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Locaux contre touristes...

25 Juillet 2013 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités

Partout, on dit vouloir "développer le tourisme", mais le touriste bien, vous avez, pas celui du "mangeur de tomate corse", qui mange des tomates, parce que c'est ce qu'il y a de moins cher, mais le friqué, qui dépense beaucoup.

Alors, effets "positifs" du tourisme, ou effets négatifs ? En réalité, on est dans une évolution "à la Detroit".

Dans un premier temps, bien sûr, il y a effets positifs, c'est clair.

Mais cela, c'était il y a très longtemps, plus de 50 ans.

Puis il y a saturation.

Enfin, il y a gestion de la merde.

 

On est rentré dans la phase "gestion de merde". A Hossegor, l'été, tout est plein, et c'est invivable pour la population.

Une population d'ailleurs, qui profite finalement peu de la manne. L'immobilier, ce sont des riches étrangers (au moins à la commune, au département et à la région), qui l'ont fait flamber, et surpayer, qui en tire des loyers exorbitants, pour leur propre maison de retraite, vacances, ou simplement, payer leur banquier.

Le seul bénéfice pour la commune, ce sont les taxes, mais celles-ci sont tout justes suffisantes pour payer la structure, inutile les 3/4 de l'année.

 

Bien entendu, le rêve, innacessible pour les locaux, c'est de se loger de manière décente et pas chère, et quelquefois, les maires prennent en compte leurs desideratas, et arrivent à faire construire quelques HLM-ghettos pour indigènes.

 

Les dits indigènes doivent supporter le profil "vacancier", qui se couche tard, fait la fête, boit et fait du bruit. Alors que lui, même s'il a le même comportement 3 semaines par an, doit les supporter 3 mois. Ou au moins deux.

A Clisson, le respect de la loi de la part des autorités est quasiment égal à zéro. Au delà de 85 décibel, commence le taux légal de dangerosité. Qui peut se corriger par le port d'appareils de réductions de bruits.ça, c'est dans le code du travail.

Mais supporter cela 4 jours par an, c'est totalement illégal, d'autant que les quartiers d'habitations voisins étaient là AVANT le festival.

Mais, la gendarmerie, visiblement, ne veut même pas sanctionner le stationnement illégal.

 

Là, visiblement, les procéduriers feraient leurs choux gras, au grands dépens et débours financiers de la commune et de l'état. Voir du gendarme qui se refuse d'appliquer la loi.

Les autorités ne se réveillent que quand il y a mort d'homme, et encore, politiquement correcte.

 

Mais, cela va à l'encontre d'une toute partie de la population, qui profite, elle, de la rente. Dans le cas de Clisson, les vendeurs de pinards, heureux de trouver un débouché qui serait problématique, sinon.

 

Bien entendu, le super marché du coin en profite aussi, mais cela, la population, n'en voit pas la couleur, et subit, elle aussi, les hausses de prix estivales (prière de faire vos provisions avant).

 

 

Avec 80 millions de touristes, il est clair aussi, que la France est saturée. Et que cette manne plafonne, et diminuera d'années en années.
Manne aussi réservée à certains, pendant que d'autres n'ont que les inconvénients. Les autorités locales vivent aussi dans le mythe que le tourisme est "bon pour eux".

 

En réalité, un pays, c'est un organisme vivant. Il s'adapte. Il y a bien longtemps que le tourisme n'est plus une manne, nulle part, mais une partie importante de l'économie, et comme il existe la "dutch disease", pour la rente gazière, il existe une rente pétrolière, il existe aussi une rente touristique, qui tue tout le reste et empêche le développement de tout autre activité.

 

Donc, loin d'être une manne, le tourisme est surtout un substitut. Donc, le tourisme, est, par essence, inutile. C'est une solution de paresseux.

 

La réaction corse, visiblement en voie de métastase, est sans doute la plus virile. Et appelée à se généraliser. D'abord dans des dégradations diverses, avec lesquelles on se fait la main.

Mais, quand le phénomène est enclenché, en général, il va beaucoup plus loin.

 

Et puis, pourquoi il n'y aurait que les tarés de banlieues qui seraient autorisés à faire n'importe quoi ? Après tout, ailleurs aussi, on sait s'amuser...

