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Une partie va se tourner vers Moscou...

6 Décembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Un article pour parler de Michel Drac et de sa fiche de lecture (crise ou coup d'état).
Pour lui, l'affaire et la crise actuelle sont l'affrontement des thalassocraties et des puissances continentales.
Des thalassocraties en déclin, parce qu'elles ne partagent plus, une Chine en expansion. un occident trop douillet pour être révolutionnaire.

En réalité, je ne partage pas sont point de vue.
Ce qui est l'arrivée à maturité d'un processus révolutionnaire, c'est justement quand la contestation du système ayant dépassé les classes les plus populaires, contaminent les classes dirigeantes et les fracturent.

En 1789, les Etats Généraux montrent la noblesse appuyant globalement le roi. C'est la bourgeoisie qui ne suit plus.
En 1358, Etienne Marcel est un personnage fort puissant, avant même les événements qui le rendront célèbre. La rébellion ne sera pas un fait des gens de rien, mais aussi des importants, celle des "coqs de villages" dans les campagnes.

Qu'une faille apparaisse dans l'unanimité dirigeante, et le bouillonnement d'en bas finira par remonter.

En ce qui concerne le basculement, je ne crois pas que l'avenir puisse être asiatique ou chinois. le centre du monde, depuis 5 siècles est thalassocratique, et la Chine, son modèle de développement, sa structure, N'EST PAS et NE PEUT pas être thalassocratique.

La France, par exemple, malgré sa petite taille, les progrès des transports, n'est pas arrivée à devenir thalassocratique.
Or, sans la saisie du sceptre de Neptune, il n'y a pas de centre économique mondial possible, et la crise actuelle le prouve : sans une classe conséquente de consommateurs, le système économique est susceptible de s'écrouler partout.

En outre, les secousses ne se prévoient pas (le contexte général seulement, les aléas de la crise, non, il faudrait connaitre la "substantifique moëlle" de choses cachées)). C'est précisément toujours à l'époque où elles sont considérées comme impossible qu'il y a collapsus. En outre, l'état permanent de guérilla urbaine, ne plaide pas franchement en faveur d'une "tranquillité assurée" des classes populaires. Il ne faut pas oublier que les USA ont dépassés en nombre de personnes emprisonnés l'URSS.
Et, en outre, il le dit lui même  : "
En France, il y a eu des millions de personnes dans la rue, récemment, pour refuser la politique socioéconomique du gouvernement Sarkozy. "

En outre, il partage la vulgate actuelle : la nation dépassée. L'idée même de nation apparaît d'ailleurs, souvent, comme dépassée. Mais on n'a rien trouvé de mieux.

