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Allemagne : bourrage de mou...

26 Avril 2014 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

Sur la sortie du nucléaire, toujours par digérée par ses zélotes.

Faudrait sans doute les mettre au courant qu'il existe une chose appelée "capitalisme", qui implique une accumulation de capital appelé "investissement", qui est un coût et qui est répercuté sur le client.
D'ailleurs, en France, des hausses vertigineuses du prix de l'électricité sont attendues, pour des raisons de modernisation du parc.

"Factures d'électricité, coupures de courant et émissions de Co2 explosent en Allemagne "

Finalement, il n'y a aucune différence entre France et Allemagne sur le problème. La France, grâce au chauffage électrique achète à des tarifs démentiels le jus pas nucléaire de l'Allemagne, fabriqué avec du charbon.
Bien entendu, la STEP, pas entendu parler, pourtant, elle est abondamment utilisée en Suisse et en France, par EDF.

Ce qui a entraîné la fermeture des centrales allemandes, est ce Fukushima, ou la décroissance de la consommation, alliée à la poussée des énergies renouvelables ? C'est bien cette décroissance qui semble être à l'origine de tout. Les centrales charbons, parfois neuves, sont déclassées à tour de bras, et là aussi, il faut y voir une tare du capitalisme, le sur-investissement, parce que l'investissement répond souvent, non à une analyse cohérente, mais à des systèmes de croyances.

les 125 000 MW de centrales thermiques au gaz sont massivement déficitaires, 110 000 ne couvrent pas leurs frais. On parle du déclassement de 25 000 MW. Comme de bien entendu, et comme le dirait Philippe Grasset, il y a un sentiment d'inculpabilité, pas seulement chez les américains, mais chez les élites, c'est jamais leur faute s'ils font n'importe quoi.
Pas leur faute s'il n'y a que 9 aéroports français rentables, sur plus de 400,

Pas leur faute si la politique économique contras foire infailliblement,

Pas la faute des constructeurs automobile s'ils surinvestissent comme des fous,

C'est JAMAIS leur faute. C'est le public qui comprend pas les nécessités. C'est la faute au renouvelable, même si, en l'absence de renouvelable, le problème serait le même, comme il était le même aux USA ou le gaz de schiste n'a fait, finalement, que faire fonctionner des centrales au gaz, coûteusement bâtis, mais dont la moitié ne servait à rien.

Pour que les centrales gaz ou charbon soient rentables, il faudrait multiplier par 3 leur temps de fonctionnement. On en serait loin, même si le renouvelable n'existait pas.

La véritable "distorsion de marché", dont souffre l'électricité européenne, c'est la baisse de la consommation, alors que les industriels ne savent fonctionner, dans tous les domaines, que dans les marchés en expansion.

Loin d'être des "preneurs de risques", comme ils se gargarisent et prétendent l'être, ils ne sont que des rentiers.

D'ailleurs, la transition énergétique serait elle un échec en Allemagne, pourquoi alors, d'autres pays sont touchés par les mêmes syndromes ? C'est parce que la maladie est la même, c'est la baisse de la consommation, et que les industriels sont arcboutés sur leur arriération technique, qui leur procurait jusque là, de confortables rentes.

Tout changement technique entraîne des disparitions. C'est la loi du capitalisme. Mais les dirigeants n'aime dans le capitalisme que ce qui les arrange.

Ils demandent à être sauvé, coûteusement, par le contribuable... C'est un tic, dirait on. Tant pis si le plafonnement des ressources gazières et énergétiques rend leur calcul complétement faux. Avec quel gaz passeraient ils de 2000 à 6000 heures d'utilisation des centrales ???

La réalité, c'est qu'ils sont coincés entre :

- la baisse de la demande,

- le renouvellement de la technique,

- le plafonnement des ressources.

Ils n'ont aucune prise sur les paramètres. Ils veulent simplement "encore un peu de temps, monsieur le bourreau".

