Le double sondage.

L'écroulement de l'URSS n'est vu comme une bonne chose qu'en occident, où la propagande atteint son maximum.
Mais on connait bien, en occident, la technique de l'ostracisme concernant les "extrêmes" -ceux qui refuse le consensus- et le consensus, c'est la dictature.
En effet, une démocratie, c'est la gestion du dissensus et non une unité du parti -ou des partis- quasi stalinienne.
Ailleurs, le résultat est beaucoup plus négatif. Voir franchement négatif.
Bien sûr la Russie est un cas particulier, où un sondage précédent donnait 90 % de nostalgiques et où le plus grand russe de tous les temps aurait été Staline, et le 3° plus grand russe, Lénine, si les commanditaires, catastrophés, n'avaient pas magouillés et manipulés pour que ce fut le plus acceptable Alexandre Nevsky qui fut nommé.
C'est d'ailleurs aussi une manipulation de l'histoire assez courte, car Alexandre Nevski s'il date du 13° siècle a été LE HEROS soviétique par excellence, que la propagande glorifia à partir de juillet 1942, qu'un ordre militaire prestigieux portant son nom fut crée et qu'un jeune lieutenant, Alexandre Nevski, eut le bon goût d'être blessé lors d'une action d'éclat à Stalingrad...
En plus, il eut le bon réflexe de mettre les occidentaux à la porte de la Russie, eux qui voulaient lui faire connaitre les avantages de l'occident.
En Bref, ce sondage n'était présentable qu'en occident où la réaction n'aurait été que : "qui c'est ?".
Ceux qui considèrent la désintégration de l'URSS ne sont pas une majorité écrasante (54 %) et résident surtout dans un occident où la propagande est maximale. Pour 22 % c'est une mauvaise chose, et pour 24 %, ils ne savent pas.
Plus étonnant, c'est une mauvaise chose pour 54 % des ukrainiens... Bien sûr, pour les polonais et tchéques, c'est une bonne chose, mais l'URSS avait déjà dessaisi ces deux pays lors de sa désintégration (la tchécoslovaquie s'est elle même disloquée).
Les russes, finalement, arrivaient à se débrouiller pas trop mal avec leur système économique, ce qu'ils voulaient, c'est la fin de la dictature, pas le chamboulement total, mais certainement des ajustements.
D'ailleurs, la période de transition n' a été qu'une foire aux copains coquins, qui se sont emparés gratuitement, de biens de production que le gouvernement avait constitué.
D'ailleurs, autant en Russie qu'en Ukraine, les partisans de la reprise en main par l'état des entreprises industrielles sont majoritaires (77 et 75 %).
Pour le capitalisme, le jugement du sondage est clair, il n'a plus aucun supporters.
Ceux qui trouvent son fonctionnement satisfaisant forment... un soviet (11 % de la population),
ceux qui disent qu'ils faut changer de système sont deux fois plus nombreux (23 %) et ceux qui pensent qu'il faut le réformer sont une écrasante majorité (51 %).
On trouve 15 % de sans opinion.
Le taux maximal de soutien se trouve au Pakistan et USA avec les taux phénoménaux de 25 et 21 % d'adhésion au système.
En bref, le sondage est un plébisicite pour la politique des 30 glorieuses, et non ce qui a suivi. Nationalisations, régulations, interventions de l'état.
D'ailleurs, pour ce qui est des nationalisations, on y glisse insensiblement. C'est déjà fait pour l'automobile US et les grandes entreprises n'ont tenus qu'à grands coups de subventions publiques. La logique, est donc d'en prendre la propriété.
L'adhésion au système se marginalise donc. Contrairement à ce que me disait un internaute, il n'y a souvent aucun besoin de fossoyeurs du système. Le système laissé à lui même s'enterre tout seul. Le cas devient de plus en plus évident avec le système américaniste, son armée et plus largement son CMI, ses profiteurs, et ses floppées de contestataires (souvent, les pro-capitalistes fondamentalistes).
Paradoxalement, la première attaque contre le CMI soviétique vint de Brejnev. La première réduction du budget militaire est de 1977.
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
H
B
P
P