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Le chômage et l'équilibre de la société.

6 Février 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

50 francsLe taux de chômage US, a dit on, reculé. Comme on détruit encore des emplois, et que la population active ne recule pas, c'est pour une simple raison, les chômeurs découragés ou plutôt éjectés des statistiques sont légions.
1.1 millions en Janvier contre 0.7 en septembre.
Le seul taux réel et adéquate, c'est le nombre d'hommes adultes de 25 à 54 ans, occupés. Aux USA, c'est 75 %, contre 95 % dans les années 1960.
Le taux de chômage masculin, faut il le répéter est donc de 25 %, si l'on rajoute les autres catégories (plus vieux, plus jeunes et taux de chômage féminin, on arrive sans doute à 35 %, bon poids.

Pour ceux qui travaillent encore aux USA, la moyenne des horaires s'établit à 33.3 heures. Visiblement, J. Malone est le dernier à bosser tout le temps. A lui seul, il fait flamber la durée de travail.

Il est sûr que la tactique utilisée depuis les années 1970, foire désormais. Cette tactique était simple : trucage statistique, culpabilisation et criminalisation
des victimes.
Manque de bol, on arrive au bout, désormais, du phénomène.

Pourquoi ? Parce que le chômage est trop répandu, désormais, chez les moins de 50 ans, pour être stigmatisant
.
Seuls les retraités ou les fonctionnaires, peuvent se permettre de faire les censeurs.
Bien entendu, dans la situation actuelle, comme les censeurs restant sont eux aussi sur la sellette, le phénomène de culpabilisation aura aussi du mal.
Les lycéens, par contre, cadrent très bien le problème. C'est la norme d'avoir un parent au chômage.

"
Syndicats et patronat cherchent des pistes pour les chômeurs en fin de droits. " La soluce ? Des sous !
L'état ne veut pas payer, personne ne veut payer. Tous étaient capables de gérer un système stable, avec des ajustements à la marge, et des personnes oubliés.
Mais là, on va être obligé de toucher les structures de la société. Pas pour un plan FMI, ou BCE, ça serait la pire chose à faire. Là, on rendrait les troubles politiques inévitables.

Comme l'a dit un internaute, le problème c'est que nous sommes passés d'une société de plein emploi, à une société où l'emploi devient problématique.
j'avais parlé de Montaillou au XIII° et XIV° siècles. C'est un témoignage précieux. une vie cohérente peut s'organiser sur autre chose que le plein emploi.

Il ne faut pas faire semblant de lutter contre le chômage. Tout le monde sait que partout dans le monde, il augmente rapidement.
Il faut simplement trouver, comme au moyen-âge un équilibre, qui permette de gérer, non pas une sous-activité (ça voudrait dire que c'est la période 1914-1973 qui était normale), mais d'une activité normale bien moindre.

Ce phénomène était déjà perceptible dans l'industrie dans les années 1950 et 1960. Entre une production qui augmente désormais assez peu, et une productivité importante, la question de l'emploi réellement utile se pose partout, même en Chine, où l'emploi industriel a beaucoup souffert.

la politique de ces trente dernières années de l'emploi occupationnel, dans le tertiaire, le bâtiment, la finance, etc, était une fausse réponse, appuyée sur les tares de la société. Endettez-vous, nous ferons le reste.


