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Le rail comme symptôme de maladie...

16 Juillet 2013 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités

Donc, d'après les "usagers", la gare de Brétigny sur Orge était totalement surbookée, les réparations, faites à l'arrache, avec, en plus, quelques donnes plus récentes.
On a tendance à sous-traiter, à des gens qui prennent les premiers venus à Paul-emploi, formés en 15 mn chrono, et qui doivent travailler comme Buzz l'éclair.

Bien entendu, le simple revissage d'un boulon peut s'avérer périlleux, si la personne ne sait faire qu'une seule opération, ou même pas rêgler la machine...

Personnellement, je me souviens de la construction d'une maison du voisinage. La veille, les deux types baptisés vite fait "maçon", était encore chercheurs (à l'anpe), et visiblement, c'étaient les premiers moêllons qu'ils posaient de leur vie, après une formation approfondie, là aussi, d'une heure avec le chef.
J'ai regretté, profondément, à ce moment là, de ne pas posséder de caméra, pour filmer la scène, digne d'un Laurel et Hardy de la plus haute époque.

Mais, à l'époque, comme les deux "maçons", en question m'avaient dit qu'on leur avait signé un CDI direct, ils n'avaient posé aucune objection.

En plus, dans une société où intérimaire et CDD sont traités comme des torche-culs, il n'y a pas de raison qu'il y ait conscience professionnelle de leur part, mais en plus, ils doivent soutenir des cadences infernales, mais qu'il est facile de tourner, par exemple, en ne vérifiant qu'une éclisse sur deux, dès que le chef a les yeux tournés, ou mieux, quand c'est lui qui dit de le faire. 

 

Après tout, SNCF et RFF ont économisés des dizaines de milliards, comme ça, l'accident coûtera à leur assurance quelques millions d'euros, et ils risquent 300 000 euros d'amende.

On est loin de la notion anglo-saxonne de "dommages punitifs". Car la seule manière de punir une entreprise, c'est de frapper au portefeuille.

 

Le meilleur moyen pour la sous-traitance, étant, finalement, de faire l'impasse sur certaines choses, en se disant, "ça tiendra bien jusqu'à la prochaine fois", et quand celle-ci se tape quelques 10 niveaux, comme dans le nucléaire, il leur est très facile de dire, "c'est pas ma faute, c'est l'autre", qui a pas fait, qui a démonté ce que je venais de faire, etc...

 

Là, tout confirme ce que j'avais déjà dit : le réseau, comme d'ailleurs tous les réseaux, sont au final, utilisés à 100 % de leurs capacités, tout le temps.
Il n'y a donc, plus, ni moment, ni possibilité de faire un simple entretien. Comme la ville de New York ne pouvant pas entretenir ses canalisations d'eau, de peur que les tuyaux tombent en ruine (si on les purge) , et de toute façon, il n'y a pas de ressource de subsitution pour pouvoir se mouvoir, s'abreuver, se nourrir, de nourriture, ou de quoi que ce soit.

 

Dans le contexte de villes dévoreuses, les capacités sont au taquet, tout le temps. Doubleraient elles, elles seraient vite, à nouveau, utilisées.

 

Bien entendu, les politiques thatcheriennes n'arrangent rien, mais le problème est ailleurs. Il y a simplement trop de monde dans les grosses agglomérations.

 

Au Tracassin,  Tricastin, pardon, des fuites. Que celui qui a dit "encore !", et celui qui a dit "c'est pas une nouvelle !", se dénoncent !

Si, parce que ce sont des types qui veulent rentrer, qui ont fuité. C'est déjà beaucoup moins fréquent.
Alors, pour casser le thermomètre, certains abrutis veulent durcir les peines, pour intrusion. Les victimes de cambriolages, apprécieront.

Parce que là, les peines n'existent pas, si on élimine les gros yeux du président du tribunal.

 

Il n'y a pas que le physique qui se déglingue. La fonction présidentielle aussi, devenue pitoyable. Présidence poire, nous dit Philippe Grasset, et même poire blette.

Les sifflets sur les Champs Elysées, donnent un autre signe de la dégradation de la situation, que les journaleux, ont attribués, au 1/4 de tour, aux opposants au mariage gay.

 

On voit tout de suite que c'est une enquête journalistique fournie, qui a permis de le faire.

Comme dans le cas du nucléaire, la tentation de la répression est là.

 

Comme dans le cas de Snowden, en cours de martyrification, bien entendu, totalement contre-productive...

 

La théorie chinoise du mandat du ciel disait que les grandes catastrophes indiquaient que le changement de dynastie était proche.