Pour les gens d'Hossegor, ce serait un calcul économique cohérent : faire brûler 20 villas et brûler 200 voitures, et vous verrez les prix et loyers immobiliers devenir beaucoup plus sages...

(Saint Dimitri Orlov, priez pour nous...)

Et les autorités devenir compréhensive devant leurs administrés...

Et encore plus si elles sont convoquées devant des autorités parallèles cagoulées et armées... Là, le maire devient du caramel mou...

 

Mais, je pense aux temps anciens où les autorités appliquaient la loi.

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J
Sans oublier que, lorsque la saison touristique se déclenche, fin mai début juin, certains prix doubles.<br /> La majorité des locaux qui vivent là et ne peuvent pas aller ailleurs durant la saison de plumage du ramage du touriste ce voit appliquer le même tarif, ce qui me parait totalement anormal.
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P
Sur la Côte d'Azur, ce ne sont pas les touristes qui font augmenter les prix des loyers. C'est la génération du papi boom qui achète à tout va les appartements, maisons pour y couler une belle<br /> retraite dorée à l'année. Il y a encore une vingtaine d'année à attendre avant que cette génération ne se retrouve au cimetière.<br /> <br /> Les actifs ne peuvent rien acheter et doivent louer ce qui l'est à l'année (il y a plein de logements qui ne sont occupés que 15 jours dans l'année - on s'en apercoit l'hivers car les lumières des<br /> appartements occupés ne sont que très peu par rapport à tous les logements).<br /> <br /> Après cette soif de soleil des personnes d'Europe du nord ne fait que commencer (tant que le pétrole leur permet de bouger).<br /> <br /> Bref, c'est vrai que les personnes du sud (comme moi) se dit qu'il voudrait bien se casser dans un endroit meilleur marché où il y a du travail.<br /> Que les vieux se debrouillent lorsqu'il n'y aura plus d'actifs dans la région.
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S
Songez un peu à ces salopards de touristes qui demeurent toute l'année dans des endroits puants, humides et froids. Leur seul bonheur est de trouver un peu de bonheur et de lumière dans les lieux<br /> où ils migrent. Si vous y êtes toute l'année, tant mieux! Mais accepter que d'autres aient la même envie. Si certains se lamentent de ne plus trouver de logements compatibles à leurs revenus qu'ils<br /> aillent donc retrouver les "pays" d'origines de ces salopiaux de migrants.<br /> Cela dure trois semaines ? Que trois semaines pour certains et la merde tout le reste de l'année. Gémissez un peu moins sur votre sort en vous penchant sur celui de vos visiteurs festivaliers.<br /> Ceci dit, cela n'empêche aucunement les maires de gérer cela convenablement. Encore faut-il que les maires soient des gestionnaires. Ils sont surtout des élus à réélire. S'ils sont réélus, c'est à<br /> l'évidence que vos "pays" en sont satisfaits.<br /> Par ailleurs, un gestionnaire devient excellent quand il est responsable. Sur ses biens, par exemple. Jamais quand ce sont les biens des autres. Dans tous les domaines.<br /> Où en est la responsabilité politique?<br /> C'est quand même le seul métier, car c'est devenu un métier, où il n'y a aucune responsabilité professionnelle. Même les punis peuvent recommencer.
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W
Bonjour Patrick,<br /> <br /> Une question, quel pourcentage de touristes vivent et tirent leurs revenus du tourisme eux-mêmes ? Non, je dis ça parce que les autres ..!
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B
je peux vous dire qu' à Hossegor il n'est pas bon de rester au pied de la villa de Monsieur Juppé. Il faut circuler...<br /> <br /> sinon oui le prix de vente de beaucoup de villas se fait en y incluant le revenu de locations souvent non déclarées du premier étage comme par hasard non accesible de l'interieur ou du cabanon au<br /> fond du jardin....
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B
J'aime bien l'ile de France du 14/07 au 30/08, tout le monde est à la plage, il y a de la place, le temps est beau c'est le moment de profiter du lieu.<br /> je me paye des vacances de pauvres (j'ai entendu ça sur radio cons) et c'est super.<br /> Patrick tu as raison, l'autochtone se fait baiser, il supporte tout et n'importe quoi dans les zones tpouristiques et n'en retire que des ennuis.<br /> mais je me fais l'avocat du diable, pourquoi restent t ils ?
