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Propaganda staffel en Europe...

14 Mars 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

La production industrielle a fortement augmenté en Europe en janvier ( + 1.7 %), mais, comment dire, en janvier il fait froid. Et la production d'énergie est tirée vers le haut : + 2 .6 %.

A quoi tiennent les choses, paf, une vague de froid importante et après un point bas atteint en avril 2009, on a un rebond, qui masque une stagnation profonde et de longue durée.
En France l'industrie manufacturière est effectivement en hausse de 0.8 %, mais "industries extractives, énergie, eau" augmente de 5.6 %. Avec bien sûr, une industrie extractive désormais inexistante ou tellement symbolique qu'on se demande ce qu'elle fait ici, et l'eau en train de voir sa valeur s'éroder à cause de la remise en cause des concessions aux grands du secteur.

Les hausses les plus époustouflantes ont lieu dans les pays confettis. (Irlande, Malte) et j'espère qu'on ne va pas nous refaire le coup du "tigre celtique".
Il reste que la mutation à long terme du parc automobile va infléchir durablement à la baisse le poste énergie dans nos sociétés.

Les consommations moyennes s'effondrent, passant de 8 et 7 litres/cent (essence et gazole) à respectivement 6.2 et 5.5 pour les modèles neufs.
Pour un parc total de 230 millions de véhicules, renouvelés par tranche de 14.5 millions (ventes cette année).
En tenant compte de l'augmentation du parc de véhicules, le remplacement des véhicules les plus gourmands par des plus sobres, on peut estimer la baisse tendancielle des consommations en Europe causé par le renouvellement à une fourchette située entre 1.2 % et 2 %.
En effet, clairement, les plus gros véhicules sont remplacés prioritairement par de plus petits. Un propriétaire de véhicule ancien essence consommant 6.5 litres peut aisément reporter un achat,  par contre,  un propriétaire d'un gouffre à 10 litres aux cent se sentira beaucoup plus motivé pour changer.
Plus que jamais aussi, la différence entre consommation moyenne des modèles diesels et essence est palpable au profit du diesel.

Clairement, là aussi, les hommes politiques ont engagés une politique durable de récession, en investissant sur un seul créneau (le nombre de véhicules vendus), alors qu'une gamme beaucoup plus large de paramètres aurait dû être utilisés pour créer un regain réel d'activité.

Ce regain était facile à enclencher, et par des techniques maints fois utilisées par le passé : normes de construction (obligation par exemple, à l'espagnole, du chauffe-eau solaire sur les nouvelles constructions et les renouvellements), interdiction pure et simple de réparer certains produits (règles consciencieusement appliquées par les chauffagistes) et qui n'auraient pas coûté un rond à l'état...
Ce surcroit d'activité aurait compensé largement les baisses de consommations énergétiques.


La vraie cause de la crise économique prolongée est ailleurs : "
Or licencier ne paie pas. Et pour cause ! Dans Responsible Restructuring  Wayne Cascio, professeur à l’université du Colorado, liste les coûts directs et indirects des licenciements : indemnités de départ, frais de reclassement, augmentation des cotisations à l’assurance-chômage, frais d’embauche lorsque l’activité reprend, démoralisation et refus de la prise de risque chez les salariés restants, risques de procès, de sabotages, voire de violences sur le lieu de travail de la part de salariés mécontents en poste ou renvoyés, perte de la mémoire et du savoir de l’entreprise, perte de confiance dans l’encadrement, baisse de la productivité.

Divers mythes se sont enracinés pour justi­fier le goût immodéré des dirigeants pour le plan social, mais ils n’ont pas grand-chose à voir avec la réalité. Ainsi, contrairement à une opinion répandue, les sociétés annonçant des licenciements ne voient pas grimper leur cours en Bourse – ni dans l’immédiat ni à long terme. Les licenciements n’augmentent pas non plus la productivité de l’entreprise. Autre mythe : licencier doperait les bénéfices. Selon une étude effectuée sur 122 sociétés, les restructurations font en fait baisser la rentabilité, surtout dans les secteurs reposant largement sur la recherche-développement et dans les entreprises enregistrant une progression de leur chiffre d’affaires.

