Travail et employabilité...
Il existe des tendances lourdes. Dans la Russie tsariste, le salarié qualifié était rare, et choyé. Dans le régime soviétique, le spécialiste était l'équivalent d'un demi dieu.
Aujourd'hui, c'est sans queue, ni tête. La CGT se prend pour le Medef : "Roms : la CGT souhaite un accès normal au marché du travail".
Bien entendu, le seul vrai problème n'est pas évoqué, que sont ils capables de faire, de par leur instruction, leur formation, leur culture ???
Et bien entendu, pas un mot des 5 millions, et plus, de chômeurs, priés de faire de la place...
Comme en Afrique du Sud, et son "affirmative action", comme aux USA, d'ailleurs, comme en URSS jadis, il n'y a pas qu'une différence de couleur qui entre en jeu, sinon, tout serait facile.
Par son affirmative action, l'Afrique du Sud a conduit à l'exil les meilleurs de ses élites blanches, quand aux noirs privilégiés par l'accès aux emplois réservés,
il aurait fallu 2 générations pour qu'ils soient réellement capables de les tenir.
Emplois réservés sont synonymes d'incompétence, de pistons, de passe droits,et ont clairement conduit URSS et USA, dans le mur.
A tel point qu'on fuit souvent les médecins noirs aux USA...
Plus loin dans l'histoire, pendant la seconde guerre mondiale et durant la campagne d'Italie, le gouvernement d'Alger dut dissoudre une division, faute de cadres. Et encore, ces cadres étaient ils de bas étage.
Simplement de sous officiers, sachant lire et écrire correctement, compter, conduire un véhicule automobile, ou faire de la maintenance, ou servir des armes lourdes...
En bref, en Afrique du nord, le gouvernement avait trop mobilisé, trop de gens dont la plupart n'était pas capable de faire autre chose que de tenir un fusil (et encore ! Certains n'en sont pas
capables)...
Les pieds noirs furent donc surmobilisés, et les arabes d'afrique du nord, sous mobilisés. Les uns étaient "employables", les autres non.
On retrouve, après la guerre d'Algérie, le même problème, une carence compléte de cadres
locaux, qui conduira le pouvoir gaulliste à appuyer fortement le nouveau régime par le biais de la coopération.
D'autant qu'à l'époque de la guerre d'Algérie, les indépendantistes avaient pris soin, eux mêmes, d'exterminer les compétents, supposés atteitns de "bleuite".
La montée du niveau éducatif est une entreprise de longue haleine, sur plusieurs générations, comme on le voit dans toutes les décolonisations, et il n'y a pas de solutions politiques, pas de "joint" miracle, qui pourrait faire que tout fonctionne.
Derrière chaque système, il existe des hommes, plus ou moins bien formés, et plus ou moins patients, suivant ce qu'on leur a raconté.
Quand à penser que les Roms sont employables, c'est de la poudre aux yeux.
Même les communistes s'y sont cassés les dents, et pourtant, ils n'hésitaient pas devant les moyens.
Derrière chaque être humain, il y a une culture, un vécu, et il est beaucoup plus facile, et lucratif, de voler 5 smartphones par jour pour des enfants non sanctionnables (soit un rapport de 1000
euros par jour !).
Et de plus, dans ce qui est "culturel", il est aussi, des familles, pour lesquelles il est "culturel" de voler, il existe des dynasties de voleurs à la tire, pour lesquelles cette activité est celle héréditaire, et non un accident, ou une déviance.
Quand le prix du smartphone aura baissé de 90 %, la délinquance se reportera sur autre chose...
On voit ici, la validation d'une idée communiste : le fossé entre le droit proclamé, et le droit réel.
On a proclamé l'égalité en afrique du sud, en Algérie en 1962, et on veut être égal avec les roms.
Seulement, le fait est que la plupart de la population de l'Algérie en 1962 était analphabéte, comme les roms, comme les mineurs sud africains, que ceux-ci ne parlent qu'un anglais de bazar, ou
des langues mineures, et qu'on ne fait pas courir un cheval de labour comme un cheval de course. Il ne le peut pas.
On peut en tirer aussi la conclusion sur l'échec aussi, de bien des indépendances, qui ne se sont soldées, pour les colonisés, que par l'aggravation de leur situation, avec le remplacement de
cadres compétents, par d'autres incompétents, corrompus et gourmands...