LEAP 2020 numéro 39.
15 Novembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Faillites des états avec cessation de paiement, inflation, augmentation forte des impôts et sabrage des dépenses (tout ensemble pour certains états), voilà ce que promet LEAP 2020.
Il faut être cohérent avec soi même.
Un état ne peut être mis en cessation de paiement.
Simplement, à un moment, comme argentins et russes, on cessera la pantomime de la dette et on se mettra à frapper monnaie au sens premier du terme : avec une presse à imprimer.
Les USA sont endettés en $. Ils paieront donc en dollar, et solderont le solde en $.
Puis ensuite, ils créeront un nouveau $. 1 pour 10, 1 pour 100, 1 pour 1000, plus si nécessaire.
L'augmentation des impôts, quand à elle, c'est risible.
En effet, on ne tond pas un oeuf. Comment les personnes virées paieraient ils des impôts, comme les 80 % de la population appauvrie ?
Quand à sabrer les dépenses, dans ces conditions, c'est courir au suicide.
En même temps, il faut replacer les choses dans un contexte historique.
Une révolution n'est que l'aboutissement logique d'un collapsus. Comme je l'ai souvent dit, le collapsus PRECEDE la révolution.
La révolution française est le résultat de l'effondrement de la production, et des recettes de l'état.
C'est typiquement le schéma de crise actuel. Effondrement de la production, effondrement des recettes des états, création monétaire d'une monnaie de pacotille...
Plus intéressante encore est la période des troubles de 1560-1590.
Le "poids du roi", exprimé en argent dans cette période, régresse fortement. Le prélèvement passe de 110 tonnes d'argent à 60-70 tonnes. Les impôts s'effondrent.
Pendant toute cette période, la dette passe de 43 à 1000 milliards, l'écu de 3 francs à 36.
Seule, la dîme, exprimée en termes réels (une part de la récolte), augmente sa valeur fortement.
Pendant le même temps, l'argent, arrivant par flottes entières d' Amérique, dévalue lui même fortement.
Continuer à brimer les 80 % de la populations qui peinent, avec augmentations d'impôts et restrictions budgétaires ne fera qu'accroitre la crise.
Dans les crises, les états tâtonnent. Il faut qu'ils abandonnent leur idéologie et aide directement les agents économiques de base, les ménages.
Les opinions publiques veulent qu'on rééquilibrent les budgets ? Pour quoi faire et pour qui ? Et aux dépens de qui ? Là, la réponse sera beaucoup moins évidente.
On a dit en 1999, DSK notamment aux russes, qu'on ne pouvait être si archaïque : ils abandonnaient la dette, faisaient banqueroute et à l'interne imprimaient des biftons.
Il faut reconnaitre que la Russie, et l'Argentine se sont retrouvées dans l'état du fou qui se tape sur la tête parce que ça fait du bien quand on arrête.
La situation s'est stabilisée et redressée parce que l'on a cessé d'agresser la population.
Pour DSK, il était normal que les GKO tournent à 50 % de taux d'intérêts, normal que le gouvernement s'endette à ce taux là et normal qu'il ne puisse rien faire, parce qu'il fallait payer les intérêts d'abord, bien sûr en réduisant les impôts. Quand aux détails, c'est à dire la population, elle était sensée encaisser les privations, les baisses de retraites, des salaires et des soins.
La banqueroute est la solution.
C'est le schéma classique des révolutions : banqueroute et inflation, rétablissement ultérieur des prélèvements étatiques.
On est parvenu au stade ultime : la compression des population est si totalement accomplie partout, que la crise est totale.
Même LEAP 2020 est infecté par la Doxa libérale. Pourtant, ils analysent bien les problèmes.
C'est, en même temps, la fin du système américaniste.
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 2305 Politique
- 1943 Energie
- 1852 Actualités
- 1461 Economie
- 581 Chronique de l'effondrement
- 441 Immobilier
- 289 transport aérien
- 133 transport terrestre
- 112 pandémie
- 105 Polémique
- 105 politique
- 92 transport maritime
- 72 energie
- 57 economie
- 36 Faits divers