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P
Attentats SNCF, l'autre déraillement du 12 juillet<br /> <br /> <br /> <br /> Le pire, c'est que le responsable des attentats du Paris-Limoge (car ce sont des attentats) peut encore sévir...<br /> <br /> Dernière info: La SNCF ne souhaite pas commenter ! Etrange que l'affaire sorte 5 jours après...<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 2512178.jpgLe jour du déraillement du train Paris-Limoges, la SNCF a été confrontée à un acte de malveillance dans une gare de la Haute-Vienne. En cause: le démontage d'une "éclisse", le même type<br /> de pièce qu'à Brétigny-sur-Orge, où les investigations sur les circonstances du drame suivent leur cours.<br /> <br /> Alors que différentes enquêtes, l'une judiciaire les deux autres administratives, se poursuivent sur les causes du déraillement du train Paris-Limoges, le 12 juillet, en gare de Brétigny-sur-Orge<br /> (Essonne), un nouvel élément vient s'ajouter à l'énigme.<br /> <br /> Selon les informations de L'Express, la SNCF a été confrontée, le même jour, à un acte de malveillance très inhabituel, toujours sur l'axe Paris-Limoges, mais du côté de la gare de triage de<br /> Saint-Sulpice Laurière, dans le département de la Haute-Vienne. Une locomotive, qui circulait semble-t-il à vitesse réduite et sans tracter de wagons de voyageurs, a déraillé sans pour autant se<br /> coucher sur le côté. D'après des technciens de la SNCF, l'acte de malveillance ne fait aucun doute, des éclisses (lourdes pièces d'acier) et des boulons ayant été démontés et retrouvés sur le<br /> bas-côté. De bonne source, on indique également que les autorités locales ont été prévenues et qu'une plainte a été déposée à la gendarmerie, qui a effectué les premières constatations sur<br /> place.<br /> <br /> Sollicité par L'Express, le service de communication de la SNCF affirme être "au courant" de cet incident mais ne souhaite pas le commenter, dans la mesure où une enquête de la gendarmerie est<br /> cours. Dans l'affaire de Brétigny-sur-Orge, le mauvais positionnement d'une éclisse est à l'origine du drame (6 morts, une trentaine de blessés), mais rien ne permet de conclure, à ce stade des<br /> investigations, à un acte de malveillance.
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T
le fait de société important n'est pas l'accident lui-même (ce sont des choses qui arrivent malheureusement et que Patrick y voie la perte du "Mandat du Ciel" c'est un peu gros) non , l'important<br /> c'est le détroussement des morts et des blessés par les jeunes "secouristes" du voisinage, puis leurs petits jeux innocents de caillassage des pompiers et de la police + le déni du ministre et des<br /> autorités ! Là on passe au stade avancé de la déglingue de la société française.
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P
Il y a un autre son de cloche, visiblement également d'un homme de l'art :<br /> [... Quel défaut de maintenance ? C’est donc a contrario la piste la plus probable. La première possibilité est qu’il manquait un ou deux boulons sur la pièce dès le départ. Ce serait donc une<br /> faute de ne pas l’avoir vu. La seconde, c’est tous les boulons étaient bien là mais qu’ils se sont fendus, cassés en deux au passage du train. Cette hypothèse est probable notamment quand les voies<br /> se déforment, sous l’effet de la chaleur ou à cause des travaux. Dans ces cas de figure, les voies bougent en créant des pressions sur les attaches pouvant occasionner la rupture de la pièce.<br /> <br /> Comment cela a-t-il pu se produire ?<br /> Pour éviter de telles ruptures, la SNCF est censée programmer des opérations de maintenance : dégripper des joints, desserrer légèrement des boulons, ou graisser les vis. Ces opérations ont-elles<br /> été effectuées? Les enquêteurs creusent cette piste. On sait que la dernière visite de surveillance a eu lieu de 4 juillet dernier. En coulisse, des cheminots expliquent cependant qu’en cas de gros<br /> risque de déformation de voies, les visites doivent être quotidiennes. Or ce n’a visiblement pas été le cas à Brétigny.<br /> <br /> —<br /> <br /> je crois qu’il ne faut pas chercher plus loin ..c’est coherent avec ce que j’ai connu<br /> <br /> il manquait déjà un boulon (vu l’eclisse un des tous est par brillant)<br /> la voie a bougé , dilaté , (une voie ça bouge ds tous le sens ça n’est pas rigide que ce soit la banquette ou le rail …un vrai fouet) ….ça a fait une tension sur les boulons …puis clac quand les de<br /> tonnes du trains sont passés dessus (ptete bien le train d ‘avant)<br /> <br /> les mvt d’aiguillage ont du relever légèrement l’eclisse restée a moitié accroché et bing ...]<br /> <br /> Quel défaut de maintenance ? C’est donc a contrario la piste la plus probable. La première possibilité est qu’il manquait un ou deux boulons sur la pièce dès le départ. Ce serait donc une faute de<br /> ne pas l’avoir vu. La seconde, c’est tous les boulons étaient bien là mais qu’ils se sont fendus, cassés en deux au passage du train. Cette hypothèse est probable notamment quand les voies se<br /> déforment, sous l’effet de la chaleur ou à cause des travaux. Dans ces cas de figure, les voies bougent en créant des pressions sur les attaches pouvant occasionner la rupture de la pièce.