Il est aussi sûr qu'une société duale, finirait par exploser. C'est ce qui est en train de se produire, d'abord au niveau économique.
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D
<br /> A titre anecdotique, mais toujours en rapport avec le sujet du jour, je reproduis, ci-après, le texte de la lettre que j’ai envoyé à la directrice de l’agence du pôle emploi du coin. Vous<br /> comprendrez tout de suite de quoi il s’agit, et pas si anecdotique que ça en fait…<br /> <br /> Madame,<br /> <br /> J’ai appris avec surprise que vous auriez été informé par moi-même d’une reprise d’activité professionnelle depuis deux mois, et donc que j’aurais été au chômage total en deçà de ce délai.<br /> <br /> Je vous rappelle donc, puisque vous devez avoir tous les éléments pour cela en vos fichiers, que la fin de ma dernière période de chômage remonte au printemps 1987, et que j’ai travaillé sans<br /> interruption depuis.<br /> <br /> En 2003, je me suis inscrit à l’ANPE suite à la perte de l’un des deux emplois en CDI et à temps partiel que j’occupais à l’époque et dans deux entreprises différentes.<br /> Rien ne m’interdisais de le faire, et même pas le fait que l’emploi que je conservais me donnais une rémunération « trop » importante (tout est relatif) pour pouvoir toucher ce que vous appelez un<br /> revenu de complément de la part des ASSEDIC.<br /> <br /> Tout ceci a été accompli dans les formes requises, et j’ai toujours tenu mensuellement et scrupuleusement au courant les services de l’ANPE/ASSEDIC/POLE EMPLOI quant à mon niveau d’activité et mes<br /> gains.<br /> <br /> Je pense en fait que votre courrier témoigne d’une certaine mauvaise foi, et que vous auriez dû plutôt le rédiger ainsi : « Monsieur, A l’approche d’une échéance électorale importante et dans un<br /> contexte économique incertain (nous n’avons pas le droit de dire catastrophique), il a paru judicieux à certains de virer les centaines de milliers de travailleurs à temps partiel, mais qui<br /> souhaiteraient travailler plus, des statistiques du chômage. En clair, une baisse spectaculaire du nombre de demandeurs d’emplois se prépare, à moins que cela ne soit un ralentissement<br /> spectaculaire de la hausse du chômage ».<br /> <br /> Accessoirement, je me doute bien que vous n’y êtes pour rien, mais permettez-moi tout de même d’en sourire, à titre de bonus complémentaire.<br /> <br /> Je vous prie d’agréer, Madame, l’Expression de Mes Respectueuses Salutations.<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Ce texte et les commentaires qui l’accompagnent me renvoient à plusieurs réflexions d’expérience.<br /> <br /> - Dans la branche où j’ai effectué l’essentiel de ma vie professionnelle depuis trente cinq ans, l’hôtellerie restauration, j’ai toujours eu l’impression de travailler dans un contexte de sous<br /> effectifs, et cela n’a cessé de s’accentuer avec le temps, religion de la polyvalence oblige (cette réalité frappe souvent les étrangers). Il y avait certes des moments plus forts que les autres,<br /> lesquels, jusqu’aux lois Aubry, se traduisaient pour nous par l’existence scandaleuse des « horaires d’équivalence », soit 45 h payées 39 pour les équipes de jour et surtout 52h payées 43 pour<br /> celles de nuit. Je dois dire qu’ayant longtemps travaillé la nuit dans des établissements urbains de très grandes villes, je n’ai pas eu souvent loisir d’être payé à dormir (c’était en plus<br /> complètement contradictoire avec le fait que dans toutes ces boîtes, il était en principe interdit de dormir !). Du point de vue de la sécurité, j’ai même connu moult situations limite…<br /> <br /> - Je ne pense pas que le travail soit un fléau à abattre ni même un mal nécessaire. Le travail répond d’abord à une exigence démocratique qui est de donner à tout le monde, y compris les plus<br /> faibles, les moins intellectuellement doués, un sentiment de dignité, celle d’être utile aux autres, et on n’a rien trouvé de mieux que le travail pour cela. L’individualisme délétère qui ronge<br /> notre société est né aussi, j’en suis persuadé, de l’état providence et de sa croyance fallacieuse qu’une vie digne peut être bâtie sur l’empilement des allocations. Cette situation est surtout la<br /> meilleure pour crever de névrose narcissique et se foutre royalement de son voisin et de son prochain en général. J’observe aussi -heureusement pour l’avenir de nos villes- qu’il y aura toujours<br /> des gens pour préférer raccorder des tuyaux, ou poncer des meubles, ou accommoder des gens qui voyagent etc. etc. à faire du théâtre, ou jouer du violon, ou s’occuper de sa gueule et de son cul,<br /> comme cela avait été dit un jour dans un grand magazine branché. On peut quand même toucher à tout ; personnellement, à part mon boulot, je suis musicien et j’écris aussi pas mal…<br /> <br /> - Je me méfie des utopies à la Gébé, qui appartiennent pour moi à un temps révolu (auquel j’ai participé d’ailleurs, nous avons été nombreux à nous faire enc…. par toutes ces conneries). Les<br /> utopies post-soixante-huitardes du non travail ont surtout contribué au grand démantèlement du droit à la dignité de ceux qui travaillent, lequel a ravagé les trois dernières décennies. Gébé<br /> faisait aussi partie de la