Selon la même étude de l’AMA, 88 % des entreprises ayant licencié ont constaté une baisse du moral au sein de leurs équipes, ce qui a un coût immédiat et à long terme. Chaque fois qu’une société témoigne du peu de valeur qu’elle accorde à ses collaborateurs, cela se traduit, d’après les consultants en ressources humaines, par une démotivation des salariés, qui ne font plus confiance à leur encadrement. Certains cadres comparent le licenciement à une amputation : il faut parfois couper un membre pour sauver le reste du corps. La métaphore est particulièrement peu pertinente. Les licenciements sont plutôt des saignées qui affaiblissent l’organisme tout entier. Car un cercle vicieux se met généralemen
t en place.
"

La logique économique n'est pas rationnelle, elle est à la fois de lutte des classes et pour faire comme tout le monde, parce que c'est la doxa du moment.
Au lieu de ça il faut "
payer ses commerciaux à la commission, offrir des stock-options à ses cadres dirigeants et réduire les généreux avantages... "

L'alternative est simple, entre "faire ce qu'on apprend depuis 40 ans" et une politique réelle d'équipements, industriels, de logements, d'infrastructures.
La stagnation économique prouve que cette politique ancienne est un échec complet.
Comme le disent certains, pour justifier les licenciements "nous sommes sur le même bateau"; mais "être sur le même bateau" signifie aussi autre chose : une politique de régression finit par casser la baraque, c'est le cas des pays OCDE.

