Les hommes politiques ne supportent plus la démocratie...
Reflet fidèle, d'ailleurs, de la classe dirigeante, qui ne supporte simplement plus l'existence du peuple.
Quand tous les riches disent à Coblentz, ils exigent de l'appareil d'état de rentrer en lutte directe avec leurs "administrés", et non plus leurs concitoyens.
Aveuglement évident, d'ailleurs. Parce qu'aucun régime, fut il la pire des dictatures ne peut fonctionner sans un large assentiment des masses.
Et ces masses doivent trouver une raison d'appuyer ce gouvernement.
Napoléon veillait jalousement à la notion de plein emploi. Lui voulait que ses princes de pacotilles fassent ruisseller, eux voulaient entasser.
Staline et le PCUS s'appuyérent sur un large consensus pro-révolutionnaire, pro-industrialisation, pro-soviétique.
Hitler, par sa politique de réarmement, par le gonflement de ses armées, fit retrouver le plein emploi.
Mussolini, lui aussi, fit une politique de grands travaux, dont l'un, l'asséchement des marais pontins, était d'actualité... depuis Jules César, et il repris strictement le programme économique de Garibaldi.
Même Franco a su gérer habilement sa victoire. D'abord, la hantise de la reprise de la guerre civile après la saignée des années 1930, ensuite une modeste, mais
réelle amélioration de l'économie et de son impact sur la vie des gens.
En 1975, à sa mort, les espagnols pensaient à acquérir bagnoles et maisons ou appartements.
L'union oligarchique européenne, elle, n'a été qu'une dérive. Démantelant, et demandant sacrifices sur sacrifices, pour "que ça aille mieux demain".
Hollande attend la reprise, en s'alignant sur les dogmes, notamment l'ANI. Un salarié ça doit être soumis, précaire, et mal payé. C'est comme ça, nous dit on, qu'on atteindra la prospérité. C'est machin qui l'a dit, donc c'est certain.
Donc, tous ces gens ont oublié la "petite" chose, qui fait toute la différence. Une dictature, pour se maintenir, doit apporter la prospérité, ou du moins, une
certaine aisance.
Depuis 2008, la dégradation est visible, et le recul du pib par tête visible. Il était là depuis 1990 aux USA, et 2000 en Europe. Il s'est accéléré depuis.
Certains me font rire. La vue des groupuscules, fussent ils d'extrême droite, leur fait peur, nous disent ils.
Si l'on s'en tient à l'histoire, les partis étaient de masse jusqu'en 1980, où ils n'ont plus été que des coquilles vides, et dans les années 1920 et 1930, TOUS les
partis allemands avaient leurs armée privée, celle du NSDAP n'étant pas particulièrement importante.
Le casque d'acier, Stahlhelm, était le groupe paramilitaire
le plus important.
Les plus actifs étaient ceux du parti communiste, et les nazis. Les plus déterminés aussi.
Aujourd'hui, c'est plus le vide qui est à craindre, autre face de l'abstention.
Les dictatures oligarchiques sont toujours très fragiles et cherchent leur salut dans des alternances factices, variante européenne du golpe bolivien, et plus largement sud américain.
De l'indépendance jusque dans les années 1990, il n'y avait que 9 mois entre deux coups d'état.
Car, vouloir obliger les populations à vivre dans la pauvreté et la précarité, c'est le meilleur moyen d'obtenir l'explosion sociale, économique, politique.
Bien sûr, l'explication troskyste qui consiste à dire que le système achète les représentants syndicaux et autres fonctionne.
Mais ils ne peuvent indéfiniment fonctionner.
A partir d'un certain moment, le roi est à poil, et ça se voit. L'épouvantail des-zeures-les-plus-sombres-de-notre-histoire se fracassera aussi contre le renouvellement des générations.
La guerre, c'est loin, très loin.
Mieux, dire qu'il y aura des guerres de conquête en Europe, ça fait rire tout le monde.
Par contre, les immolations, les meurtres de masse, indiquent que le thermométre s'affole.
Le mariage gay n'a été qu'un détonateur. Et le fait qu'une Frigide Barjot monte comme l'écume prouve la nullité absolue des politiques, que ce soit pour, ou
contre.
Pour, on sait qu'on ne fume jamais dans une poudrière. Continuer à y pétuner, c'est de la maladie mentale pure.
Contre, ils ont été dépassé par une saltimbanque. Et le peuple n'est pas dupe. Qu'entendait on, dans la manif pour tous ? Des emplois, les vrais problèmes, mais pour ça, ils n'ont ni solutions, ni propositions, hors les dogmes et les médecins de Molière.
Quand même une frange de la classe dirigeante, les magistrats, se met à ériger un "mur des cons", cela indique un divorce et un malaise profond...
D'ailleurs, les intéressés se sont ils posés la question, pour ceux qui veulent porter plainte, de savoir si finalement, il n'y avait pas une ou plusieurs raisons de se retrouver sur ce mur ?
Mais il aurait fallu faire introspection et autocritique, au lieu de rajouter le ridicule au ridicule, en portant plainte, qui entraînera, dans le pire des cas, une contravention de quelques dizaines d'euros...
Bien entendu, les courtisans et oligarques qui nous tiennent lieu, de députés, d'experts, de tout ce que vous voudrez, sont dans le dogme de l'infaillibilité.
Prochain rendez vous, à la page de sang.