<br /> <br /> Comment cela a-t-il pu se produire ?<br /> Pour éviter de telles ruptures, la SNCF est censée programmer des opérations de maintenance : dégripper des joints, desserrer légèrement des boulons, ou graisser les vis. Ces opérations ont-elles<br /> été effectuées? Les enquêteurs creusent cette piste. On sait que la dernière visite de surveillance a eu lieu de 4 juillet dernier. En coulisse, des cheminots expliquent cependant qu’en cas de gros<br /> risque de déformation de voies, les visites doivent être quotidiennes. Or ce n’a visiblement pas été le cas à Brétigny.<br /> <br /> —<br /> <br /> je crois qu’il ne faut pas chercher plus loin ..c’est coherent avec ce que j’ai connu<br /> <br /> il manquait déjà un boulon (vu l’eclisse un des tous est par brillant)<br /> la voie a bougé , dilaté , (une voie ça bouge ds tous le sens ça n’est pas rigide que ce soit la banquette ou le rail …un vrai fouet) ….ça a fait une tension sur les boulons …puis clac quand les de<br /> tonnes du trains sont passés dessus (ptete bien le train d ‘avant)<br /> <br /> les mvt d’aiguillage ont du relever légèrement l’eclisse restée a moitié accroché et bing<br /> <br /> Sabotage délibéré, malveillance avec des conséquences plus graves que prévu, ou accident?<br /> En tout cas, enfumage politico-médiatique en cours, notamment sur les pillages des victimes.
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P
Certains sont dubitatifs quant à "l'accident de maintenance"<br /> <br /> [... Je prend la discute en route pas lu les coms.<br /> <br /> Cette histoire d’éclisse qui se serait engoufrée comme par magie pil-poil là où il ne faut pas je n’y crois pas une seconde, aucun cheminot ne peut y croire, c’est une thèse aussi farfelue et<br /> débile que l’évasion de nazis sur des vaisseaux extra-terrestres (les amateurs de la série « Ancient Aliens » comprendront de quoi je veux parler, l’archétype de la konnerie pour gogols en mal de<br /> sensations ou d’explications à la mord moi le noeud dans le cas présent)<br /> <br /> Je suis OFG, cad grosso-modo un agent au sol, et il nous incombe entre autres de signaler aux infras qui transmettront aux équipes d’entretien toutes anomalies dont bien sûr les éclisses désserées,<br /> car OUI cela arrive, et c’est même assez courant, un truc très banal en soit.<br /> Sauf qu’une éclisse déssérée ne se désserre jamais complètement au point de tomber au sol, même si l’équipe d’entretien intervient plusieurs jours après le signalement de l’anomalie.<br /> Son rôle de maintient de jonction entre deux rails ne se fait pas uniquement sur le plan horizontal, mais aussi (surtout?? je vais me renseigner) sur le plan vertical pour qu’un bout de rail ne<br /> soit pas trop haut/bas par rapport à l’autre, car horizontalement le rail est fixé par trois tire-fonds sur chaque traverse, deux d’un côté et un de l’autre et ceci en quiquonce.<br /> Ce seul système de fixation est si costaud qu’il est estimé qu’une fixation sur une seul traverse sur deux suffirait à maintenir le rail y compris dans les courbes à grand et moyen rayons malgré<br /> les contraintes parfois phénomènales subies, et je parle là de traverses en bois, les traverses en béton sont encore plus costaud.<br /> Chaque voie de ligne est de plus régulièrement contrôlée pour son écartement (il y a une tolérance min et max), et chaque aiguille est aussi régulièrement graissée par des équipes qui en profitent<br /> au passage pour contrôler divers équipements dont le serrage des éclisses justement.<br /> En admettant que cette fameuse éclisse se soit dessérée au point de tomber au sol, chose que je n’ai personnellement encore JAMAIS vu ben elle tomberait tout simplement au sol cad par terre à<br /> l’endroit de là où est son emplacement, le souffle d’un train voyageur qui roule à 130km/h ne suffit déjà pas à faire voler un caillou de ballast, alors une éclisse…<br /> <br /> On nous prend vraiment pour des cons…ça en devient limite insultant à ce niveau.<br /> <br /> Si ce déraillement est effectivement dû à une éclisse dans un appareil de voie, c’est que qqu’un l’y a volontairement mis, pas d’autre solution possible<br /> En admettant que ce soit un sabotage d’une équipe de maintenance, chacune de leurs interventions est répertoriée ne serait-ce que par ce qu’on appelle une DPGR (demande de protection graissage pour<br /> un graissage donc) avec heure de demande heure de début d’opération et heure de fin, nom et signature des agents blabla etc, bref les flics peuvent mettre la main sur l’équipe en moins d’un quart<br /> d’heure d’enquête, il leur suffit de monter au poste d’aiguillage et de prendre le carnet de dépêche concerné…<br /> <br /> Donc voilà, c’était juste pour dire que cette histoire d’éclisse ne tient pas la route une seconde…sauf à l’y déposer volontairement. ...]<br /> <br /> http://www.fdesouche.com/390321-catastrophe-ferroviaire-de-bretigny-91-les-secours-caillasses-par-des-jeunes-grosse-tension-sur-place
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C
Pas un mot sur les callaisseurs de secouristes et les detrousseurs de blesses.
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