Les USA replongent dans la récession, pour une bonne raison, c' est la faillite des autorités locales que le gouvernement fédéral refusent d'aider, "parce qu'il faudrait aider tout le monde"...
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E
<br /> Mais c'est pas vrai cela repart<br /> La preuve il suffit de lire ceci<br /> <br /> http://www.leblogauto.com/2010/03/valeo-compte-supprimer-600-postes-en-europe.html<br /> <br /> Seul subtil détail ce qui repart de plus belle c'est la non reprise industrielle et donc la litanie des départs involontaires (sic)<br /> <br /> cdlt<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Unit labor costs are down an unprecedented 4.7% over the past year, and what has replenished household coffers has been the federal government, as transfer payments from Uncle Sam now make up a<br /> record 18% of personal income (and the Senate just passed yet another jobless benefit extension bill!)."<br /> Wow. 18% of personal income in the US is now from the US government (also known as taxpayers, current and future).<br /> --> 18% des revenus des particuliers aux USA viennent du gouvernement !!!<br /> + baisse du cout unitaire du travail --> Deflation<br /> <br /> Source : http://seekingalpha.com/article/193515-the-velocity-of-money-and-its-implications?source=hp_wc<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Toujours la même litanie.<br /> <br /> Le modèle anglais : au prix où sont les loyers à Londres au hasard (j’en connais ainsi pas mal qui en sont revenus), l’immigré ou l’étudiant doit tout de même avoir un sacré background pour pouvoir<br /> s’y loger.<br /> La couleur du faciès ou la crasse est hors sujet, chez les jeunes occidentaux le jean troué est presque un signe de classe. En Angleterre comme en France l’essentiel reste le portefeuille, non<br /> troué celui-là, de papa maman. Pour les autres, même s’ils ont un slip propre, le cercle vertueux peine à rentrer dans le même carré que partout ailleurs.<br /> <br /> (http://www.leblogfinance.com/2006/02/la-face-hideuse.html). Je vous conseille aussi l’étude de Robert Mac Liam Wilson « les dépossédés » écrite bien avant la crise actuelle (putain ! ces branleurs<br /> de salariés des PME hôtelières qui trouvent le temps de lire au lieu de bosser depuis le lever jusqu’au coucher du soleil sauf l’hiver !).<br /> <br /> De toute façon au train ou va l’économie anglaise, c’est soit l’écroulement des loyers (une variante non prévue par l’ami Christophe : « je te paie ce que je peux ou ton taudis finira par se gicler<br /> tout seul »), soit le squat ou le dortoir des pauvres pour tout le monde (une spécialité du royaume au temps de sa splendeur, lisez « le peuple des abîmes » de jack London, un intellectuel<br /> fatigué).<br /> Et il faut vite que le gouvernement de sa majesté nous sorte une longue guerre des tranchées pour éliminer le trop plein de pauvres avant qu’il ne leurs vienne de mauvaises idées.<br /> <br /> A quoi bon argumenter sur le reste, Christophe, c’est tellement évident qu’une fois débarrassé de l’inquisition du code du travail (les hordes d’inspecteurs du travail qui déferlent dans nos ZI en<br /> tirant en l’air et en faisant tournoyer les lassos) vous allez embaucher COMME VOUS VOULEZ.<br /> Aussi clair que les centaines de milliers de chômeurs supplémentaires depuis l’automne 2008 ont été lourdés la peur au ventre (Ah ! les prudhommes et leurs deux années moyennes de délai de<br /> procédure, LES FONCTIONNAIRES !).<br /> <br /> En vous lisant, je me rends compte combien ce pays est mûr pour un drame. Ma foi ! Laissons le venir, puisqu’il semble guère n’y avoir d’autre solution. Vous aurez peut-être la chance d’en sortir<br /> indemne, et à coup sûr calmé. D’ici là, essayez de ne pas craquer. Avec des obsessions comme les vôtres, il y en a qui ont fini par tirer dans le dos d’inspecteurs du travail (attention, en milieu<br /> carcéral, ce genre d’écart est très mauvais pour les hémorroïdes, Christophe).<br /> <br /> Je ne répondrai pas aux commentaires que vous pourriez faire, j’ai encore du travail cette nuit et demain idem (et oui, ne pouvant être viré « comme on veut », malgré ma mauvaise tête notoire et<br /> mes vilaines manières, je bosse encore, petit père ! Essayez de contacter mon taulier voir s’il s’en plaint).<br /> <br /> <br />
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H
<br /> C'est nouveau. Les lois anti licenciements ont largement été supprimées.<br /> Depuis les assouplissements il n'y a pas eu les embauches massives que les patrons juraient faire. C'est comme la tva sur la restauration. Mais oui ca va créer plein d'emplois et on pourra<br /> augmenter nos salariés! Mon cul!<br /> Pareil pour les baisses d'impots sur le revenu. Soit disant que les impots font fuir les riches... ils n'ont jamais été aussi bas et pourtant il y a 50 milliards de fraude fiscales par an...<br /> Et puis je préfère être en France et ne pas pouvoir être expulsé de mon logement sous prétexte que j'ai un pb temporaire en plein hiver avec mes 4 enfants...<br /> <br /> Et puis je sais pas qui est le plus à même de se défendre au prodhomme... ub patron plein au as qui peut se permettre un bon avocat ou un manoeuvre sous qualifié?<br /> <br /> Il vaut entendre ca que t'être sourd tu me diras...<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Heu... vous mélangez un peu tout là : les bagnoles, la conso d'essence (vous voyez bien que Total a raison de fermer ses raffineries) et les licenciements...<br /> <br /> J'ai du mal à vous suivre sur ce coup là.<br /> <br /> Oui, nous sommes d'accord, si on continue à virer tout le monde, il n'y a plus d'économie, car plus personne pour acheter quoi que ce soit.<br /> <br /> Mais en tant que chef d'entreprise (PME industrielle, 100 employés), j'en ai marre de lire toujours les mêmes sottises.<br /> <br /> A moi de dériver :<br /> <br /> J'ai vécu en angleterre. Et à l'époque, je voyais des immigrés, des clandos, des étudiants crasseux... capables de louer un appart en 1 clin d'oeil. Les proprios n'avaient ABSOLUMENT pas peur.<br /> <br /> Quel contraste avec la France !<br /> <br /> Pourquoi ?<br /> Parce que tu payes pas = tu gicles. Je répète : tu payes, tu gicles.<br /> Simple. Easy. Square.<br /> <br /> Moralité : le sale proprio, le sale capitaliste de meeeeeeeerde peut louer à la lie de l'humanité, et miracle un cercle vertueux s'instaure.<br /> Tout le monde est gagnant.<br /> <br /> Comparez maintenant avec la France... bientôt pour louer un studio il faudra pisser dans une éprouvette, sans parler d'une analyse sanguine.<br /> <br /> Alors ?<br /> <br /> Alors il en va des emplois, comme du logement. Exactement.<br /> <br /> Si demain, vous me donnez le droit de virer n'importe quel membre de mon personnel, en respectant simplement un préavis + indemnités, alors J'EMBAUCHERAIS INSTANTANEMENT plusieurs personnes.<br /> <br /> Pourquoi ? Parce que -dans l'absolu- j'en ai besoin. Mais je ne le fais pas parce que j'ai peur : prudhommes, harcèlement administratif etc.<br /> <br /> Voilà. Vous me multipliez (moi) par plusieurs centaines de milliers de PME, et le problème du chômage EST REGLE. Je répète réglé.<br /> <br /> Bordel ! pourquoi est ce si difficile à comprendre ?<br /> <br /> Tout le reste, c'est de la merde en bas de soie.<br /> <br /> J'adore ce que vous écrivez Patrick, mais de grace parfois vous devriez aussi aller au concret, sortir de la macro économie.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> J'irai plus loin et je rejoindrai l'analyse de Serge Latouche.Le dogme de la croissance ET du développement fait désormais partie du passé, quelque que soit les évolutions techniques à venir.<br /> D'ailleurs, comme vous l'avez bien expliqué, sans énergie aucun progrès technique. Il n'existe aucune solution viable à terme dans ce système.<br /> Il sera beaucoup facile d'en sortir rapidement et de penser autrement que de soigner un cadavre.<br /> <br /> <br />
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