Le long martyrologue d'Haïti...
L'histoire de Haïti est un long martyrologue, qui commence avec la découverte de 1492.
La population nombreuse y fit décimée par les épidémies essentiellement (à 90 %) et par la conquête pour le reste.
Elle eût aussi le privilège de connaître la première guerre d'indépendance américaine. Elle se déroula au 16° siècle, et dura plus de 20 ans.
Le chef des insurgés, le cacique Henri, ne compris pas l'étendue de sa victoire. Quand un émissaire de Charles Quint le rencontra et lui proposa la paix.
Il était en effet prévu, par les espagnols, d'évacuer ce qui leur restait de l'ile si la mission échouait.
On lui accorda un petit royaume, où il put se retirer avec les quelques centaines d'indiens survivants. Le prix était l'abandon des esclaves noirs récemment arrivés et qui avaient, eux aussi, rejoint le Cacique Henri dans sa lutte.
La répression va être sauvage. Au point que les esclaves feront le serment de ne plus jamais se rebeller.
Puis, vint le tour des boucaniers. L'île, presque abandonnée par les espagnols voient les français s'infiltrer et rejeter à la mer les quelques habitants restés sur place. En effet, l'ile n'est pas très attractive par rapport aux autres colonies espagnoles et les commerçants espagnols la saigne (déjà la profitation). Ils rachètent les produits une misère, mais revendent eux, très cher leurs propres produits.
C'est l'exclusive colonial.
Puis, dans le 1/3 de l'île de Saint Domingue, passé aux français, on va assister à un boum tout ce qu'il y a de plus spéculatif et classique, le boum du sucre, qui va durer tout le 18° siècle.
A la veille de la révolution, le chaudron de sorcière est en train de bouillir. 50 000 blancs, dont 5000 "grands blancs" et le reste des petits blancs, 50 000 mulâtres et 700 000 noirs coexistent.
Le serment de jamais ne se révolter aura tenu pratiquement deux siècles. Les guerres s'entrecroisent et tout le monde prend les armes, tous les partis armant les esclaves. Puis vint la tentative napoléonienne de reconquête.
C'est aussi clairement une guerre d'extermination. Le triste ballet/(coup de)balai des tyrans sanguinaires commence en 1804 avec l'indépendance.
En 1820 a lieu un recensement. On compte 150 000 habitants.
L'indépendance conduit à une tutelle financière : pour la reconnaître, la France exige une indemnité de 150 millions, ramenée finalement à 90. 150 millions, c'est 10 ans de recettes.
L'islande sous les tropiques.
Puis vint le temps de la tutelle américaine (1915-1934). Occupation et massacres, tutelle financière aussi et gestion de la banque centrale par les USA.
L'indépendance réelle ne vint jamais finalement.
Une tutelle financière est apparemment beaucoup plus efficace pour tenir le pays.
Les présidents sont élus dans l'enthousiasme, mais comme rien ne change au nom du réalisme, ils sont rapidement éliminés.
Rien d'étonnant, donc, que 80 % de la population vive sous le seuil de pauvreté, que les catastrophes qui touchent l'île soient meurtrières comme le dernier séisme. Mais la catastrophe est moins meurtrière que la pauvreté endémique, fruit d'un joug financier que l'île n'a jamais pu secouer.
Les images du séisme, ont ému, et dans 15 jours, tout sera oublié, les dons, comme d'habitude, profiteront à 90 % aux pays donateurs.
De toute façon, on bute, là aussi, sur des capacités d'absorption réduite du pays.
Un tremblement de terre eut lieu au Nicaragua dans les années 1970. On dit que c'est lui qui créa les conditions de la révolution sandiniste qui suivit.
Le problème principal de ce pays, c'est la pauvreté, une pauvreté causée par la tutelle dont il ne peut se dégager, et qui aggrave les conséquences des cyclones surtout, et des tremblements de terre, parfois.
On peut donc en tirer les conclusions pour une autre l'île : l'islande. Il vaut mieux faire faillite tout de suite et envoyer les créanciers sur les roses...
Pour Haïti, l'annulation de TOUTES les dettes, serait sans doute la mesure la plus efficace. Mais, on se contentera sans doute de saluer les 50 000 victimes de quelques millions de politesse.
Pour le reste, la corruption des donateurs et des autorités sur place fera le reste.
