Propaganda staffel en Europe...
La production industrielle a fortement augmenté en Europe en janvier ( + 1.7 %), mais, comment dire, en janvier il fait froid. Et la production d'énergie est tirée
vers le haut : + 2 .6 %.
A quoi tiennent les choses, paf, une vague de froid importante et après un point bas atteint en avril 2009, on a un rebond, qui masque une stagnation profonde et de longue durée.
En France l'industrie manufacturière est effectivement en hausse de 0.8 %, mais "industries extractives, énergie, eau" augmente de 5.6 %. Avec bien sûr, une industrie extractive désormais inexistante ou tellement symbolique qu'on se demande ce qu'elle fait ici, et l'eau en train de voir sa valeur s'éroder à cause de la remise en cause des concessions aux grands du secteur.
Les hausses les plus époustouflantes ont lieu dans les pays confettis. (Irlande, Malte) et j'espère qu'on ne va pas nous refaire le coup du "tigre celtique".
Il reste que la mutation à long terme du parc automobile va infléchir durablement à la baisse le poste énergie dans nos sociétés.
Les consommations moyennes s'effondrent, passant de 8 et 7 litres/cent (essence et gazole) à respectivement 6.2 et 5.5 pour les modèles neufs.
Pour un parc total de 230 millions de véhicules, renouvelés par tranche de 14.5 millions (ventes cette année).
En tenant compte de l'augmentation du parc de véhicules, le remplacement des véhicules les plus gourmands par des plus sobres, on peut estimer la baisse tendancielle des consommations en Europe causé par le renouvellement à une fourchette située entre 1.2 % et 2 %.
En effet, clairement, les plus gros véhicules sont remplacés prioritairement par de plus petits. Un propriétaire de véhicule ancien essence consommant 6.5 litres peut aisément reporter un achat, par contre, un propriétaire d'un gouffre à 10 litres aux cent se sentira beaucoup plus motivé pour changer.
Plus que jamais aussi, la différence entre consommation moyenne des modèles diesels et essence est palpable au profit du diesel.
Clairement, là aussi, les hommes politiques ont engagés une politique durable de récession, en investissant sur un seul créneau (le nombre de véhicules vendus), alors qu'une gamme beaucoup plus large de paramètres aurait dû être utilisés pour créer un regain réel d'activité.
Ce regain était facile à enclencher, et par des techniques maints fois utilisées par le passé : normes de construction (obligation par exemple, à l'espagnole, du chauffe-eau solaire sur les nouvelles constructions et les renouvellements), interdiction pure et simple de réparer certains produits (règles consciencieusement appliquées par les chauffagistes) et qui n'auraient pas coûté un rond à l'état...
Ce surcroit d'activité aurait compensé largement les baisses de consommations énergétiques.
La vraie cause de la crise économique prolongée est ailleurs : " Or licencier ne paie pas. Et pour cause ! Dans Responsible Restructuring Wayne Cascio, professeur à l’université du Colorado, liste les coûts directs et indirects des licenciements : indemnités de départ, frais de reclassement, augmentation des cotisations à l’assurance-chômage, frais d’embauche lorsque l’activité reprend, démoralisation et refus de la prise de risque chez les salariés restants, risques de procès, de sabotages, voire de violences sur le lieu de travail de la part de salariés mécontents en poste ou renvoyés, perte de la mémoire et du savoir de l’entreprise, perte de confiance dans l’encadrement, baisse de la productivité.
Divers mythes se sont enracinés pour justifier le goût immodéré des dirigeants pour le plan social, mais ils n’ont pas grand-chose à voir avec la réalité. Ainsi, contrairement à une opinion répandue, les sociétés annonçant des licenciements ne voient pas grimper leur cours en Bourse – ni dans l’immédiat ni à long terme. Les licenciements n’augmentent pas non plus la productivité de l’entreprise. Autre mythe : licencier doperait les bénéfices. Selon une étude effectuée sur 122 sociétés, les restructurations font en fait baisser la rentabilité, surtout dans les secteurs reposant largement sur la recherche-développement et dans les entreprises enregistrant une progression de leur chiffre d’affaires.
Selon la même étude de l’AMA, 88 % des entreprises ayant licencié ont constaté une baisse du moral au sein de leurs équipes, ce qui a un coût immédiat et à long terme. Chaque fois qu’une société témoigne du peu de valeur qu’elle accorde à ses collaborateurs, cela se traduit, d’après les consultants en ressources humaines, par une démotivation des salariés, qui ne font plus confiance à leur encadrement. Certains cadres comparent le licenciement à une amputation : il faut parfois couper un membre pour sauver le reste du corps. La métaphore est particulièrement peu pertinente. Les licenciements sont plutôt des saignées qui affaiblissent l’organisme tout entier. Car un cercle vicieux se met généralement en place."
La logique économique n'est pas rationnelle, elle est à la fois de lutte des classes et pour faire comme tout le monde, parce que c'est la doxa du moment.
Au lieu de ça il faut " payer ses commerciaux à la commission, offrir des stock-options à ses cadres dirigeants et réduire les généreux avantages... "
L'alternative est simple, entre "faire ce qu'on apprend depuis 40 ans" et une politique réelle d'équipements, industriels, de logements, d'infrastructures.
La stagnation économique prouve que cette politique ancienne est un échec complet.
Comme le disent certains, pour justifier les licenciements "nous sommes sur le même bateau"; mais "être sur le même bateau" signifie aussi autre chose : une politique de régression finit par casser la baraque, c'est le cas des pays OCDE.
