Le chauffage à la maison...
J'avoue, à ma grande honte, avoir passé longtemps sur une demande : la piqûre de rappel pour le logement.
D'abord, EDF est une entreprise en péril.
- 30 % des logements sont chauffés électriquement, et la rentabilité d'EDF s'appuie sur le retard technique. Le chauffage a effet-joule, très consommateur, peut très aisément, et à moindre coût, être complété par une PAC (pompe à chaleur, air/air, dont je vous laisse le soin de découvrir le prix modique ridicule, dans n'importe quel magasin de bricolage).
Comme toute chose, n'étant pas subventionné, on s'en tire à moins de 1 000 euros, pose comprise pour ceux qui ont deux mains gauche, et encore, à 1000 euros, on a de la marge.
L'équipement de ces foyers, représentant 30 % des ménages, réduirait des 2/3 la conso électrique des périodes normales, on peut conserver les convecteurs pour les périodes froides.
Là, l'investissement est minimal, et encore, à 1000 euros, j'ai compté large.
Dans ce contexte là, EDF est coulé tel le Titanic.
- le bredin intégral est celui qui se chauffe au gaz dans des endroits non raccordés au gaz de ville. Comme ça, le type à la chance de payer le gaz (GPL, un produit pétrolier)encore plus cher que le fioul (faute de concurrence entre gens du même monde), tout en ayant les emmerdements du gaz : une maintenance beaucoup plus lourde. Le coût d'une chaudière gaz va de 5000 à 10 000 euros. C'est cher à la pose et à l'emploi.
- le fioul reste ultra compétitif, tant à la pose, qu'à l'entretien, et pour la consommation.
Elles sont minimes. En 40 ans, elles ont baissés de plus de 60 %.
Et le fioul se marie très bien avec un combiné solaire. Il faut compter de 2500 à 5000 euros la chaudière, celle-ci ne se vendant pas, ou très mal.
Les ménages ont tendance à privilégier d'autres solutions, alors que celle-ci est encore viable. Mais le problème est que les consommateurs ont encore en mémoire les anciennes consommations de 5 000 litres à l'année, alors qu'aujourd'hui, on est plus près des 1500.
- le chauffage au gaz de ville bénéficie d'une énergie moins chère, encore qu'en nette augmentation, mais ce bénéfice peut être annulé par la maintenance, qui peut être très lourde.
On a coutume de dire que pour certains modèles, il faut en acheter deux. Un à poser, l'autre pour les pièces.
-Pour ceux qui ont du fric à jeter par les fenêtres, on peut conseiller la PAC air/eau, remplaçant une chaudière fioul généralement.
C'est très cher (15 000 euros), même après crédit d'impôt, et cela crée des problèmes au niveau global, au moment des grands froids, ces PAC basculent généralement sur une résistance, qui accentuent les pointes de conso électrique.
Le plus judicieux, c'est de remplacer sa vieille chaudière, et de la compléter par une PAC air/air. On s'en tire financièrement et en consommation, beaucoup mieux, même sans le crédit d'impôt.
- Toujours pour ceux qui ont du fric en trop, on peut citer les chaudières à granulés, de l'ordre de 10 000 à 15 000 euros, subventionnées, mais chers comparées à une chaudière fioul. Il n'y a pas, entre elles de différences qui justifie un tel écart, à part que certains se gavent.
- Le méconnu : pour les radins (présent), la VMC double flux fait faire de notables économies (20 %), en renouvellant l'air avec une perte de chaleur minime. (de
l'ordre de 1°). Son coût est de l'ordre de 3000 euros.
- l'investissement complètement ridicule : la régulation. Pour 60 à 200 euros, on a un thermostat.
- Le poêle à bois se généralise dans beaucoup d'endroits. Son prix est en net baisse.
- La pac géothermique horizontal ou verticale a le défaut d'être cher (et d'avoir beaucoup de margoulins, vendeurs de tapis), et la PAC horizontale souffre de
l'activité du sol. Même réduite, une activité sismique arrive à les mettre HS. Il est en outre très dur de maintenir une assiette correcte du captage sur longue période. Quelquefois, on n'arrive
même pas à les mettre en service (surface de captage trop importante).
Comme on le voit, réduire ses consommations est un jeu d'enfant, mais les "consommateurs rois", sont très mal informés, c'est encore plus facile quand la classe énergétique est très défavorable, là, des diminutions de consommations de moitié sont plus qu'aisées.
Bien entendu, je ne répéterais pas les consignes habituelles : isolations des murs, du toit, triple vitrage.
On voit donc les limites de l'économie de marché. Le bon marché côtoie le plus cher, mais le bon marché n'est pas bien en vogue, pour des raisons de complaisance oligarchique.
EDF est une entreprise qui ne doit ses résultats qu'à l'ignorance et à la manipulation du consommateur et au bannissement de la PAC air/air.
Les subventions publiques font que certains se gavent. Et que le consommateur se fait gruger. Mais, comme je l'ai souvent dit, le crédit d'impôt a cela de vicieux que ça rend les gens con.