MonsigORe, il est l'OR...
15 Janvier 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND
Un petit épisode
significatif dans la montre de luxe (vous savez, une de celles que si on a pas à 50 ans, on a raté sa vie, perso, faut que je fasse tirer...)
Les producteurs de tocantes, donc, bradent sur le marché gris, leurs stocks.
L'article est TRES intéressant, pour un paramètre avoué : on se repose sur les commandes de 2007 (pré-crise), et on a continué à produire en veux-tu, en voilà, et on se retrouve avec des stocks phénoménaux :
"Certaines se retrouvent avec deux, voire trois ans de production dans les tuyaux ."
On arrive à des réductions, au niveau clientèle de 50 %. Ce marché se maintiendra seulement pour les "rossignols", pensez, des montres vieilles de 3 à 4 ans.
Question bête : et si le marché (sacro-saint), ne rebondissait pas ? On peut citer une autre optique. Dans les années 1970, les soviétiques rachetèrent le vieux matériel, pour fournir des montres increvables, d'abord à leurs officiers, ensuite à la vente.
Le kitsch en plus, des prix imbattables, et une montre qui dure 25 ans.
On peut citer aussi le problème "piles", ou trouver l'idée génial qui vous oblige à douiller toutes les années. En effet, les montres à remontoir n'étaient pas idéales (du point de vue du fabricant et de l'horloger).
Robustes, elles pouvaient fonctionner des années sans que vous ayez besoin de les revoir.
De quoi flanquer des frissons à tout bon industriel. Mais le problème va beaucoup plus loin que la montre et le dépasse largement. On a beaucoup produit, l'année 2009 et fin 2008, pour stocker.
Ceux qui ont livré, comme Airbus, ont largement tapé dans leur carnet de commande, et beaucoup plus qu'ils ne le disent.
Les chiffres sont clairs :
- Airbus commandes brutes 2009 : 310 commandes nettes : 271
- Boeing commandes brutes 2009 : 263 commandes nettes : 142
- Airgus commandes brutes 2008 : 900 commandes nettes : 777
- Boeing commandes brutes 2008 : 669 commandes nettes : 662
- Airbus commandes nettes 2007 : 1341
- Boeing commandes nettes 2007 : 1413
Au total, les commandes nettes sont passées de 2754 à 1439 puis 413, soit une chute de 48 % suivie d'une chute de 72 %. Au total, elle atteint 85 %.
Les livraisons, quand à elles, sont passés de 483 (airbus) + 375 (Boeing) en 2008, soit au total de 858 à (498 + 481) 971.
En réalité, pour bien des industrie, la crise est bien plus grave que ce qu'elle n'est avoué, pour bien des raisons.
Pour l'aéronautique, c'est le fait que cette industrie a des clients plombés par leurs mauvais résultats récurrents depuis 10 ans -les compagnies aériennes-, mais aussi par les difficultés financières prévisibles des compagnies de leasing aériens et surtout de LA compagnie de leasing aérien.
Enfin, une industrie comme celle là ne sait, culturellement, pas travailler sans un volume important de commandes.
Le marché de la montre est finalement significatif de la crise profonde qui secoue le monde.
Les producteurs de tocantes, donc, bradent sur le marché gris, leurs stocks.
L'article est TRES intéressant, pour un paramètre avoué : on se repose sur les commandes de 2007 (pré-crise), et on a continué à produire en veux-tu, en voilà, et on se retrouve avec des stocks phénoménaux :
"Certaines se retrouvent avec deux, voire trois ans de production dans les tuyaux ."
On arrive à des réductions, au niveau clientèle de 50 %. Ce marché se maintiendra seulement pour les "rossignols", pensez, des montres vieilles de 3 à 4 ans.
Question bête : et si le marché (sacro-saint), ne rebondissait pas ? On peut citer une autre optique. Dans les années 1970, les soviétiques rachetèrent le vieux matériel, pour fournir des montres increvables, d'abord à leurs officiers, ensuite à la vente.
Le kitsch en plus, des prix imbattables, et une montre qui dure 25 ans.
On peut citer aussi le problème "piles", ou trouver l'idée génial qui vous oblige à douiller toutes les années. En effet, les montres à remontoir n'étaient pas idéales (du point de vue du fabricant et de l'horloger).
Robustes, elles pouvaient fonctionner des années sans que vous ayez besoin de les revoir.
De quoi flanquer des frissons à tout bon industriel. Mais le problème va beaucoup plus loin que la montre et le dépasse largement. On a beaucoup produit, l'année 2009 et fin 2008, pour stocker.
Ceux qui ont livré, comme Airbus, ont largement tapé dans leur carnet de commande, et beaucoup plus qu'ils ne le disent.
Les chiffres sont clairs :
- Airbus commandes brutes 2009 : 310 commandes nettes : 271
- Boeing commandes brutes 2009 : 263 commandes nettes : 142
- Airgus commandes brutes 2008 : 900 commandes nettes : 777
- Boeing commandes brutes 2008 : 669 commandes nettes : 662
- Airbus commandes nettes 2007 : 1341
- Boeing commandes nettes 2007 : 1413
Au total, les commandes nettes sont passées de 2754 à 1439 puis 413, soit une chute de 48 % suivie d'une chute de 72 %. Au total, elle atteint 85 %.
Les livraisons, quand à elles, sont passés de 483 (airbus) + 375 (Boeing) en 2008, soit au total de 858 à (498 + 481) 971.
En réalité, pour bien des industrie, la crise est bien plus grave que ce qu'elle n'est avoué, pour bien des raisons.
Pour l'aéronautique, c'est le fait que cette industrie a des clients plombés par leurs mauvais résultats récurrents depuis 10 ans -les compagnies aériennes-, mais aussi par les difficultés financières prévisibles des compagnies de leasing aériens et surtout de LA compagnie de leasing aérien.
Enfin, une industrie comme celle là ne sait, culturellement, pas travailler sans un volume important de commandes.
Le marché de la montre est finalement significatif de la crise profonde qui secoue le monde.
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