Les USA replongent dans la récession, pour une bonne raison, c' est la faillite des autorités locales que le gouvernement fédéral refusent d'aider, "parce qu'il faudrait aider tout le monde"...
A quoi tiennent les choses, paf, une vague de froid importante et après un point bas atteint en avril 2009, on a un rebond, qui masque une stagnation profonde et de longue durée.
En France l'industrie manufacturière est effectivement en hausse de 0.8 %, mais "industries extractives, énergie, eau" augmente de 5.6 %. Avec bien sûr, une industrie extractive désormais inexistante ou tellement symbolique qu'on se demande ce qu'elle fait ici, et l'eau en train de voir sa valeur s'éroder à cause de la remise en cause des concessions aux grands du secteur.
Les hausses les plus époustouflantes ont lieu dans les pays confettis. (Irlande, Malte) et j'espère qu'on ne va pas nous refaire le coup du "tigre celtique".
Il reste que la mutation à long terme du parc automobile va infléchir durablement à la baisse le poste énergie dans nos sociétés.
Les consommations moyennes s'effondrent, passant de 8 et 7 litres/cent (essence et gazole) à respectivement 6.2 et 5.5 pour les modèles neufs.
Pour un parc total de 230 millions de véhicules, renouvelés par tranche de 14.5 millions (ventes cette année).
En tenant compte de l'augmentation du parc de véhicules, le remplacement des véhicules les plus gourmands par des plus sobres, on peut estimer la baisse tendancielle des consommations en Europe causé par le renouvellement à une fourchette située entre 1.2 % et 2 %.
En effet, clairement, les plus gros véhicules sont remplacés prioritairement par de plus petits. Un propriétaire de véhicule ancien essence consommant 6.5 litres peut aisément reporter un achat, par contre, un propriétaire d'un gouffre à 10 litres aux cent se sentira beaucoup plus motivé pour changer.
Plus que jamais aussi, la différence entre consommation moyenne des modèles diesels et essence est palpable au profit du diesel.
Clairement, là aussi, les hommes politiques ont engagés une politique durable de récession, en investissant sur un seul créneau (le nombre de véhicules vendus), alors qu'une gamme beaucoup plus large de paramètres aurait dû être utilisés pour créer un regain réel d'activité.
Ce regain était facile à enclencher, et par des techniques maints fois utilisées par le passé : normes de construction (obligation par exemple, à l'espagnole, du chauffe-eau solaire sur les nouvelles constructions et les renouvellements), interdiction pure et simple de réparer certains produits (règles consciencieusement appliquées par les chauffagistes) et qui n'auraient pas coûté un rond à l'état...
Ce surcroit d'activité aurait compensé largement les baisses de consommations énergétiques.
La vraie cause de la crise économique prolongée est ailleurs : " Or licencier ne paie pas. Et pour cause ! Dans Responsible Restructuring Wayne Cascio, professeur à l’université du Colorado, liste les coûts directs et indirects des licenciements : indemnités de départ, frais de reclassement, augmentation des cotisations à l’assurance-chômage, frais d’embauche lorsque l’activité reprend, démoralisation et refus de la prise de risque chez les salariés restants, risques de procès, de sabotages, voire de violences sur le lieu de travail de la part de salariés mécontents en poste ou renvoyés, perte de la mémoire et du savoir de l’entreprise, perte de confiance dans l’encadrement, baisse de la productivité.
Divers mythes se sont enracinés pour justifier le goût immodéré des dirigeants pour le plan social, mais ils n’ont pas grand-chose à voir avec la réalité. Ainsi, contrairement à une opinion répandue, les sociétés annonçant des licenciements ne voient pas grimper leur cours en Bourse – ni dans l’immédiat ni à long terme. Les licenciements n’augmentent pas non plus la productivité de l’entreprise. Autre mythe : licencier doperait les bénéfices. Selon une étude effectuée sur 122 sociétés, les restructurations font en fait baisser la rentabilité, surtout dans les secteurs reposant largement sur la recherche-développement et dans les entreprises enregistrant une progression de leur chiffre d’affaires.
Selon la même étude de l’AMA, 88 % des entreprises ayant licencié ont constaté une baisse du moral au sein de leurs équipes, ce qui a un coût immédiat et à long terme. Chaque fois qu’une société témoigne du peu de valeur qu’elle accorde à ses collaborateurs, cela se traduit, d’après les consultants en ressources humaines, par une démotivation des salariés, qui ne font plus confiance à leur encadrement. Certains cadres comparent le licenciement à une amputation : il faut parfois couper un membre pour sauver le reste du corps. La métaphore est particulièrement peu pertinente. Les licenciements sont plutôt des saignées qui affaiblissent l’organisme tout entier. Car un cercle vicieux se met généralement en place."
La logique économique n'est pas rationnelle, elle est à la fois de lutte des classes et pour faire comme tout le monde, parce que c'est la doxa du moment.
Au lieu de ça il faut " payer ses commerciaux à la commission, offrir des stock-options à ses cadres dirigeants et réduire les généreux avantages... "
L'alternative est simple, entre "faire ce qu'on apprend depuis 40 ans" et une politique réelle d'équipements, industriels, de logements, d'infrastructures.
La stagnation économique prouve que cette politique ancienne est un échec complet.
Comme le disent certains, pour justifier les licenciements "nous sommes sur le même bateau"; mais "être sur le même bateau" signifie aussi autre chose : une politique de régression finit par casser la baraque, c'est le cas des pays OCDE.
Les USA replongent dans la récession, pour une bonne raison, c' est la faillite des autorités locales que le gouvernement fédéral refusent d'aider, "parce qu'il faudrait aider tout le monde"...
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