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Sous la cendre, la braise.

7 Novembre 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

L'élection américaine a eu lieu, et a donné un résultat classique et attendu, la réélection d'un candidat système, dont on a rien à attendre, mais le résultat de l'élection est quand même, très significatif.
Comme il y a 4 ans, il reprend le résultat de 1860, avec inversion des étiquettes.

elections-2008.png

Le Nord, Républicain en 1860, est aujourd'hui démocrate, avec une indication clef, la Virginie a voté Obama. La Virginie est du sud, mais pas du sud profond. En 1861, elle avait beaucoup hésité, avant de se fracturer en deux. (c'est encore visible dans ce vote).

Faisant largement partie du coeur du système, elle a réagit comme un coeur de système.

 

Le centre secondaire, la cote ouest, a largement voté démocrates, comme de petits états , comme le Nevada, (qui réagit selon l'effet de la crise économique ET comme périphérie de la Californie), plus le Colorado et le Nouveau Mexique, qui eux, agissent comme des périphéries sans doute inquiètent qu Mexique en guerre.

 

La différence entre les deux élections n'est pas grande, Obama a perdu la Caroline du Nord et la Floride, la Floride parce que le bourrage des urnes y est aléatoire (c'est un peut leur corse à eux), et que de toute façon, les urnes pleines sont jetées à la mer (Dexter n'invente rien), et la Caroline du nord, sans doute à cause du vote ethnique, un vote ethnique négatif, les noirs ne se sentant pas tellement représentés par un Obama bien propre sur lui.

Le sud et l'ouest votent comme des périphéries dominées, en vote protestataire. Mais l'intérêt ne repose pas là. Pour le sud, simplement l'étiquette de 1860 s'est inversée, pas pour l'ouest, qui n'a même pas eu à faire cette gymnastique.

Ce qui disait Jorion, à savoir qu'il pensait Romney élu, pour cause de recherche d'apoptose, ne s'est pas produit.
On dirait, finalement, qu'in Fine, il y a quand même une réaction de refus du suicide avec un vote aussi répugnant que celui du millionnaire qui n'aime que les millionnaires, le sarkozy d'entre les sarkozys.

 

Il y a donc, là dessous, un certain sentiment national, certes très amoindris, mais capable de se mobiliser, même pour une nullité absolue comme Obama.

