Prolo-phobie... Paille et poutre...
30 Mars 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Patrick Buisson parle "prolo-phobie" des élites. Et sur ce point là, on ne peut qu'être d'accord.
D'abord, à part chez les décervelés complets, l'idée d'appartenance large au prolétariat se fait jour.
Une possession d'appartement, de maison, d'une pension, d'un diplôme et même d'une situation ne préserve pas de l'appartenance à cette classe sociale.
L'ancien prolétariat était même beaucoup plus favorisé : les parents apprenaient ce qu'ils savaient à leur enfants, un certain savoir faire, un métier ou des passe-temps, comme le jardinage. L'ado de 14 ans aujourd'hui ne sait pas se servir de ses 10 doigts, seuls deux sont utiles, pour l'inévitable console de jeux... Le chômage en dehors, le passe-temps de branleur à la maison.
Le racisme racial, banni pour cause de bienséance (le noir est sympathique, mais l'éboueur pue), a refait surface ailleurs, sans avoir jamais disparu. Je me souviens d'un restaurateur des années 1970 qui se vantait de ne pas servir les ouvriers dans sa gargotte.
La montée du FN est synchrone avec la haine du peuple. Quand au soir du 11 septembre certains dirent "qu'on était tous américains", ils disaient aussi leur vision du monde.
C'était l'alignement pur et simple, la classe/caste dominante ne conçoit pas de rapport d'égalité, mais seulement de subordination.
"Le mépris dans lequel les tient la classe dirigeante a quelque chose de sidérant. Nos élites sont mues par une invraisemblable prolo-phobie dont elles n'ont parfois même pas conscience."
L'anti-racisme est la paille dans l'oeil du voisin, qui cache la poutre dans le regard de l'aristocratie.
Mais l'appréciation qui est donnée de DSK est aussi savoureuse : "son long séjour à Washington a fait de lui un Américain". "Il veut bien faire la guerre, mais la guerre zéro mort, zéro risque. Il veut bien être candidat, mais sans primaires au PS pour ne pas abîmer son image et si possible, être élu président par acclamations. Pour Nicolas Sarkozy, c'est l'adversaire idéal".
Franchement, on se demande où il va chercher tout ça. Toujours est il, que les partis classiques qui pratiquent l'étouffoir et le "front républicain", jouent avec le feu. Lors du référendum de 2005, j'ai dit que cette constitution ne laissait plus, une fois signée, qu'une option : le renversement violent.
La seule différence avec la situation de la première moitié du 20° siècle, c'est que la conscience de classe s'était largement estompée chez les ouvriers/employés/techniciens et même cadres.
Aujourd'hui, qui peut m'expliquer la différence entre un cadre à 3000 euros en RP et un prolo ? Il n'y en a aucune. Il ne peut même plus se payer un logement.
On voit aussi le soubassement de la bulle immobilière. Certains esprits courts croyaient qu'acheter un
tas de briques faisait sauter une invisible barrière. La barrière n'a pas sauté, la seule différence, est que le nouveau prolo s'est mis un boulet au pied...
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