Marché automobile : toujours la manipulation statistique...
1 Mars 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport terrestre
A grands coups de subventions, on n'est pas revenu au niveau de 2008, ce qui ne représente pas une performance, et en ce qui concerne les gammes, nettement plus nettement en dessous.
On vend le pas cher, le bas de gamme, tout ce qui n'intéressait pas les constructeurs, et on vend du Dacia, destiné à l'origine au tiers monde.
Le nombre de véhicules particuliers est lui même pas franchement miraculeux (179 926), contre 171 005 en janvier et 228 451 en décembre.
Jouent aussi fortement les variations de stocks des constructeurs qui peuvent ainsi influer fortement sur les "ventes" d'un mois.
En réalité, les commandes ont l'air de poursuivre leur mouvement de repli. le marché "tiendra pas à ce rythme-là toute l'année ".
Pour les commandes, le rythme varie suivant les constructeurs de - 10 % à - 30 %.
Pour P. Pelata, une "reprise" aurait signifié pour le secteur automobile, une baisse de "seulement" 10 % en 2010.
Pour les véhicules utilitaires, c'est pareil, on dit assister à un rebond sur janvier et février, alors que ce sont les bases de références (janvier et février 2009), qui sont médiocres et assurent, mécaniquement une "croissance" totalement artificielle.
Raisonnons maintenant sur trois ans :
Véhicules particuliers vendus en janvier/février :
- 2010 : 351 404,
- 2009 : 301 526,
- 2008 : 378 907.
Véhicules utilitaires :
- 2010 : 61 901,
- 2009 : 59 898,
- 2008 : 77 624,
Poids lourds :
- 2010 : 4 673,
- 2009 : 7 909,
- 2008 : 10 859.
Résumé : en deux ans, on assiste donc à une baisse conséquente sur le véhicule particulier, contrarié par une prime à la casse : - 7.25 %,
les VU eux, souffrent beaucoup : - 20.25 %,
les poids lourds s'effondrent : - 56.96 %.
La baisse des ventes de PL est particulièrement préoccupante, on voit qu'il n'y a aucune consolidation, mais même qu'elle s'accélère (- 2950 sur 2009/2008 et - 3236 sur 2010/2009).
La fin de crise au non de laquelle le soviet de l'union veut sabrer toutes les dépenses sociales n'existe donc que dans leur tête et dans le monde officiel.
La "bonne tenue" du marché automobile du particulier n'est donc qu'un leurre, coûteusement obtenu, et, bien entendu, à condition qu'on n'y regarde pas trop loin.
Bien entendu, si le soviet arrivait à sabrer les dépenses sociales, il n'y a aucun doute que le marché automobile s'effondrerait beaucoup plus nettement, dans une proportion sans doute égale à celle des PL.
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