Le centre économique est en train de s'écrouler, c'est clair, mais le problème, c'est que contrairement aux épisodes précédents, le centre en déclin n'a pas de concurrent tout prêt et désireux de prendre le relais.
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L
<br /> "Ce que je crois, c'est que le cadre national est désormais trop étroit pour encadrer un capitalisme mondialisé."<br /> <br /> ------------------------<br /> <br /> oui mais bon, comme le capitalisme mondialisé, c'est bientôt fini, la nation reprendra sa place normale : la première.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Le gouvernement japonais envisage de garantir 700 milliards de yens (5,2 milliards d'euros) de financements à Japan Airlines (JAL), a-t-on appris d'une source gouvernementale lundi 7 décembre.<br /> <br /> Cette annonce a réduit les inquiétudes des investisseurs sur le manque de financements de la compagnie aérienne et a ainsi permis au titre de bondir de 7 % à la clôture de la Bourse de Tokyo<br /> lundi.<br /> <br /> Ces garanties du gouvernement seraient incluses dans une rallonge budgétaire, qui devrait être établie cette semaine, et porter sur des investissements et des prêts, a précisé cette source.<br /> <br /> Le 18 novembre, le ministre des Transports, Seiji Maehara avait expliqué au Parlement qu'il n'excluait pas une restructuration de la compagnie aérienne en difficulté passant par un dépôt de<br /> bilan.<br /> <br /> L'organisme public chargé d'injecter des fonds pour sauver les entreprises en difficultés ne devrait toutefois pas prendre de décision concernant la possibilité d'une injection dans JAL avant<br /> janvier.<br /> <br /> Takahiko Kishi, analyste chez Mizuho Investors' Securities, explique que si une garantie de l'Etat a atténué les inquiétudes des investisseurs, celle-ci seule ne suffira pas à sauver la compagnie<br /> d'une faillite, car JAL doit régler d'autres problèmes, dont ses obligations en matière de retraite.<br /> <br /> http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRGEE5B605D20091207<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Je partage votre avis sur le fait que l'Asie ne prendra probablement pas le relais des USA.<br /> <br /> Notamment parce que, bien que la Chine ait développé et maîtrise "les fondamentaux de la production", ce qui est l'argument principal que m'a donné Michel Drac sur fortune.fdesouche.com, je pense<br /> que l'effondrement durable du commerce mondial et donc des exportations chinoises, non compensées vu la faiblesse du marché intérieur, comme la crise de l'énergie et les structures mêmes de la<br /> croissance chinoise (méga plan de soutien gouvernemental créateur de multiples bulles, surcapacités de production, statistiques truquées, corruption étatique alimentant le même creusement des<br /> inégalités dont crève le capitalisme occidental), sans parler de la dépendance du régime à l'injection massive de liquidités pour maintenir un semblant de paix sociale, de la surpopulation et<br /> d'insurmontables problèmes d'autosuffisance alimentaire et d'alimentation en eau, dans un contexte général voué à s'aggraver puisque la crise est mondiale, etc., constituent une liste d'obstacles<br /> trop lourde.<br /> <br /> La production est une chose, son écoulement en est une autre.<br /> On voit bien, déjà, que malgré les prix chinois (d'ailleurs concurrencés par d'autres pays émergents), quand le consommateur ne peut rien se payer, il n'achète pas, même à bas coût : il se tourne<br /> vers le réemploi, le recyclage, la diminution du confort et du gaspillage. Exemples en cours en Islande et aux USA, notamment.<br /> <br /> Par ailleurs, voilà 5000 ans que la Chine n'a pas débordé de ses frontières. La mentalité chinoise ne porte pas le pays à dominer le monde.<br /> <br /> En revanche, je confirme que Michel Drac n'est pas opposé au principe de la nation. Il suffit de lire "Céfran" et "De la souveraineté" pour s'en convaincre.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Je ne comprends pas votre argumentaire concernant la nation. Où avez-vous pris que je croyais le cadre national dépassé ? Ce n'est pas du tout le cas. Ce que je crois, c'est que le cadre national<br /> est désormais trop étroit pour encadrer un capitalisme mondialisé. Mais cela ne veut pas dire que je ne pense pas ce cadre utile. Je continue à penser que c'est la brique de base indispensable de<br /> l'ordre international à construire.<br /> <br /> Sinon, concernant la thalassocratie : je vous signale qu'en termes de construction navales, l'ensemble Chine/Corée/Japon pèse approximativement 80 % de la production mondiale. Et si la Chine n'est<br /> pas thalassocratique, le Japon peut l'être.<br /> <br /> Je pense que nous allons vers une économie-monde centrée sur le Pacifique, avec la Sibérie en Hinterland de l'ensemble Chine-Japon, la Russie devenant en quelque sorte une puissance associée du<br /> nouveau centre (un peu comme l'Europe du Nord, après 1815).<br /> <br /> Là où je vous rejoins, c'est que je ne pense pas que la Chine soit seul centre à termes. C'est plus compliqué. Nous allons vers un capitalisme polycentrique, dont le "réseau de centres" le plus<br /> important sera constitué par la zone Asie-Pacifique. En tout cas, c'est ce que les tendances actuelles dessinent.<br /> <br /> Bien entendu, il est beaucoup trop tôt pour savoir si ce schéma sera conduit à termes. Et on peut compter sur la puissance anglo-américaine pour tenter de le perturber (d'où le grand jeu Bzrezinski<br /> en Asie centrale). Mais c'est bel et bien le schéma qui s'esquisse, et je suis persuadé (peut-être à tort, je l'admets) que c'est là l'essence de la véritable crise actuelle.<br /> <br /> En fait, je suis assez étonné par votre critique, parce qu'elle me semble répondre à un livre que je n'ai pas écrit. Avez-vous lu le bouquin ? Si non, je me ferais un plaisir de vous le présenter<br /> en détail.<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Et sur la nation, vous vous trompez sur son compte.<br /> Il n'est pas un partisan d'un ersatz de l'Europe de Bruxelles ou je ne sais quoi.<br /> Bref, il aura , je pense, l'occasion de vous en parler.<br /> <br /> <br />
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T
<br /> "les secousses ne se prévoient pas".<br /> Sans vouloir vous manquer de respect, et comme vous nous connaissez que depuis peu de temps, sur scripto, nous avions , tout de même, prévu un gros pépin économique à la fin des années 2000, bien<br /> avant la crise actuelle.<br /> Nous nous étions, en revanche, trompés sur l'origine de celle ci.<br /> En effet, nous pensions que la sphére publique aurait cédée en premier, avant le marché.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> que je précise : la nature de la secousse ne se prévoit pas. On peut prévoir la secousse, mais difficilement le déroulement. Il ya trop de paramétres<br /> <br /> <br />