même bande que Cabu, l’un des habiles artisans de la substitution réussie du travailleur populaire par le beauf, le Dupont-Lajoie, ou le Deschien. (Mais, depuis Céline,<br /> on savait que l’on pouvait être un écrivain ou un dessinateur de génie, tout en étant dans le mouvement historique une vilaine petite ordure). Enfin, j’approuve complètement Patrick Reymond quand<br /> il déconstruit, par le biais des « emplois verts », ce qui peut se cacher derrière des formules à la mode comme les fameux « gisements d’emplois ». Pourtant, je n’arrête pas de me dire aussi que le<br /> potentiel de travail digne dans notre société reste énorme et ne demande qu’à être redéfini et réaménagé. Pas plus tard que ce matin, en observant ce que peut être le calvaire d’un personne âgée,<br /> seule, handicapée et sans le sou, d’aller simplement à son ravitaillement. Et dites vous bien que cette réalité à beaucoup plus de chances d’être la nôtre à tous que l’an 01 !<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Quand j'arrive au taf le matin, il y a déjà des gens bien conditionnés comme il faut qui sont au boulot 30 mn AVANT L'HEURE !<br /> <br /> D'autres qui se vantent de faire 40 Heures (payées 35H) et de tomber le max de boulot.<br /> <br /> Donc à mon avis, déjà, avant même d'espérer diminuer la durée légale, il y a déjà une petite révolution à gagner dans les esprits, à commencer par une désacralisation de la valeur travail. De plus,<br /> un léger dessillement des yeux par rapport à son statut d'ouvrier et par extension à la lutte des classes menée actuellement par les riches, dixit Warren Buffet, serait des plus bénéfiques.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> France : 40.000 à 50.000 emplois menacés chez les équipementiers automobiles.<br /> <br /> Après une année 2009 déjà difficile sur le front de l'emploi, les fournisseurs de l'automobile installés en France ne s'attendent pas à une amélioration en 2010.<br /> <br /> " Nous considérons que la situation de la filière automobile est loin d'être réglée ", affirme Gabriel Artero, président de la fédération de la métallurgie CFE-CGC.<br /> <br /> Les équipementiers pourraient supprimer 40.000 à 50.000 emplois dans les deux prochaines années, d'après le rapport établi par le patronat et l'Etat lors de la Commission Estrosi sur la<br /> sous-traitance, fin novembre dernier.<br /> <br /> http://www.lesechos.fr/info/auto/300408612-40-000-a-50-000-emplois-menaces-chez-les-equipementiers-automobiles.htm<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Article et commentaires qui remettent en question les fondements de notre société:la religion du travail et de la consommation.<br /> Et par voie de conséquence la fin de de l'aliénation des individus.<br /> Mais mes "bons messieurs" si les individus avaient davantage de temps libre ils pourraient ,entre autres,s'enrichir par la culture(quelle horreur!)des activités de loisirs créatrices et<br /> épanouissantes, des liens sociaux et familiaux beaucoup plus riches,etc...<br /> En un mot la fin de la société actuelle(cf la BD "L'an 01" de Gébé")<br /> <br /> <br />
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V
<br /> En france la durée de travail est censé etre de 35 heures par semaine , mais si on enlevait tous les jobs qui n'ont aucunes utilités economiques ou sociales ,je pense qu'on serait plutot à 20<br /> heures semaines .<br /> <br /> Par exemple les emplois comme agent de recencement ,les centaines de milliers d' agents des impots en trop , les profs qui donnent de faux diplomes ,le suremploi à la sncf ,edf etc .<br /> <br /> Et dans l'industrie c'est parfois pareil ,j'ai moi meme bossé dans une boite de panneaux isolants dont la moitie du travail consistait à remplacer des panneaux soit disant plus aux normes par des<br /> nouveaux ,mais qui en fait etaient pas meilleurs que les vieux ,juste une histoire de normes pour faire tourner le business .<br /> <br /> Que dire aussi dans l'industrie des produit à "obsolescence programmée " qui consiste à fabriquer des produits de mauvaise qualité pour les faire durée moins longtemps ,les remplacer plus tot et<br /> faire tourner le chiffre d'affaire ,par exemple comment se fait il qu'en 2010 une paire de bottes en pvc dure 4 mois alors que mon grand pere qui etait agriculteur m'a dit que les bottes dans les<br /> années 60 duraient 4 ou 5 ans ! , que la premiere machine à laver de ma mere dura 20 ans et que depuis elle en achete une nouvelle tous les 4 ou 5 ans environ ,meme en achetant du haut de gamme<br /> plus cher ca dure pas plus !<br /> <br /> <br /> Au fond ne vaudrait il pas mieux cesser de jouer à travailler pour rien faire ,mais travailler moins en faisant du vrai travail ?.<br /> <br /> Pour moi 20 heures de travail soit 2.5 jours par semaine ou 5 demi journée de 4 heures ca m'irait trés bien !.<br /> <br /> Par contre pour arriver à ce resultat ,il faudrait du temps ,la transition devrait se faire sur 10 ou 15 ans .<br /> <br /> <br />
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G
<br /> bonjour , tout est là , desolant et catastrophique > http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2963<br /> <br /> <br />
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