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G
tout va bien, madame la marquise :<br /> <br /> Air Berlin annonce un plan de recapitalisation de 450 millions d'euros en 2014<br /> <br /> Francfort - La deuxième compagnie aérienne allemande Air Berlin, en difficultés depuis plusieurs années, a annoncé dimanche soir la mise en oeuvre d'un plan de recapitalisation de 450 millions d'euros d'ici la fin de l'année, après s'être enfoncé dans le rouge en 2013.<br /> <br /> Dans le cadre de ce plan, la compagnie aérienne d'Abou Dhabi Etihad, qui détient environ un tiers du capital d'Air Berlin depuis 2011, va souscrire pour 300 millions d'euros d'obligations convertibles en sa faveur, a indiqué le groupe allemand dans un communiqué.<br /> <br /> En outre, afin de poursuivre le renforcement de la structure financière, Air Berlin va procéder à une émission obligataire d'un montant minimum de 150 millions d'euros, ajoute le texte.<br /> <br /> Air Berlin a mis en place les conditions préalables nécessaires pour accélérer et approfondir son redressement en vue de renouer avec des profits durables, assure la compagnie, qui précise qu'à l'issue de cette recapitalisation, qui comprend également un allongement de la maturité de certaines de ses dettes, sa structure actuelle d'actionnariat restera inchangée.<br /> <br /> Ces efforts doivent être vus dans un contexte d'environnement difficile, explique le groupe allemand.<br /> <br /> En 2013, Air Berlin a replongé dans le rouge avec une perte nette de 315,5 millions d'euros, contre un bénéfice net de 6,8 millions d'euros l'année précédente.<br /> <br /> Son chiffre d'affaires est resté globalement stable l'an passé, à 4,15 milliards d'euros contre 4,31 milliards en 2012, mais du point de vu opérationnel, son résultat avant intérêts et impôts (Ebit) a enregistré une perte de 231,9 millions d'euros, nettement plus marquée qu'attendue par les analystes, contre un bénéfice opérationnel de 70,2 millions d'euros en 2012.<br /> <br /> bt/gg<br /> <br /> AIR BERLIN<br /> <br /> <br /> (©AFP / 27 avril 2014 23h29)
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B
A propos de la France :<br /> <br /> 1978 : dette publique équivalent à 72,8 milliards d'euros, soit 21,2 % du PIB.<br /> 1981 : dette publique équivalent à 110,1 milliards d'euros, soit 22 % du PIB.<br /> 1986 : dette publique équivalent à 249,3 milliards d'euros, soit 31,1 % du PIB.<br /> 1993 : dette publique équivalent à 515,4 milliards d'euros, soit 46 % du PIB.<br /> 1997 : dette publique équivalent à 752,5 milliards d'euros, soit 59,5 % du PIB.<br /> 2003 : dette publique de 1004,9 milliards d'euros, soit 63,3 % du PIB.<br /> <br /> 2007 : le nouveau Premier ministre, François Fillon, déclare : &quot;Je suis à la tête d'un Etat en faillite&quot;.<br /> <br /> Chaque année, pendant cinq ans, François Fillon a rajouté un étage de dette publique supplémentaire.<br /> <br /> 2007 : dette publique de 1211,6 milliards d'euros, soit 64,2 % du PIB.<br /> 2008 : dette publique de 68,2 % du PIB.<br /> 2009 : dette publique de 79,2 % du PIB.<br /> 2010 : dette publique de 82,4 % du PIB.<br /> 2011 : dette publique de 85,8 % du PIB.<br /> 2012 : dette publique de 1841 milliards d'euros, soit 90,6 % du PIB.<br /> <br /> Dimanche 27 janvier 2013 :<br /> <br /> Michel Sapin évoque un État « totalement en faillite ».<br /> <br /> « Il y a un État, mais c'est un État totalement en faillite. » Le constat dressé par le ministre du Travail, Michel Sapin, dimanche sur Radio J, n'est pas nouveau.<br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/01/27/20002-20130127ARTFIG00150-michel-sapin-evoque-un-etat-totalement-en-faillite.php<br /> <br /> Aujourd'hui, Michel Sapin est ministre des Finances.<br /> <br /> 2013 : dette publique de 1925,292 milliards d’euros, soit 93,5 % du PIB.<br /> <br /> Jean Tulard est un historien de la Révolution française et du Premier Empire.<br /> <br /> En novembre 2013, dans l'émission &quot;Ce soir ou jamais&quot;, Jean Tulard annonce que la France va se déclarer en défaut de paiement : ce sera la 9ème fois de son histoire.<br /> <br /> Jean Tulard parle du dernier défaut de paiement de la France : &quot;la Banqueroute des Deux Tiers&quot; a eu lieu le 30 septembre 1797.