Le sondage...
3 Janvier 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Pas tellement par les réponses, mais plutôt par le non dit.
En effet, le véritable résultat du sondage montre la force de la propagande, rien d'autre.
Et encore, cette puissance apparaît toute relative.
La mondialisation, le capitalisme, sont vomis (73 et 72 % de mauvaises opinions).
A contrario, 28 et 27 % en ont une opinion positive, ce qui est encore considérable, vu les résultats, vraiment peu glorieux depuis 10 ans (la stagnation) et le piétinement antérieur, qui dura aussi, grosso modo, 10 ans.
Le libéralisme, n'est rejeté qu'à 53/46, le protectionnisme est encore en opinion négative à 52/48.
A mon avis, le plus étonnant, c'est de voir le protectionnisme à des eaux si hautes, et le libéralisme a des eaux si basses, vu la propagande intense en faveur de l'un et la diabolisation récurrente de l'autre.
Le battage médiatique pouvait encore fonctionner, tant que la dégradation du système n'était pas aussi apparente.
On doit rappeler le temps qu'il a fallu aux Islandais pour s'apercevoir que leur modèle était pourri. Entre le premier craquement (krach de 2006) et l'agonie de 2009, il a fallu 3 longues années pour que les citoyens prennent conscience du problème : le temps qu'ils soient eux-mêmes touchés.
Rien d'étonnant, donc, que les "élites", et notamment l'encadrement adhèrent encore fortement au système, mais plus de façon aussi éclatante, d'ailleurs.
La crise de l'encadrement sera aussi un signal. Il y a des conflits durs dans cette catégorie. En effet, épargnés un temps, ils viennent de s'apercevoir que la mondialisation les concernaient aussi, que l'ingénieur hindou pouvait faire leur travail, que sans industrie, il n'y a plus besoin d'eux...
Toute crise politique nécessite une maturation. Si des catégories peuvent d'entrée, s'y opposer, comme la classe ouvrière, d'autres ont pu trouver longtemps la politique menée comme "sympathique" et "ouverte".
En réalité, les "cosaques sociologiques" ont longtemps préservés le système et adhéré à ses valeurs : retraités, fonctionnaires, cadres...
Forcément, ils étaient à l'abri.
Quand ces catégories passent dans les catégories de sacrifiés, il n'y a plus pour le pouvoir qu'à compter sur ses VRAIS cosaques, c'est à dire, les CRS.
Mais, eux aussi, finissent toujours par craquer, car ils ne sont pas à l'abri non plus, des économies budgétaires, des réductions d'effectifs, des externalisations.
La grande dérive du nombre des fonctionnaires a été instruite sous le règne Pompidou/Giscard, qui savaient pertinemment qu'il fallait des soutiens à leur politique.
Reste à savoir, combien de temps tiendra le régime.
"Petit à petit, sans bruit, les gens se détournent du régime".
Guy Chaussinand-Nogaret "La vie quotidienne des français sous Louis XV".
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