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Le futur...

30 Novembre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Jorion ne sait pas ce qui va émerger.

Moi, je le subodore. Quand on veut voir le futur, il faut regarder le passé. Et le retour au politique.

 

Et le politique fait un retour fracassant, dans la décision du maire de Saint Etienne.
Il vient de décider la banqueroute de la dette Dexia, en disant à l'état qui a garantit l'emprunt, "chiche, poursuivez moi".
Bien entendu, l'état peut poursuivre, Dexia peut poursuivre.
Résultats dans 5 ans (minimum). Mais, en attendant, le boulet a déchiré la voile.

En outre, rembourser la dette au prix de marché, c'est combien ? 5 ou 10 % de son montant ???

 

On dispose même du prototype de l'effondrement, avec deux exemples, 1940 et 1917.

Je l'ai dit et répété, Lénine ne savait pas en 1907 ce qu'il allait faire en 1917.
Il n'y a pas eu d'idéologie pratiquement dans la reprise en main par les bolcheviks, mais simplement la constatation d'un fait : la faillite totale de l'économie, la fuite des propriétaires, la concentration des paysans sur leur propre lopin.

 

Quand même les usines comme l'usine d'armement Poutilov s'arrête, ça veut dire que plus rien ne fonctionne, et l'industrie ne tournait pas à 10 % de son potentiel -minuscule- d'avant guerre.

De même, qu'on peut parfaitement solder la dette en payant en euros crées pour l'occasion, quitte à sacrifier l'euro.

Ils le disent à la chronique agora. Toutes les monnaies fiduciaires se sont retrouvées à zéro.
Quand le pib est devenu un village potemkine, qui ne reflète plus rien, il n'y a même pas de douleurs à sa chute.
Les propriétaires verront leur dette annulée, les locataires leur loyer s'évaporer.
Quand le total des dettes atteint 350 % des PIB, il n'y a pas d'alternative, c'est le "TINA" de Margaret.

 

Mais, elle, ne pensait pas à ce TINA là, pour elle, le TINA, c'est enculer le populo.

 

On cherche encore dans cette voie là, et même le si tranquille Royaume Uni voit sa grève générale.

Comparaison n'est pas raison. M. Thatcher avait pu briser certaines grèves, parce qu'elles n'étaient que catégorielles et beaucoup plus limitées.
Là, on s'attaque à tous les "cosaques sociologiques", qui, à l'insu de leur plein gré, soutenaient d'une manière ferme le système.

 

Aujourd'hui aussi, du nouveau, les "marchés "flambent suite à la "réponse concertée" des banques centrales.
Elles vont donc réussir, là où toutes ont échoués, notamment la BOJ depuis 20 ans, l'inénarrable FED qui n'arrive pas à éviter la récession, ou la  BOE, d'un pays au bord de l'effondrement ? 

La réunion de 10 alcooliques ne produit pas un homme sobre, et la réunion de 10 endettés ne produit pas un équilibre...

 

Donc, après 3 jours d'euphorie, les bourses reflancheront dans pas longtemps...

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V
à Patrick :<br /> dsl ceci n'est pas écrit dans l'article.<br /> je ne doute pas que ce soit un premier pas vers un refus de rembourser (défaut partiel ou complet) mais à l'instant t ça n'en est pas un.<br /> et même je crois que nos couards politiques préféreront passer par une monétisation au niveau de la BCE, "c'est pas nous, c'est l'Europe", plutôt que par un défaut avéré. Et que donc le (prochain)<br /> maire de st Etienne remboursera (Dexia-LaPoste-la CDC-le contribuable, rayez la mention inutile) en monnaie de singe. c'est d'ailleurs ce que vous préconisez régulièrement quand vous prônez<br /> l'indépendance des banques centrales, juste une question de niveau.<br /> Au total, et je vous rejoins la dessus, ça nous mène vers de la grosse agitation sociale qu'on canalisera surement vers un ennemi extérieur, question de courage politique là aussi ...
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P
a propos du PIB et de la production réelle ou physique : tout va très bien madame la Marquise, tout va-très-bien!<br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/12/01/97002-20111201FILWWW00448-nouvelle-deterioration-de-l-activite.php
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V
bjr Patrick ...<br /> <br /> vous chargez un peu trop le bateau ...<br /> <br /> St Etienne a décidé simplement de baisser les intérêts annuels qu'il s'était engagé à verser à Dexia ... Ils ne parlent pas de ne pas rembourser le capital in fine, donc pas de banqueroute ...<br /> curieusement, ils ne parlent pas non plus de rembourser la plus value faite du temps où ils versaient des intérêts minorés ... de même, ils n'envisagent pas de licencier leurs si compétents<br /> responsables financiers ...
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P
<br /> <br /> La banqueroute est indubitable, même si elle n'est dans ce cas, que partielle. Mais le défaut, est prononcé.<br /> <br /> <br /> <br />