Nucléaire : encore du chemin à faire...
31 Janvier 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Pour la cour des comptes. En effet, elle souvent si abrupte, là, elle n'a pas osé dire l'ampleur de la déroute Financière. Sinon, la déroute du nucléaire aurait été immédiate.
228 milliards ont été "investis" dans le nucléaire depuis 1950. 96 pour la construction, 55 pour la recherche.
Le coût du MWh revient donc à 49.5 euros ce qui n'est pas particulièrement économe, et les 18.5 milliards pour le démantèlements qui ont été provisionnés ont été doublés. Deux remarques :
- ailleurs, le démantélement est évalué à 3 milliards la bête, soit 175 milliards pour toutes les centrales, 10 fois plus,
- ces provisions ont été flambées, au Mexique, en Argentine, au Brésil, en Grande Bretagne, aux USA, dans des investissements aléatoires, et EDF est endettée.
Rajoutons 50 milliards d'investissements pour la maintenance, et le coût du traitement des déchets.
Résumons : 228 + 175 + 18.5 + 50 + 22 = 500 milliards d'euros.
Donc, l'éolien terrestre, à 69 euros le MWh est bien moins cher que le nucléaire, mais, c'est le directeur du CEA qui lâche le vrai morceau : la sortie du nucléaire à 85 % renouvelable est possible d'ici 2025.
Quand au coût de la sortie, il est largement discutable.
En effet, les centrales thermiques existantes sont largement suffisantes sans investissements pour satisfaire des besoins importants, de l'ordre de 30 GW, allié au potentiel hydraulique, il n'y a donc aucun problème d'approvisionnements, seulement des problèmes
de gaspillages à réduire.
Le coût de l'électricité va certainement doubler d'ici 2025. En conséquence donc, la "croissance" de la demande, "structurelle" risque de devenir surtout une baisse "structurelle".
En effet, même avec simplement + 30 % pour les prix d'ici 2016, certains usages vont disparaître.
On peut penser à tous les usages non spécifiques risques de se réduire.
Il manque visiblement un tout petit peu de culture économique aux branquignols qui nous gouvernent.
En outre, comme on ouvre une période d'open bar à la BCE, la donne financière va devenir moins prégnante.
En décembre, on donnait 489 milliards aux banques. En février, 1000, en avril ? 5 000 ? en juin ? 20 000 ?
Pour le démantèlement des centrales nucléaires, on prendra la solution la moins coûteuse. On va laisser les dites centrales se reposer, longtemps, longtemps, longtemps. En 30 ans, 95 % de la radioactivité d'une centrale disparaît, ne laissant que la longue.
Mais le coût sera phénoménal, mais étalé.
La sous évaluation du prix de l'électricité, seule, à permis la croissance de sa consommation, telle que nous la connaissons. Nous allons faire l'expérience
inverse.
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