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L
@ PR<br /> <br /> Merci pour tous ces rappels (dont parle très bien Zinn dans son bouquin d’ailleurs). Oui, l’ouest était massivement républicain, ce qui n’empêchait pas les affrontements d’être endémiques tout le<br /> long de la frontière, cela depuis une dizaine d’années avant le début de la guerre, pour ce que vous appelez pudiquement des « distorsions de concurrence » (le droit pour les fermiers originaires<br /> du sud d’avoir leurs esclaves et surtout leur droit de poursuite universel s’ils venaient à s’échapper).<br /> Non l’histoire n’est pas un long fleuve tranquille, surtout pour ceux qui tentent d’en dégager des synthèses, et n’arrivent qu’à en tirer des constantes approximatives (je reconnais que votre<br /> grande érudition vous permet d’y parvenir mieux que moi).
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L
PS : Il y avait aussi l’Amérique des autochtones « de souche », celle des peaux rouges. Vu le sort qu’elle a connu, et étant moi-même inquiet pour l’avenir, j’ai préféré faire l’impasse sur le<br /> sujet.
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L
Quand je vous disais que le Totophe a des pépites dans la bouche. Faudrait qu’il écrive la mâchoire un peu moins crispée, qu’on voit mieux ce qu’il y a dedans, c’est tout.<br /> Je propose une semaine de rééducation fonctionnelle à l’hôpital de Berck plage, à deux pas du Crotoy. Pour le bouchon fécal, c’est ce que l’on fait de mieux (Non, Range ta carte vitale mon frère !<br /> Les consultations sont offertes pour les vieux potes).<br /> <br /> Sinon, je trouve moi aussi la démo de Patrick tirée par les cheveux, d’abord parce qu’en 1860 les états n’étaient pas encore constitués sur plus de quarante pour cent du territoire (c’est la<br /> prétention des états du sud à vouloir faire obligatoirement appliquer la législation esclavagiste sur au moins un des futurs états sur deux qui précipita le pays dans le conflit ouvert). On peut<br /> donc extrapoler à peu près ce qu’on veut.<br /> <br /> Ce qu’on oublie, c’est qu’à la veille de la guerre de sécession il y avait en fait trois amériques.<br /> <br /> - L’Amérique démocrate jeffersonienne et aristocratique du sud profond. L’Amérique d’hier et d’avant-hier de l’époque, figée dans ses mœurs esclavagistes et son adoration du roi coton.<br /> <br /> - L’Amérique démocrate et libérale du sud moins le quart (Bien qu’il rallia le camp des confédérés, Robert Lee, le virginien anti-esclavagiste, était bien représentatif de cet entre-deux), et qui<br /> était aussi celle des milieux d’affaire et des milieux industriels du nord. L’Amérique des « copperhead » (faux culs en langage trivial), qui se rangea derrière Lincoln avec tiédeur, et rêva<br /> toujours d’un arrangement à l’amiable avec le sud jusqu’à la fin du conflit.<br /> <br /> - L’Amérique « de l’avenir » (pour reprendre une terminologie contemporaine), des milieux populaires du nord et surtout des nouveaux arrivants. C’est cette Amérique là qui apporta son appuis<br /> volontaire à Lincoln lorsqu’il se résigna à écraser le sud esclavagiste (Lincoln était tout sauf un va-t-en guerre), parce qu’elle voyait dans la confédération une entrave à son désir de chercher<br /> une nouvelle terre promise dans les territoires de l’Ouest.<br /> <br /> Ce fut l’alliance, à bien des égards ambiguë, de l’Amérique des copperheads et de celle des pionniers qui permit d’en finir avec l’Amérique aristocratique du temps passé.<br /> Victoire de cocus pour cette dernière, puisqu’il fallut moins de deux décennies pour que les aspirations démocratiques (indéniables) du parti républicain originel de Lincoln, viennent se heurter à<br /> l’Amérique des banques d’affaires et des « barons voleurs ».<br /> <br /> C’est cette partie à trois que nous voyons se rejouer aujourd’hui, mais avec des acteurs différents. Là encore il est question d’en finir avec une certaine réalité de l’Amérique, celle du WASP et<br /> des classes moyennes blanches comme modèle central, jugée obsolète par d’aucuns (ce qu’a très bien flairé le blaireau Totophe).<br /> <br /> L’Amérique des nouveaux barons voleurs de la finance, plus vivace que jamais -parce que sa survie est en jeu dans la tourmente économique actuelle- est à la manœuvre, avec tous les leviers de<br /> propagande dont elle dispose.<br /> <br /> L’alliance avec l’Amérique des nouveaux entrants –la troisième Amérique contemporaine- est son levier d’alliance obligé, puisqu’elle permet d’installer définitivement le jeu politique sur le<br /> terrain communautaire et ethnique, et de briser les anciennes solidarités de classe qui avaient pu se nouer entre les communautés les plus anciennes (celles des blancs pauvres et des noirs<br /> notamment).<br /> <br /> Un historien comme Howard Zinn a d’ailleurs soutenu sans ambiguïté (voir son « une histoire populaire américaine ») que la perspective de telles solidarités avait toujours été la hantise des<br /> classes possédantes américaines.<br /> <br /> La même partie à trois qui se joue dans d’autres pays occidentaux, dont, bien sûr, le nôtre. L’enjeu en étant précisément la disparition d’une certaine idée de la nation, en Amérique comme ici,<br /> j’ai bien du mal à distinguer un quelconque « sursaut national » dans ce match de dupes.<br /> <br /> Pour finir, dernier message de Franck Biancheri, écrit en lettres rouges sur son portable :<br /> <br /> « L’Amérique m’a tuer ».
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P
<br /> <br /> L'ouest non organisé de 1860 était quand même massivement républicain, l'appelation démocrate y était une insulte.<br /> <br /> <br /> L'amérique de l'avenir n'était pas celle des nouevaux arrivants, mais celle, bien établie des fermiers, bien blancs, américains depuis plusieurs générations et qui suivaient le déplacement de la<br /> frontière, eux reprochaient à l'esclavage la distorsion de concurrence pour les produits agricoles, les industriels, eux, ne voyaient pas d'inconvénients à continuer un système où les planteurs<br /> du sud étaient de bons clients, ils ne leur reprochaient que leur libre-échangisme.<br /> Les partisans les plus vindicatifs du parti républicain, c'était l'amérique de l'ouest (des appalaches), rurale, et finalement, assez attardée dans l'économie.<br /> <br /> Eux aussi furent les cocus de l'histoire, car passé la guerre civile, les compagnies de chemin de fer les tondirent à ras, entrainant la création du mouvement dit de "la grange", et son pendant<br /> du parti populiste.<br /> <br /> <br /> La très grande dépression de 1873, leur démontra que l'effondrement du sud, ne leur apporta qu'un très court bien être remis en question, cette fois, par l'effondrement des cours agricoles, et<br /> les tarifs de chemin de fer élevés.<br /> <br /> <br /> Dans le Sud, les frères James et leurs démêlés avec les compagnies de chemin de fer ne disait pas autre chose, et, partout, on retrouve les nervis du régime, les pinkerton, en train de casser du<br /> rebelle, du populiste et du gréviste. Qui a cru que l'histoire était "un long fleuve tranquille ?<br /> <br /> <br /> <br />
