Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Prévoir les ruptures... Quelques idées reçues...

18 Octobre 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités

En réalité, le problème, c'est que les hommes politiques, même en situation d'alternance haïssent les ruptures, qu'ils ne savent pas prévoir, et adorent se fondre dans les moules des prêt-à-penser pré-existant.

Même les prévisionnistes n'aiment retenir que les prévisions qui agréent leur vision de l'avenir, et jamais la désagréable.

L'autre problème étant que quand la rupture est là, on la refuse. Obstinément. Tel Louis XVI, devant la détérioration de la situation économique qui allait aboutir à la révolution.

 

En même temps, la méconnaissance des phénomènes économiques est de plus en plus patente. Ils pensent que tel phénomène va entraîner tel autre, automatiquement, passant de la macro, à la micro, sans réfléchir une seconde.


"Baisse du pouvoir d'achat, les français ont moins d'argent, donc ils épargnent moins, c'est parce que les français veulent conserver leur niveau de vie, qu'ils tirent dans leur bas de laine.
Ils sont obligés de vider leurs livrets de caisse d'épargne pour s'acheter les biens dont ils ont envie ou besoin".


C'est typiquement l'ânerie de raisonnement d'un type de la classe dirigeante, pour la raison de l'application de la loi de Paretto, doublée par la crise du marché immobilier.

60 % des français (ou résidents), n'ont rien, et ne peuvent ponctionner une épargne inexistante.

20 % ont 20 %, et pour ceux-là, il y a un début de véracité A CONDITION qu'ils ne pratiquent pas le "twist" des dépenses, en faisant l'impasse sur l'une pour privilégier l'autre, et

20 % ont 80 % de l'épargne, mais d'ici qu'ils touchent significativement à leur épargne, il y aura beaucoup d'eau sous les ponts.
Ils ont de larges revenus, suffisants pour  laisser celle-ci continuer largement à faire des petits, car sur environ 15 % de taux d'épargne, 10 % sont des remboursements d'emprunts, et 4 les intérêts des placements, donc l'épargne "fraîche", n'est au plus que de 1 %.

 

En attendant, le grippage du marché immobilier, va gonfler années après années, la partie "remboursement", dans les annuités, et réduire drastiquement la partie "intérêts", car il faut un marché dynamique pour que le montant actuel d'épargne, destiné aux remboursements, se maintienne simplement. Dans les faits, la baisse des transactions en nombres et en montants, propulsera le taux d'épargne au plafond, avant qu'il ne s'affaisse comme un soufflet...

 

Suprême bêtise : "l'assainissement programmé des finances publiques pourrait être de nature à encourager les ménages à diminuer la part de leur revenu destiné à l'épargne. " ??? Par quel mécanisme psychique subtil ??? Et faudrait il que cet assainissement soit réellement fait.

 

En réalité, l'état des finances publiques a peu d'impact sur les comportements individuels, sauf faillite consommée.

Avant 1789, 120 années de finances publiques à l'agonie n'avaient pas empêché le pays de vivre...

 

La vérité réside dans un schéma cassé, et même le fait US, où les banques retiennent 90 % des maisons saisies, aura peu d'impact lors de leur mise sur le marché, la plupart ayant été détruites et pillées.

 

Dans la plupart des cas, c'est du terrain qu'on revendra...Et les USA en ont... à revendre...

 

Natixis parle de rupture. Pour ne pas la voir. A oui, les USA vont se réindustrialiser parce que leur emploi est plus flexible, moins cher, qu'ils ont du gaz de schiste (Pour l'éternité ?).
Voilà le bout de leur audace ?

On ne va pas aller jusqu'à parler de la fin de l'imperium ?

 

Pour le GEAB numéro 68, le tableau est apocalyptique, mais pas pour l'UE, là aussi, sans doute une limite mentale.

"Et ces conflits « tièdes » ont déjà des conséquences bien tangibles et douloureuses : blessés lors d'émeutes anti-japonaises, effondrement de certaines activités économiques majeures entre deux des principales puissances économiques et commerciales mondiales (Chine et Japon) notamment en matière d'industrie automobile, de tourisme, d'électronique, de construction publique, .... la facture s'annonce lourde, durable... et n'a pas encore impacté les statistiques. "

En plus, pour une simple montée d'adrénaline, une guerre pas déclarée qui n'a pas fait de mort...

 

On nous ressort une croissance de la Chine, mais sans croissance de la consommation d'électricité, et avec une baisse du fret ferroviaire ?

 

Pourtant, quand la déroute est là, elle devient emblématique, tellement on l'avait nié longtemps, alors que tout le monde la connaissait, et ne voulait pas la voir, surtout les importants. Et les dirigeants.


En réalité, ce qui est préféré, c'est une rupture qui laisse les choses inchangées, comme celle de 1981.

