Sur la route de Madison...
18 Février 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Il fallait le faire, arriver à un mouvement social de masse :
- à Madison (symbole local de Donaldville), trou du cul du monde, dans un état trou du cul des USA,
- aux USA, où on n'est pas spécialement combatif au niveau social, mais ils ont réagi comme des egyptiens.
Comme leurs collègues CRS français, les fonctionnaires du Wisconsin se sont fait porter pâle en masse, car ils sont sensés porter l'ajustement, qu'on peut résumer simplement ainsi : les entreprises ne paient plus d'impôts, les riches non plus, il faut que les autres en paient plus, tous en réduisant les dépenses.
Donc, les conventions collectives verraient se réduire leur champs de discussions, c'est à dire que les négociations ne porteraient plus sur rien, ou quasiment rien.
Pour un élu républicain n'ayant pas peur des mots, c'est comme au Caire. Les réflexes sont les mêmes, les importants décident, les autres n'ont plus qu'à se soumettre, et s'ils ne veulent pas, on envoie la garde nationale.
Les démocrates, après des années d'absence, semblent retrouver leur base, ou plutôt la base du parti se désolidarise de Washington en participant au mouvement, en espérant l'étendre à l'Ohio et à l'Indiana (qui préparent les mêmes mesures).
Devant l'unité de la classe dirigeante, il n'y a plus et pas d'échappatoire, l'heure est désormais à la lutte.
Dans les pays arabes, on le voit bien ces derniers jours, tout métastase. On espère "rétablir l'ordre" en Egypte et en Tunisie, alors que les luttes sociales ont émergées de partout, et à côté, tout flambe, en Lybie, au Yemen, à Bahrein, en attendant l'Arabie saoudite, elle aussi dictature féroce (mais pas condamnée par la doxa libérale, bien que n'ayant rien à envier au Stalinisme).
Le schéma est toujours le même, manifestations réprimées dans le sang, et le sang répandu, loin de calmer les choses, les fait empirer, il n'éteint rien, il fait office de combustible.
Comme le roi d'Espagne en 1770, comme les puissances coalisées de 1792, les "amis" occidentaux veulent éteindre l'incendie par la manière forte. On sait le succès qu'ils ont eus.
Les excellences, bien entendu, n'ont rien vu venir, il faut dire qu'on ne voit pas grand chose de la Tunisie en la survolant d'un jet privé, et la panique gagne le monde économique friand de délocalisations, pour ces pays si sûr et sans délinquance comme la Tunisie (pensez, 120 000 policiers pour 10 millions d'habitants).
Aujourd'hui, on pense à des sociétés privées de protection... Mais ce qui était tentant, c'était que les mouvements sociaux y étaient réduits (forcément, les syndicalistes barbus, ça inspire pas confiance)...
Quand aux parents âgés d'une ministre désormais célèbre, ils pourront toujours essayer de faire annuler l'achat d'une société. Finalement, ça aurait pas été abuser de pôv petits vieux...
Pour l'occident, nous pouvons compter fermement sur les plus crétins qui soient pour étendre l'incendie et le généraliser sans rémission.
La société civile britannique, loin d'être libérée par la baisse des budgets, s'effondre.
Plus le temps passe, et plus je trouve les anciens dirigeants soviétiques d'une extrème intelligence.
Quand à vous, vous l'avez bien mérité : je vous le remets, et c'est d'actualité...
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