"Les cons, ça ose tout..."
7 Septembre 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
"...C'est même à ça qu'on les reconnaît", nous disait Audiard, et on doit avouer, que, devant le spectacle grec, il avait déjà amplement raison.
Après s'être occupé des "cosaques sociologiques", c'est à dire de tout ceux, qui profitaient du système, sans en avoir les plus gros inconvénients, c'est à dire
retraités, fonctionnaires, dont les cohortes, nombreuses, servent de réservoirs de votes aux partis "raisonnables" et "responsables", la troïka, finit de péter les plombs et veut faire travailler
les grecs six jours, et commence à taper
sur les "vrais cosaques", c'est à dire, les "forces de l'ordre", ou plutôt dans le cas en question, les "forces du désordre".
Car, si maintenir la sécurité est une fonction de l'état, quand les flics tapent sur les manifestants qui défient l'ordre économique, ce n'est plus une fonction de l'état, c'est la lutte des
classes, et les forces de l'ordre en question perdent tous droits humains.
Quand on se comporte comme des mercenaires, il faut en payer le prix.
Bien entendu, à la troïka, il n'est même pas venu à l'idée que les nombreux chômeurs grecs seraient contents de travailler 1, 2 ou 3 jours, mais il s'agit là d'une guerre de revanche sociale, et pas d'une politique raisonnée.
Il n'y a aucune raison pour que cela finisse différemment de 1917. Les "forces de l'ordre", une fois touchées elles mêmes, finissent par se fragmenter, entre les derniers fidèles, et ceux, mûrs pour rejoindre l'insurrection qui couve.
Les derniers fidèles seront la police anti-émeute, mais ça risque de faire court. En Argentine, la politique d'austérité a finalement cessé quand les économies exigées consistaient à liquider les pouvoirs régaliens restant, y compris la police. Là, les politichiens se sont aperçus qu'entre eux, et la foule, il n'y avait plus rien, et qu'ils finiraient lynchés.
Quand à la police portuaire, notamment au Pirée, elle aura toujours pour solution de piller les containers chinois, du moins, tant que ceux-ci en enverront.
Pour ce qui est de la force, on peut mettre en ligne deux faits. Les armes, notamment aux USA, ne se sont jamais mieux vendus, et le chiffre d'affaire de Smith et Wesson ferait pâlir d'envie n'importe quelle firme, ce qui dénote une inquiétude grandissante, et le "Hard power", a été définitivement battu en Irak et en Afghanistan, il ne reste que le "Soft Power", et la guerre de Syrie actuelle, correspond au maximum de ce que peuvent faire les occidentaux.
Quand à la conception de la guerre des occidentaux, elle est à revoir. On a fait des remarques sur les commandes "monumentales" de munitions de l'armée US, avec 450 millions de cartouches.
450 millions de cartouches pour 1.2 millions
de soldats, ça ne représente pas grand chose, quelques minutes de feu, et rapportés aux troupes de combats (pas même le dixième), ça ne représente pas non plus grand chose.
Les conceptions occidentales, le "zéro stock", sont ravageuses, et très, très loin des stocks de l'armée de Guillaume II en 1914.
Quand on veut s'imposer par la force, il est nécessaire d'avoir un gros gourdin. Les citoyens américains sont visiblement plus fournis en munitions que l'armée US, et que les gardes nationales, plongés dans une grande misère.
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