Mais dans ce cas là, on appele cela la continuité.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Monsieur Reymond, votre description de la réaction de nos zélites est irréprochable. Mais ne peut-on s'interroger sur un autre phénomène que celui de l'incapacité d'imaginer des solutions pour nous<br /> sortir de cette situation et d'anticiper des actions pour diminuer l'impact des très mauvais moments qui nous arrivent?<br /> Les symptomes suivants ne vous disent-ils rien?<br /> Dénis-résignation-dépression-violences.
Répondre
B
Samedi 20 octobre 2012 :<br /> <br /> Sur son blog, Jacques Sapir fait le bilan du dernier sommet européen : en quelques lignes, Jacques Sapir décrit la situation réelle de la zone euro.<br /> <br /> "Tout va très bien, madame la marquise."<br /> <br /> http://russeurope.hypotheses.org/358
Répondre
B
Vendredi 19 octobre 2012 :<br /> <br /> Un message pour tous les petits bisounours qui disent, qui répètent, qui répètent encore : "L'Allemagne paiera ! L'Allemagne paiera ! L'Allemagne paiera !"<br /> <br /> Merkel : pas de recapitalisation directe rétroactive des banques espagnoles.<br /> <br /> "La recapitalisation directe des banques espagnoles ne sera pas possible à titre rétroactif", a affirmé vendredi la chancelière allemande Angela Merkel, douchant les espoirs des Espagnols mais<br /> aussi des Français qui avaient plaidé pour un tel dispositif.<br /> <br /> "Les banques espagnoles ont un programme selon lequel elles peuvent être recapitalisées et il n'y aura pas non plus de recapitalisation directe à titre rétroactif", a affirmé Mme Merkel dans une<br /> conférence de presse à l'issue du sommet européen de Bruxelles.<br /> <br /> "Quand la recapitalisation sera possible, elle sera seulement possible pour l'avenir", a-t-elle ajouté.<br /> <br /> La France souhaite que la recapitalisation directe des banques soit rétroactive et bénéficie, dans certains cas, aux établissements espagnols, afin que leur sauvetage ne pèse pas sur la dette de ce<br /> pays. "Nous avons plaidé pour la rétroactivité", avait affirmé en juillet le ministre français des Finances, Pierre Moscovici.<br /> <br /> Mais depuis jeudi, Madrid voit s'éloigner la possibilité de bénéficier très rapidement d'une recapitalisation directe de ses banques par le pare-feu de la zone euro, le Mécanisme européen de<br /> stabilité (MES).<br /> <br /> "La recapitalisation directe des banques aura lieu en 2013, mais quand, on ne le sait pas encore", a affirmé le chef du gouvernement italien, Mario Monti.<br /> <br /> Moins optimiste, un diplomate européen a estimé que les banques espagnoles ne seront pas recapitalisées avant fin 2013, probablement 2014.<br /> <br /> (©AFP / 19 octobre 2012 14h36)
Répondre
B
Vendredi 19 octobre 2012 :<br /> <br /> Chute de 22% du bénéfice de Microsoft au 1er trimestre.<br /> <br /> Le géant américain des logiciels Microsoft a dégagé un bénéfice en baisse de 22% pour le premier trimestre de son exercice décalé. Ses ventes ont également reculé, en raison d'une faible demande de<br /> PC et de logiciels d'entreprises.<br /> <br /> http://www.romandie.com/news/n/Chute_de_22_du_benefice_de_Microsoft_au_1er_trimestre16191020120909.asp<br /> <br /> La fuite des mauvais résultats de Google crée le chaos au Nasdaq.<br /> <br /> Le titre Google a été suspendu jeudi soir à la Bourse de New York après avoir enregistré une chute de plus de 9 %. En cause : la fuite des résultats trois heures avant l'horaire prévu. Un document<br /> a été publié accidentellement, dans lequel apparaissaient les résultats pour le troisième trimestre et la mention « Pending Larry quote » ou « citation de Larry [Page] en attente », le PDG et<br /> cofondateur de la société.<br /> <br /> Google rejette la faute sur son imprimeur RR Donnelley, qui aurait envoyé le document à la Securities and Exchange Commission (SEC) sans son autorisation. Ces résultats sont largement inférieurs<br /> aux prévisions des analystes. C'est la chute de plus de 20 % du bénéfice trimestriel à 2,18 milliards qui a surpris les marchés.<br /> <br /> Cette baisse de la rentabilité serait due à une envolée des coûts (+71 %) et à une baisse des tarifs publicitaires. Sans compter les difficultés de Motorola, racheté pour 12,5 milliards de dollars<br /> et dont les résultats sont intégrés aux comptes de Google depuis le deuxième trimestre 2012. Motorola a enregistré une perte opérationnelle de 527 millions de dollars sur le trimestre.<br /> <br /> Enfin, Google connaîtrait des difficultés sur la publicité mobile.<br /> <br /> La fuite des résultats a aussitôt été moquée sur les réseaux sociaux, notamment avec la création du compte Twitter « Pending Larry ».
Répondre
B
seulement un "t" à Pareto... ;)
Répondre