<br /> <br /> &quot;La Révolution française naît de la crise des finances publiques : 2 milliards de déficit, le roi ne peut plus emprunter, il est dans l'impasse. <br /> On va trouver des solutions : on va nationaliser les biens du clergé, on va inventer le papier-monnaie, l'assignat, on va multiplier les solutions les plus invraisemblables. Pour aboutir à quoi ? A la Banqueroute des Deux Tiers sur tout le territoire. La banqueroute est inéluctable dans ce type de crises. <br /> Qui paie dans la banqueroute ?<br /> - Tous les crétins qui ont prêté à l'Etat.<br /> - Tous les crétins qui ont acheté des actions.<br /> - Tous ceux qui n'ont pas investi dans la terre, dans la pierre (c'est-à-dire les Biens Nationaux pendant la Révolution).<br /> Quand vous faites le bilan de la Révolution française, à la fin du Directoire, vous constatez que les perdants sont tous ceux qui ont épargné, qui ont investi, etc, et que les gagnants sont ceux qui ont acheté de la terre.<br /> La banqueroute met tout à plat. C'est la solution idéale. La banqueroute met tout à plat.<br /> Paraît Bonaparte qui, sur les ruines du système financier, bâtit le franc-germinal, qui va durer jusqu'au franc-Poincaré.<br /> Voilà. C'est très simple. Nous finirons sur une banqueroute. Elle est inéluctable.&quot;<br /> <br /> https://www.youtube.com/watch?v=8LaRGDYM_-M
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D
Je suis dubitatif sur cet article, Selon vous la baisse de la consommation et donc la crise va de couple avec une transition énergétique dé carbonée.( car moins de pétrole et gaz). Vous nous dites que ce qui se passe en Allemagne est le prémisse à ce qui se passera partout. Mouai, car en Allemagne, le prix de l'elec pour les particuliers est exorbitant (0,2€) et celui pour les industriels est doux (0,05€). Mais votre point de vue se tient. En gros vous avez + ou - la même vision que jancovici qui voit dans la fin du pétrole, la fin d'une société, je suis d'accord avec vous deux. Cependant de mon point de vue, cette transition sera très longue à cause des lobbys dont vous parlez et que cette société pauvre en pétrole, sera qd même riche en energie... solaire et éolienne donc &quot;gratuite&quot;.<br /> Je vois la même transition qu'en 1973 qd les particuliers à chaudière à fioul se sont retrouvés comme des cons ou même votre fameux train de la trans-sevenol d'avant guerre. Même maux, même conséquence, l'obsolescence. Mais, il y a eu amélioration énergetique ensuite !<br /> Seulement dans ce cas présent, difficile de savoir ce que sera à terme cette société, selon vous, on va vers un retour au local et au sobre, en gros une démondialisation. Pour ma part, j'ai du mal à m'expliquer les mouvements trans-nationaux comme le traité UE-USA qui va à l'encontre de cette vision, ou la poussée de l'OTAN vers l'Ukraine... Bref l'avenir reste de plein de mystère, vivement demain.<br /> NB : Votre article m'a fait penser à ce qui se passe actuellement avec Alstom, selon votre prisme, Alstom est condamné comme l'industrie qui va avec (turbine à gaz, hydraulique... , HTA et B, transport de masse comme TGV, RER, tram et autres), ça m'a calmé car je voyais rouge sur cette histoire. De manière générale, ça me rappelle un de vos anciens posts, sur l'Allemagne où vous disiez qu'elle perdrait qd même son industrie mais plus lentement car son stock d'usine était plus gros que le notre... pour l'instant on est en phase sur la France et l'Italie mais l'Allemagne elle pète la forme, jusque qd...
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P
Tiens donc, l'UE enverrait des espions en Ukraine ;-)<br /> <br /> http://french.ruvr.ru/news/2014_04_26/OSCE-les-personnes-retenues-a-Slaviansk-nappartiennent-pas-a-la-mission-de-lOSCE-5857/
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R
Et Alstom que passe sous GE (ou peut être pire, Siemens vues les dernières nouvelles) vous en pensez quoi ? C'est des tas de technologies, brevets et le futur de pas mal d'entreprises en sous-traitance en jeux...elle est belle l'Europe et sa politique industrielle. Tout faire pour favoriser la concurrence entre les européens (ç.a.d. foutre en l'air les grand groupes nationaux stratégiques) et laissez les ricains avec leur monnaie du Monopoly (Quantitative easing+planche-à-billets) faire des emplettes. C'est sur que les cadres sup. et quelques actionnaires vont se remplir les poches. C'est ça la politique industrielle en Europe: profis à court terme pour quelque uns et chômage de masse à long-terme pour presque tout le reste.
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