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Les comptes à régler...

14 Février 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités

On croit que certaines choses passent, sont acquises, mais c'est simplement la note de l'addition qui s'allonge, sans bruit, et celle-là, à la différence des dettes d'états qu'on ne paient jamais, celle-là se règle toujours, c'est le prix du sang.

Oh, bien sûr, on peut attendre très longtemps, mais c'est bien connu, la vengeance est un plat qui se mange froid.

Les révolutions tunisiennes ont été possibles à cause de la fracture entre les capitalismes locaux.

 

Ben Ali, comme Moubarack, ont été victimes de la fin de l'état providence, de l'implosion de leur complexe militaro-policier locale, qui, à l'exemple de l'URSS et des USA est hypertrophié.

La Tunisie comptait 120 000 policiers, en France cela donnerait 800 000 policiers et gendarmes.
Comme ils n'avaient pas de limites, ils se sont crées beaucoup d'ennemis, c'est aussi vrai en Egypte.

On a annoncé "l'indemnisation" des victimes de la révolution en Tunisie, comme si cela faisait oublier tout le reste.

Il va falloir punir aussi les coupables. Et les coupables de tous les abus de pouvoir, des bakchichs, et autres...

Bien entendu, comme le pouvoir estime s'être dédouané par un peu d'argent, il ne va rien faire. C'est comme ça qu'on arrive aux massacres de septembre.

Les victimes ont été patientes, elles ont attendues la justice officielle, qui n'est jamais venue, elles ont donc rendues leur propre justice.

 

Rien de plus énervants d'ailleurs que de s'entendre dire par un policier ou un magistrat "voilà pour votre assurance". Dans ce cas-là, le branleur de service qui vous a dit ça, est de trop.

Mais quand le vol dépassera un certain montant, bien sûr on enquétera... Justice et police de classe...

On peut noter une complicité objective pouvoir-justice-lumpen prolétariat.

On ne tape pas trop sur le lumpen prolétariat, qui sert à mater les classes populaires. Cela peut être fait de manière naïve (les manifestants "pro-moubarack" en Egypte), ou subtil, comme en France.

Cerise sur le gâteau, dans bien des quartiers en France, on "écrême" la population de ses éléments "les meilleurs" qui peuvent déménager pour avoir des conditions de vie acceptables, et pour ce faire acceptent de s'endetter en accédant "librement" à la propriété. 

 

Cela fut un grand classique dans le début des années 1970 aux USA : les promoteurs pourrissaient littéralement certains quartiers, pour vendre leurs nouveaux lotissements. Les classes populaires n'en sont pas partis volontairement, mais poussées vers la sortie. Elles devaient se ré endetter...

 

Les leviers classiques du pouvoir se changent en sable, le parti au pouvoir s'évanouit, l'opposition officielle et diabolisée est complétement désemparée et déstructurée, une partie rejoint la révolution en cours, l'autre ne sait que faire et n'apparait que comme une caste de nantis, et le tout récent vice-président est ejecté, il aura duré, ce que dure les roses...

 

On est bien dans le domaine de la lutte des classes. En Egypte, un capitalisme a vécu, celui des privatisateurs et des investissements de l'étranger, et a gagné, celui automatiquement plus national et nationaliste de l'armée et du très petit capitalisme des autos entrepreneurs, qui n'existent pas en occident (celui-ci est productif).

Le gagnant dispose d'un peu de temps, pour faire justice au petit peuple, punir les policiers trop compromis, les capitalistes trop enrichis, épurer l'infrastructure...

 

L'occident devrait se scroutcher sous peu. Ron Paul, au sommet de sa popularité, bien que n'étant pas expatrié n'importe où l'annonce avec sa verve habituel. La seule chose qui ait été sauvé, c'est Wall Street, et c'est bien ça le problème.
Les communistes ont, par contre, gagné au Danemark, une banque vient de décéder, et, horreur suprême le "Zinvestisseur" ne sera pas remboursé à 100 %, alors qu'on aurait du honnétement virer la moitié du personnel pour épurer les pertes et demander une subvention gouvernementale, pour le "rassurer"...

L'Equateur, après étude de sa dette, en a annulé 80 %, pour cause d'illégitimité, et a pu les racheter à hauteur de 20 % de leur valeur faciale...

 

Qui c'est qu'à dit que ce sont les zenfants et piti zenfants qui paieraient ??? Après tout, ceux qui ont prêté à Ben Ali et Moubarack, n'ont qu'à aller leur demander de rembourser...

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B
<br /> Les investisseurs internationaux pensaient que le Fonds Européen de Stabilité Financière allait être porté à 1500 milliards d’euros : avec ces 1500 milliards d’euros, le FESF allait pouvoir sauver<br /> les cinq Etats européens en faillite.<br /> <br /> Les investisseurs internationaux ont eu une mauvaise surprise : vendredi 4 février, les dirigeants européens n’ont pas réussi à s’entendre. Le FESF n’a pas été porté à 1500 milliards d’euros.<br /> <br /> Conséquence : depuis lundi 7 février, les obligations de l'Etat portugais, de l'Etat irlandais, de l'Etat italien, de l'Etat grec, de l'Etat espagnol sont toutes reparties à la hausse.<br /> <br /> Les obligations de l’Etat portugais atteignent des niveaux historiques. Elles n’ont jamais été aussi hautes.<br /> <br /> Ces cinq Etats sont très très mal.<br /> <br /> Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,827 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND<br /> <br /> Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,455 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND<br /> <br /> Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,422 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND<br /> <br /> Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 9,148 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND<br /> <br /> Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 11,584 %.<br /> <br /> http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND<br /> <br /> <br />
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