Syrie : "bataille de Damas"...
Un attentat et une "bataille" en cours, faisons le point sur la situation.
L'armée syrienne "décapitée", enfin, pas si décapitée que ça, pour une des victimes, c'était le "boulet" du régime, doublé pour d'autres d'un incompétent, et peut
être trop réceptif aux sirènes occidentales.
Au point que certains attribuent son élimination à d'autres qu'aux islamistes.
En effet, qu'est ce que l'affaire syrienne ? Une guerre entre la Syrie, et des agresseurs, certains disent des "contras" islamistes et droits communs, et l'attentat visiblement, a changé la donne, par un durcissement très net du régime en matière militaire, par la nomination du Général Fahd Jassem Al-Freij, dur entre les durs, et traîneur de sabre comme on les aime et qui plus est, formé à la meilleure école, la soviétique...
"l’ordre parvenait un peu plus tard de faire usage de la force sans retenue. " et "L’aviation est entrée en action pour anéantir les colonnes de mercenaires se
dirigeant vers la capitale. "
Il y a dans les affirmations de la presse occidentale, un côté risible. Du genre "bataille de la
RC4".
Notamment dans la prise de certains postes frontières. Il n'y a rien de glorieux pour un groupe de 300 combattants, à prendre un poste frontière défendu par 30 douaniers et soldats. Ils seront
repris plus tard, et les postes frontières avec l'Irak (2 routes) se comptent sur les doigts de
la main...
Parce que s'il fallait contrôler 600 kilomètres de frontières en totalité, et on se demanderait bien ce qu'ils viennent foutre dans le désert ???
Sans compter que le régime aussi joue habilement, la plupart de la frontière avec la Turquie est désormais protégée par des milices kurdes, a qui on a donné
quelques sujets de satisfaction, et qui n'aiment pas forcément les turcs...
Il faut bien remettre les choses dans leur contexte, des forces infiltrés de 40 000 à 60 000 hommes, n'ont aucune chance contre 500 000 d'une armée très classique, sans compter les réserves, sans doute 3 fois ce chiffre là.
En outre, il faut bien rappeler ce qu'était la Contra à son époque, de la chair à canon sans valeur, où la contra perdait bien plus de monde que les forces
nicaraguayennes, par simple disproportion des forces...
Mais, le contra, dans la zone, on en trouvait facilement, à grands coups de dollars, même s'il ne vivait pas vieux.
Le tout, le seul objectif, c'était qu'ils foutent le bordel.
Pour ce qui est d'une intervention humanitaire et droit de l'hommiste, elle montre l'extrême usure des arsenaux occidentaux.
La guerre du Kosovo avait mené l'Otan au bord de la catastrophe, en absorbant la totalité de ses moyens aériens, et depuis 1999, ceux-ci sont en réduction de 30 % (côté US, plus côté européen), pour une capacité antiaérienne syrienne, dix fois supérieure à celle de la Serbie...
Côté renforcement, on peut faire le compte, c'est zéro, le flotte a vieillie, a largement été cannibalisée, et les capacités antiaériennes se sont
renforcées.
Hitler avait raison de dire, que la guerre se gagne "restes contre restes", mais hors les forces spéciales, il n'y a guère de restes occidentaux, réduite à quasi zéro en matière d'armée de terre.
La guerre picrocholine par excellence...