R
re-PS:<br /> <br /> http://auxinfosdunain.blogspot.fr/2012/11/mort-de-philippe-biancheri-du-leap-2020.html<br /> <br /> Un eurobéat de moins. Pardonnez moi mon manque de compassion.
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R
PS: On se fout vraiment de mous avec l'habituel "retenez-moi ou je fais un malheur"...<br /> <br /> http://www.dedefensa.org/article-_clairs_de_v_rit_s_nucl_aires_et_autres_07_11_2012.html
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R
O'Bozo strikes again (like the JSF)<br /> <br /> Ca va Lenz, je suis pas politiquement incorrect là?<br /> <br /> Sinon, et pour changer, 100% d'accord avec christophe... Désolé!
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S
Et un grand merci à mon ennemi préféré pour le compliment ; ça me touche – sincèrement.<br /> J’ai été plein de fois d’accord avec ta lecture du monde – ou plutôt sur pleins de traits de ta lecture… ; même s’il m’est arrivé d’être horrifié par ta vision bourgeoisocentrée de la géopolitique<br /> au MO et au-delà.
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S
Lenz, tu m’as l’air d’avoir le sida mental droidhomiste ; Banania est une marque de poudre chocolatée pour le petit déjeuner ; et le bonhomme Banania est son emblème ; sa particularité étant d’être<br /> souriant en permanence ; sa ressemblance d’avec le président étatsunien me parait frappante ; c’est avant tout comportemental et passe avant cette proximité de teinte de son épiderme.
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C
Pour illustrer le bouzin, une bonne synthèse :<br /> <br /> http://tinyurl.com/azjn84r
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C
Pour une fois je suis d'accord avec Stradivarius.<br /> <br /> Patrick vous avez une lecture totalement décalée, voire franchement déconnante (excuse my french).<br /> <br /> D'abord, comment pouvez vous faire une erreur aussi grossière au sujet du vote noir ? Ahurissant. Les noirs ont MASSIVEMENT voté Obama. C'est ainsi et ça le sera toujours. Il aurait pu rétablir<br /> l'esclavage, ils auraient quand même voté pour lui.<br /> <br /> L'inverse est vrai aussi : les américains du white power ont bien sur voté Romney.<br /> <br /> Ensuite, elle est où l'unité nationale ? ! Au contraire, ils sont divisés comme des huîtres ouvertes !<br /> <br /> Romney avait tout dit, avec sa fabuleuse ingénuité : grosso modo, il y a 50 % d'assistés, les gogos bobos gochos de chez nous, qui vivent de l'état tels des parasites, et 50 % d'américains<br /> "historiques" qui vomissent les impôts, washington, l'état fédéral, l'assistanat.<br /> <br /> Ajoutons à cela les divisions ethniques (vous ne pouvez pas les effacer) ça fait une sacrée pétaudière !<br /> <br /> Un républicain disait hier soir : "c'était la dernière élection qu'on pouvait gagner"...<br /> <br /> Eh oui, avec la démographie/immigration... la "vieille" amérique est tout bonnement en train de disparaître.<br /> Comme chez nous. Mais ceci est un autre débat.<br /> Bref.<br /> <br /> Aujourd'hui tout le monde pousse un ouf de soulagement, même l'über crapule Van Rompuy s'est fendu d'un communiqué.<br /> <br /> The black Jesus is Back ! Le prix nobel de la paix qui a instauré (lui pas bush) un programme d'assassinats systématique par drones (voir l'article édifiant du New York Times de juin , pas vraiment<br /> un journal d'extrême-droite)... bref les veaux sont contents.<br /> <br /> Soupire de soulagement car on sait qu'avec Obama c'est... la poursuite du status quo.<br /> <br /> Obama et Hollande, a part une question d'échelle et de talent... c'est kif kif.<br /> <br /> Diafoirus a raison : Obama est la pire des choses car c'est l'homme du système mais sous un masque, grimmé, le parfait cochon avec du beau lipstick rouge.<br /> <br /> Mais bon réjouissons nous ! Tout le monde est content.
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P
<br /> <br /> Les noirs s'abstiennent aussi massivement, beaucoup plus massivement que la population, même s'il est vrai que quand ils votent, c'est à 93 % Obama. Le problème principal, c'est qu'à la majorité,<br /> ils ne votent pas, cf, les résultats dans le sud où résident d'importantes communautés noires, mêmes si elles ne sont plus majoritaires.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour le reste, c'est exactement ce que j'ai dit, mais dans le noir, il faut toujours décelé la petite lueur.<br /> <br /> <br /> Après tout, à l'échelle historique, les choses sont très complexes, quand à une certaine immigration, elle entrainerait certainement un redécoupage des frontières, mais comme le dit Orlov, la<br /> multi-culturalité disparait quand il y a effondrement.<br /> <br /> <br /> <br />
L
bon, je n'aime pas le surnom de "Banania"<br /> laissons ce genre de prose raciste au FN<br /> je préfère O'Blabla
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S
Il n’est pas nul Banania ; c’est un brillant comédien et un homme terriblement intelligent.<br /> Son comportement sur le théâtre des marionnettes résulte plutôt de son éducation et plus largement des valeurs anthropologiques qu’ont baignées son existence (Todd, inoubliable Todd).<br /> Et le malaise est là : Un con au service des criminels, ça donne un Romney ; c’est facile à décoder et c’est finalement à faible portée.<br /> Un Banania très intelligent, très doué et très sournois, au service des mêmes lascars c’est autrement plus efficace ; et finalement plus dangereux pour le monde.
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