La population nombreuse y fit décimée par les épidémies essentiellement (à 90 %) et par la conquête pour le reste.
Elle eût aussi le privilège de connaître la première guerre d'indépendance américaine. Elle se déroula au 16° siècle, et dura plus de 20 ans.
Le chef des insurgés, le cacique Henri, ne compris pas l'étendue de sa victoire. Quand un émissaire de Charles Quint le rencontra et lui proposa la paix.
Il était en effet prévu, par les espagnols, d'évacuer ce qui leur restait de l'ile si la mission échouait.
On lui accorda un petit royaume, où il put se retirer avec les quelques centaines d'indiens survivants. Le prix était l'abandon des esclaves noirs récemment arrivés et qui avaient, eux aussi, rejoint le Cacique Henri dans sa lutte.
La répression va être sauvage. Au point que les esclaves feront le serment de ne plus jamais se rebeller.
Puis, vint le tour des boucaniers. L'île, presque abandonnée par les espagnols voient les français s'infiltrer et rejeter à la mer les quelques habitants restés sur place. En effet, l'ile n'est pas très attractive par rapport aux autres colonies espagnoles et les commerçants espagnols la saigne (déjà la profitation). Ils rachètent les produits une misère, mais revendent eux, très cher leurs propres produits.
C'est l'exclusive colonial.
Puis, dans le 1/3 de l'île de Saint Domingue, passé aux français, on va assister à un boum tout ce qu'il y a de plus spéculatif et classique, le boum du sucre, qui va durer tout le 18° siècle.
A la veille de la révolution, le chaudron de sorcière est en train de bouillir. 50 000 blancs, dont 5000 "grands blancs" et le reste des petits blancs, 50 000 mulâtres et 700 000 noirs coexistent.
Le serment de jamais ne se révolter aura tenu pratiquement deux siècles. Les guerres s'entrecroisent et tout le monde prend les armes, tous les partis armant les esclaves. Puis vint la tentative napoléonienne de reconquête.
C'est aussi clairement une guerre d'extermination. Le triste ballet/(coup de)balai des tyrans sanguinaires commence en 1804 avec l'indépendance.
En 1820 a lieu un recensement. On compte 150 000 habitants.
L'indépendance conduit à une tutelle financière : pour la reconnaître, la France exige une indemnité de 150 millions, ramenée finalement à 90. 150 millions, c'est 10 ans de recettes.
L'islande sous les tropiques.
Puis vint le temps de la tutelle américaine (1915-1934). Occupation et massacres, tutelle financière aussi et gestion de la banque centrale par les USA.
L'indépendance réelle ne vint jamais finalement.
Une tutelle financière est apparemment beaucoup plus efficace pour tenir le pays.
Les présidents sont élus dans l'enthousiasme, mais comme rien ne change au nom du réalisme, ils sont rapidement éliminés.
Rien d'étonnant, donc, que 80 % de la population vive sous le seuil de pauvreté, que les catastrophes qui touchent l'île soient meurtrières comme le dernier séisme. Mais la catastrophe est moins meurtrière que la pauvreté endémique, fruit d'un joug financier que l'île n'a jamais pu secouer.
Les images du séisme, ont ému, et dans 15 jours, tout sera oublié, les dons, comme d'habitude, profiteront à 90 % aux pays donateurs.
De toute façon, on bute, là aussi, sur des capacités d'absorption réduite du pays.
Un tremblement de terre eut lieu au Nicaragua dans les années 1970. On dit que c'est lui qui créa les conditions de la révolution sandiniste qui suivit.
Le problème principal de ce pays, c'est la pauvreté, une pauvreté causée par la tutelle dont il ne peut se dégager, et qui aggrave les conséquences des cyclones surtout, et des tremblements de terre, parfois.
On peut donc en tirer les conclusions pour une autre l'île : l'islande. Il vaut mieux faire faillite tout de suite et envoyer les créanciers sur les roses...
Pour Haïti, l'annulation de TOUTES les dettes, serait sans doute la mesure la plus efficace. Mais, on se contentera sans doute de saluer les 50 000 victimes de quelques millions de politesse.
Pour le reste, la corruption des donateurs et des autorités sur place fera le reste.
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
/image%2F0935395%2F20240924%2Fob_d59e17_landtagswahlkarte-brandenburg-2024-svg.png)
Commenter cet article
V
L
M
M
M
L
V
P
L
