Le soufflet retombe...
"Mort de Clément Méric : information judiciaire pour «homicide volontaire» visant le principal suspect ". C'était ce matin, et c'était politique.
Après passage devant le juge d'instruction, c'est devenu :
" Esteban, le principal suspect dans l’enquête sur la mort de Clément Méric, a été mis en examen ce samedi pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. Le juge d’instruction n’a pas retenu l’homicide volontaire, qualification choisie par le parquet dans l’ouverture de l’information judiciaire, et donc estimé, au vu des premiers éléments de l’enquête, que le suspect n’a pas eu l’intention de tuer le jeune militant antifasciste."
Ce qui est déjà, beaucoup plus conforme au déroulement des faits. Et à l'honneur de la justice. Passé l'hystérie anti-fasciste, on retombe sur une bagarre mortelle, où il n'y a pas une vérité en blanc et noir, mais une réalité grise, où les responsabilités du drame sont partagés, sinon entre la victime et l'auteur des coups, mais entre deux groupes, et les anti-fascistes ont aussi une lourde responsabilité, par leur agressivité, leurs insultes, voire leurs coups, qui ont contribué largement au drame.
Crier : "pas de quartiers pour les fachos", c'est bien un appel au meurtre ? Et c'est normal ?
Non, Clément Méric, n'est pas mort pour "ses idées". Ces "idées" supposées et peu raffinées, sont des non-idées, des prétextes à baston, tout aussi peu raffinées que celles de leurs adversaires.
Non, on n'est pas irréprochable quand on adhére à des groupes dont au moins certains des membres cherchent la castagne.
S'il était si calme et intelligent, qu'est ce qu'il foutait avec de pareilles imbéciles ???
Quand aux réactions hystériques et politisées, elles sont tout aussi imbéciles. Si des groupes d'extrême droite, devaient être dissous, symétriquement, on devrait dissoudre aussi les groupes antifascistes appelant aux meurtres.
Le degré zéro de l'analyse a été atteint, et comme je l'ai souvent écrit, il n'y a pas de vérité absolue, et le passé est souvent complexe.
L'URSS n'était pas l'empire du mal. ça a été aussi autre chose, du moins pas que ça, sinon, elle n'aurait pas duré.
Même Hitler n'était pas un monstre absolu : il avait horreur des gaz de combat. Il ne les a pas utilisé, il en avait été victime lui même.
S'il a beaucoup tué, et horriblement, il avait ses propres limites. Il était, monstrueusement, humain.
Et qui l'avait amené au pouvoir ?
Sinon des banquiers si propres sur eux, friands de plans d'austérités, de remboursements de dettes, et tant pis pour ceux -nombreux- qui en meurent...
Il n'y a que dans les bandes dessinées américaines qu'il y a le héros-du-bien, vs le maître-du-mal...
Quoique les maîtres du moment, deviennent, de plus en plus, et de manière de plus en plus caricaturale, les maîtres du mal...