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P
Vous avez tout-à-fait raison,<br /> le tourisme de masse est un fléau,<br /> autant que l'immigration de masse.<br /> <br /> Il sature les équipements en obligeant à les surdimentionner, il n'apporte plus rien aux économies locales parce que les commerces, les hôtels, sont des succursales d'enseignes internationales.<br /> <br /> Il empoisonne la vie des habitants, il détruit les sites et les monuments.<br /> <br /> Il livre aux touristes une réalité factice, standardisée, qu'on peut retrouver partout où il y a des touristes, et qui n'a plus rien à voir avec la découverte d'un territoire originale et<br /> particulier.
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V
le tourisme il y à longtemps que ca paie plus, les vacanciers sac à dos,sont toujours là en nombre mais complettement désargentés. plus de budget,rien, ruiné, des hordes de pauvres qui voudrais<br /> bien faire comme si,ou tous du moins le faire croire. un denis de la realité stupefiant!<br /> à par prendre des photos par ce que avec le numérique ca coute plus rien, ils consommes que dalle! moi comme eux j' ai plus de sous, alors plutot que de lésiner je reste chez moi à sarlat, en<br /> dordogne...si seulment ils pouvait faire comme moi, ons serait plus tranquille ici.
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S
Bien d'accord avec vous.<br /> <br /> Par chez moi le maire qui enchaîne mandat sur mandat depuis 495 ans au moins tout en annonçant à chaque élection qu'il se présente pour la dernière fois, n'est plus capable que d'une seule "vision"<br /> pour la ville : une espèce de "Disneyland corsaire". Il a tout misé une bonne fois pour toutes sur le "tout touristique".<br /> <br /> Deux ou trois choses semblent lui avoir échappé :<br /> <br /> - En temps de crise ( il y en a une, d'après ce qu'on me dit ) le tourisme est l'une des toutes premières activités touchées.<br /> - Intra-Muros ( vous aviez reconnu la ville ) il n'y a plus qu'UNE SEULE RUE offrant des commerces de base nécessaires à la vie quotidienne. Le reste : des pièges à touristes priés de faire en<br /> moins de trois mois leur chiffre d'affaires de l'année.<br /> - Le prix des logements, accaparés par les retraités et les résidences secondaires, atteint ceux de Paris. Les jeunes Malouins ne peuvent pas se loger et sont obligés de quitter la ville.<br /> - N'ayant personne à embaucher, les entreprises en font autant les unes après les autres.<br /> <br /> Brillant résultat, non ? Mais après tout, qu'est-ce que cela auprès d'un départ de la Coupe du Rhum ?
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M
Merci Patrick pour ce commentaire, qui rejoint mes reflexions à ce sujet : j'ai en effet le bonheur d'habiter dans l'un des plus beaux coins de Provence, mais qui est donc sujet à ce que vous<br /> décrivez. Les locaux ne peuvent plus se loger, sauf ceux à qui il reste des terres familiales, acquises pour RIEN avant les années 70.<br /> Pour le reste c'est inabordable, plus de 120 EUR le m2 pour un terrain constructible alors qu'il n'y a ici aucune infrastructure et surtout aucune économie réelle.<br /> <br /> Les "gîtes" stérilisent toute l'activité économique possible, de plus 1/5 des maisons sont en fait des résidences secondaires.<br /> <br /> C'est véritablement dramatique et crée les conditions d'une véritable guerre sociale.<br /> <br /> Bien à vous
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Y
"Pourquoi n'y aurait-il que les tarés des banlieues à pouvoir faire n'importe quoi ?" dites-vous.<br /> Je pense que la réponse vient du fait qu'ils ne veulent pas changer le système mais juste en profiter. Et le système les laisse tranquilles, la fameuse paix sociale qui autorise les magouilles<br /> faites discrètement.<br /> Par contre si vous menez les mêmes actions mais dans le but de vous opposer au système, là, il vous tombe dessus et sans ménagement.
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H
"faire brûler 20 villas et brûler 200 voitures...."<br /> <br /> Faudrait faire un peu gaffe là, c'est un coup à se faire suspecter d'être "susceptible de préparer un acte terroriste d'envergure"...
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