certains vont apprécier fera du bien à la zone euro, mais comme les USA, une des bases de la demande mondiale s'affaiblit encore.
Pour la Grèce, la récession est désormais prévue à 4 % cette année, contre 0.8 l'année dernière.
Ce sera sans doute bien plus.
L'Union européenne est condamnée à mort, son centre, l'Allemagne l'a décidé ainsi : " Europe can't decide whether it wants to die by split up, or die by the IMF undermining its sovereignty. ".
Reste à savoir comment sortiront les pays de ce merdier.
Pour une fois dans son histoire, le FMI aurait une utilité : il deviendrait un outil de libération. Preuve que même lui a fini par trouver plus C... que lui...
Une baisse accentuée de l'euro serait une relance générale par les exportations. Comme tous les blocs la pratique, on retombe sur le problème de qui consomme ?
Pour répondre à un internaute, les exportations et les importations souffrent d'asymétries entre pays. A savoir que les excédents d'un pays, l'Allemagne sur la France, par exemple, ne sont pas dépensables qu'en France.
Déjà en 1982 une intervenante trouvait normale la surfacturation du gaz algérien, disant qu'elle relancerait nos exportations. Je lui demandais si elle était tout à fait sûr que la monnaie de règlement (le $) ne permettait que des achats en France ?
Braudel l'illustrait déjà. Jusqu'au 18° siècle, la balance commerciale française était ultra-excédentaire sur tous les fronts, sauf sur le front italien. Là, c'était le gouffre.
Raison pour laquelle on a crée beaucoup d'industries de luxe. On peut citer la soie dans le sud des Cévennes.
Le commerce ne crée pas que des liens, il crée aussi des dépendances, des contraintes, des risques. Et surtout, la contrainte du réglement. On a laissé vivre Salsigne pendant plus de 60 ans (la mine devait être fermée dans les années 30), parce qu'elle donnait des moyens de réglement, l'or, universellement acceptés.
En aucun cas, le commerce n'a empêché la guerre. Dans les histoires européennes, les plus longs conflits ont opposés les meilleurs partenaires commerciaux...
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