Lejaby, deuxième...
2 Février 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Je vais peut être me répéter, mais la seule raison de la reprise de Lejaby par un maroquinier, c'est la couverture médiatique, alors que les autres chômeurs sont dans l'ombre.
En effet, puisqu'il faut préciser les choses :
- textiles et maroquinerie, ne sont pas les mêmes choses, et deux métiers différents,
- la maroquinerie du Puy embauche, et a reçu 600 demandes d'emplois pour une trentaine de postes (chiffre non plafonné), alors, faire passer 93 personnes en premier, c'est un passe droit, et entre 30 et 600 après moults tests qui ne cherchent qu'à déterminer une chose, l'aptitude à apprendre un travail, là, 93 personnes sont déclarées "aptes d'office", ce qui, avec une moyenne d'âge de plus de 50 ans, est assez surprenant,
- Quand vous demandez une formation, souvent on vous la refuse parce que votre profil n'a rien à en attendre, et que la seule chose qui manque, c'est un emploi.
Avec trente ans de carrière à un poste, c'est typiquement ce cas de figure.
- pour les chômeurs actuels, le mot d'ordre est qu'il n'y a pas d'argent pour les formations, et là, subitement, la région va prendre en charge 93 personnes,
- ces dites formations sont réservées à des demandeurs d'emplois, alors qu'elles ne le sont pas, ou du moins, pas encore, et donc, on va assister à un tour de passe-passe,
- que les inscrits à pôle emploi, sont sensés se valoir, et qu'en conséquence, il n'y a pas lieu d'éliminer tous les autres qui voudraient postuler à un emploi équivalent (sur 6000 personnes dans le coin, tout le monde ne demanderait pas, mais on peut s'attendre à ce que ça intéresse peut-être, là aussi, 500 ou 600 personnes),
- que l'industriel repreneur bénéficie de bonnes conditions financières.
A une époque de compression des dépenses publiques, toutes les personnes dans une pire situation peuvent effectivement se poser la question, "et moi ?" Car, objectivement, une personne de plus de 50 ans, avec 36 mois d'indemnités chômage, ce ne sont pas les cas les plus critiques...
Chose, d'ailleurs, que pôle emploi ne manque jamais de rappeler...
Quand on ordonne une file d'attente, il est toujours délicat de dire à certaines personnes de passer devant, alors que la situation des attendants est souvent pire.
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