Nouvelles du jour...
Le conseil constitutionnel ne trouve rien à redire au servage et à la corvée.
En effet, le travail gratuit et non rémunéré, ça s'appelle au choix :
- le servage,
- la corvée,
-le camp de concentration. Reste que rien ne choque les membres du conseil constitutionnel qui ont validé la loi de 2004. Certains d'ailleurs, en redemande, pour une deuxième.
Moralité : il y a des coups de pics à glace dans le crâne qui se perdent.
Bien entendu, il ne vient même pas à l'idée des abrutis auteurs de cette "idée" des effets de cette loi :
- sabotage,
- mauvaise volonté,
- vol,
toutes choses d'ailleurs constatées déjà il y a quelques siècles et qui avait conduit à leur abolition.
En Pologne et en Russie, ce travail gratuit, c'était devenu, jour après jour, toute l'année, et les paysans devaient cultiver leur lopin quand il leur restait du temps, c'est à dire pas souvent, mais ils le faisaient avec soin.
Pour le reste du l'année le manque de qualité, le vol, l'ivrognerie, le je m'en foutisme total avait eu le succès que l'on sait en Russie, bien avant le triomphe du communisme.
Bien entendu, le travail gratuit ne concerne pas les indépendants et professions libérales, qui, eux, facturent toujours. Mais, bien entendu, on aura tous compris que ces catégories sont les chouchous du régime.
Bien entendu aussi, on ne "comprendra" pas certains phénomènes.
Le décervelage de la masse a bien fonctionné, reste le "culot" léniniste d'activistes. Il voulait, dit il, mettre un coup de pied dans la fourmilière, il a parfaitement réussi avec plus de 90 morts, ce qui, pour la peine encourue (21 ans de prisons, avant, sans doute, les remises de peines) est donné. Il sortira de taule à 53 ans, dans le pire des cas...
Encore, le plan initial souffrait il d'insuffisances : le manque de cartouches et avoir commis la tuerie sur une île. En effet, si c'était la nasse, elle l'a aussi empêché de continuer.
Là aussi, le conditionnement de la masse en a fait de parfaits moutons. Il est très difficile de tuer quelqu'un avec une arme à feu. Plus de 80 morts, cela veut dire qu'il n'y a eu aucune résistance, les seuls comportements déviants consistant à "faire le mort", ce qui n'est pas très efficace pour éviter les balles. Courir en zig zag aurait posé plus de problèmes au tireur, même ceux à proximité de lui n'ont même pas pensé lui tomber dessus (on devrait les envoyer suivre un stage en Irlande)...
Enfin, il faut noter que la tuerie n'a été interrompue que par le manque de munitions, au bout de deux heures...
On peut donc noter la carence totale des autorités quand à l'intervention...
Bref, à force de tirer sur la corde, le seau de merde tombe sur la tête. Il n'y a rien d'étonnant, seul l'étonnement clamé par beaucoup est étonnant.
Le pays qui interdit de mettre une taloche à un moutard trop emmerdant, fait bien partie de l'OTAN, bombarde "soft", mais ça, c'est autre chose.
Dans la grande décomposition en cours, le tireur a apporté sa pierre.
Mieux que le 11 septembre d'ailleurs. Il est à rapprocher de l'attentat d'Oklahoma city, et des soucis de terrorisme intérieur du début des années 1990 des USA. Puis le "redressement " de l'économie vida ce réservoir interne. Comme ce redressement fut obtenu grâce à l'effondrement de la balance extérieure, aux bulles Dot.com et immobilières, on peut douter de sa pérennité.
Le déclassement social, le sentiment d'injustice profond, crée et forge, à l'image de la société tsariste, des nihilistes de premier aloi et de fort beau gabarit, en très petit nombre, et des moutons, en grand nombre, qui préfèrent "s'accomoder", il reste que l'avantage reste aux nihilistes.
Si le tireur détestait les "communistes" -et d'autres-, il n'en a pas moins agi comme un parfait léniniste. En tout petit groupe (de un, difficile de faire moins), il a, au mépris de toutes conventions humaines, infligé un coup sans remède à un pays bien propret sur lui, bien géré (le panard, c'est bandant !), qui plaçait- les- sous- des- générations- futures- de- retraités- dans- l'immobilier- parisien.
On dit souvent que les guerres arrivent souvent on ne sait pas trop pourquoi. Enfin, si, on le sait. C'est l'éclatement de toutes les conventions sociales, lois, comportements existants. C'est, paradoxalement souvent, un bol d'air.
La scandinavie a une image paisible (il y est même interdit de frapper les enfants), bien proprette, calme, civilisée.
Rappelez vous Voltaire. il y a un peu plus de deux siècles, il parlait des "Goths".
20 ans de guerre sauvage, qui évoquent, bien avant l'heure, 1814, 1945, les levées d'enfants et de vieillards, les combats sauvages pour défendre un pont sans importance au milieu de nulle part, les femmes restant seules au village et devant faire fonctionner l'économie...
La civilisation n'est qu'un léger vernis.