Européens, sortez le porte-monnaie...
28 Mai 2014 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
L'UE va payer le gaz de gazprom à la place de l'Ukraine, elle dit "l'aider à trouver des financements", en réalité, c'est une Grèce, de plus, qui s'annonce.
Une garantie de plus accordée aux créanciers, et l'Ukraine sera incapable de payer.
Pourquoi ? Parce que, pendant la Grande Guerre Patriotique, l'industrie avait été massivement déplacée à l'est, dans l'Oural et sur la Volga, dans les profondeurs stratégiques de l'URSS, à l'abri de son immensité, peu susceptible d'être frappée par l'aviation. Dans des conditions réputées impossibles en occident, des centaines d'usines furent démontées, transférées et reconstruites, et 17 millions de personnes déplacées.
Ensuite, l'industrie complétement ravagée pendant la guerre, ne fut pas reconstruite, et surtout pas à l'ouest, finie de pacifiée par le NKVD tardivement, en 1954 seulement.
Si l'est de l'Ukraine s'est vue, au contraire, réindustrialisée, c'est qu'elle était loin des frontières, et qu'il y avait le Donbass, et ses ressources énergétiques. Aujourd'hui, ces régions sont en sécessions, et même si l'Ukraine arrivait à les reconquérir, sans nul doute, l'industrie y serait détruite de fond en comble. Comme en Syrie.
Or, c'est cette seule région qui est excédentaire vis-à-vis de l'étranger, russe surtout, et des autres régions ukrainienne. La perte de la Crimée n'est pas négligeable, elle recelait les réserves de gaz et de pétrole de l'Ukraine. Belle affaire pour la Russie, elle a récupéré un émirat, et seulement 2 millions de personnes.
Pour finir le point, il faudrait que certains arrêtent d'être angélique. Bien sûr, la Russie poursuit, avec tous ses moyens, une politique de grande puissance. Bien sûr, elle s'appuiera ailleurs, sur des partis prêts à l'écouter et à la soutenir. Mais tout le monde fait ça. Même Kadhafi, qui subventionnait, à tout va, les "démocraties", européennes, et certains partis, même certains président africains, qui en achetant RPR et PS s'achetaient une assurance-vie.
Bien sûr, il existe des interventions externes. Mais vis-à-vis du monde anglo saxon, les élites françaises d'après la première guerre mondiale, et européenne de maintenant, sont d'un larbinisme sans nom, extrême, et pathétique. Hitler considérait la France comme "non acteur", absolu, et si Caillaux pouvait dire à Clemenceau au moment de l'entente cordiale, qu'il s'achetait, simplement, une mine de charbon, la déclaration de guerre de 1939, est une simple mise en remorque de la France sur le Grande Bretagne, et les ministres, des gens aussi veules que serviles qui se disputent pour savoir qui est le mieux côté à Londres.
En effet, rien, absolument rien, n'imposait à la France de déclarer la guerre à l'Allemagne, le 1°septembre 1939. Avant le déclenchement de la guerre, le régime polonais était une dictature militaire, qui a bien des points de vue, n'avait rien à envier avec l'Allemagne, et que Staline ne voyait pas dans la Pologne un glacis protecteur, mais une avant garde allemande.
Il n'y avait pas, en 1939, d'armée anglaise, et si l'armée française impressionnait fortement en Allemagne par son équipement, et sa puissance de feu, elle était hors d'état de prendre l'offensive. Tant pour des problèmes matériels que de doctrine.
En 1940, l'armée britannique n'existait pas davantage (10 divisions contre 110 françaises), et il existera toujours un hiatus, durant toute la guerre, entre un noyau de professionnel, très bon, et le reste, des amateurs commandés par des gentlemen qui se croient à balaklava, et atteint du syndrome de la charge de la brigade légère (Liddell Hart).
Lors de la veille de l'offensive de 1940, les britanniques avaient mobilisé jusqu'à 23 ans, les français jusqu'à 47, et des métiers aussi stratégiques que tailleurs de haies faisait partie des professions exemptées...
En même temps, rappelons que le 31 août 1939, fut le dernier jour de paix que connu la France, et que depuis, malgré la construction européenne, elle est constamment en guerre depuis. Bien sûr l'intensité des conflits varie, mais même un conflit à base intensité est un conflit.
Un zeste d'indépendance vis-à-vis des"contraintes" des "obligations", fictives mais belles et bien imposées, serait la bienvenue.
On peut très bien aussi, se souvenir des années du "concert européen", comme on disait avant 1914. Il existait des alliances, sans que celle-ci soient un alignement total, et une soumission absolu. Au contraire, l'allié était celui qui pouvait, souvent, dire des choses désagréables, sans que cela prenne un caractère dramatique. Et qui dressait aussi souvent la ligne rouge, qu'il ne fallait pas franchir.
Il existe deux sortes d'amis, ceux qui t'empêchent de faire une bêtise, et ceux qui vont la faire avec toi.
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