La déculottée...
26 Mai 2014 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Il y a eu déculottée aux élections européennes, fallait voir la tête de Mélenchon d'ailleurs. Personnellement, il y échappe, son "Front", assez bas de plafond, ne bougeant pas... Ni en montée, ni en descente.
Poussée forte du FN, malgré les cris d'orfraies de la bien pensance, et les exclamations de la propagande. Pensez donc, ma bonne dame, on ne peut pas voter pour le FN.
- En attendant, il a fait 25 -26% des voix,
- l'UMP en pleine implosion 20, 21, mais n'arrivera pas aux 21
- le PS, on se demandait où il était passé au dépouillement, 13-14 (en étant large)
- L'UDi, 9,
- EELV 9,
Le Front de gauche 6.5,
- DLR un peu moins de 4 %.
Le reste s'éparpille sur des listes plus ou moins folkloriques.
Il reste que le gouvernement n'a qu'un appui très limité, se résumant au moins de 14 % des listes socialistes Les souverainistes font plus de 30, les européistes de droite, 30 aussi, et la quasi opposition de gauche, plus de 15.
Il est clair que l'UMP est quasiment en aussi mauvaise posture que le gouvernement, avec des affaires qui se multiplient, aucune ligne politique, mais reste simplement un ramassis d'élus gamellards et parfois des soupçons de corruption et de doigts dans le pot de confiture qui pèsent lourdement.
Sarkozy fait un bide avec son intervention. On peut mettre cela en parallèle avec la première élection de B Esltine à la tête de la RSFSR. Toute une palette de candidats lui avait été opposée, mais rien n'y fit. c'est un peu le même processus, en moins affirmé.
Il reste, là aussi, que le vote FN avait été notablement sous estimé, de 3 ou 4 %, PS et UMP surestimés.
Donne importante aussi en vue, si DLR ne fait pas de gros score, il n'en reste pas moins qu'il offre une porte de sortie "honorable", à bien des élus pour un retournement de veste, et leur tend la perche avec insistance. L'évolution de l'opinion a sans doute été lourde. Partant il y a 6 mois d'une parité FN, PS et UMP, le PS s'est lentement enfoncé, l'UMP a cru qu'elle progresserait mécaniquement, dans un vote "raisonnable", prometteur d'alternance en 2017, mais c'est le FN qui s'est trouvé le vent en poupe.
Il reste d'ailleurs, que, vue la carte des votes par départements, le FN reste, au fond, le seul parti national, ne l'emportant pas dans seulement 24 départements métropolitains, et rarement au profit du PS qui n'arrive en tête que dans 2, l'UDI dans 1, et l'UMP dans 21.
Caricature de résultat, justement, où il ne reste aux partis de gouvernement que les "fiefs", Limousin pour le gouvernement, Paris, Lyon, Corse, sud du massif central, ouest, et Pyrénées atlantiques.
Plus qu'un résultat, c'est une promesse. Il y a fort à parier que la situation s'aggravant, ce ne soit qu'une étape vers les 40 %, une marginalisation croissante du PS, et une implosion de l'UMP, celle-ci se reconfigurant en partie en un soviet libéral, et en partie en une branche souverainiste. Après tout, pour sauver la gamelle...
Le tout n'est pas de savoir si on va sortir de l'euro, et de l'UE, parce que sortir de l'Europe, le continent, ça serait plus dur, mis de savoir si on va sortir de manière ordonnée, ou sauvage.
Ailleurs, L'UKIP remporte les élections, Syriza aussi, Aube dorée, idem (malgré tous ses leaders au gnouf, ou plutôt, à cause de ça, ils doublent d'ailleurs, en nombre de voix, le PASOK en désherence), et "l'échec" mouvement M5S est tout relatif : en effet, il n'est arrivé "que" deuxième, avec 25-26, voir 28 % de voix, le même score qu'aux élections précédentes, ou en légère progression, derrière le PD (ça ne s'invente pas) de Matteo Renzi.
Mais, celui-ci, outre pleine de vent, peut faire illusion 5 minutes, mais pas éternellement. Il est à noter, aussi, le bon score de la ligue du nord, à 6.5 %, parti aussi souverainiste, mais localiste.
En Espagne, les partis "de gouvernement", reculent de manière spectaculaire.
Le plus grave défaut des démocraties, c'est sans doute le manque de maturité des électeurs, incapables souvent de changer de vote, sauf en se réfugiant dans l'abstention, alors que le principe même des élections, c'est de pouvoir changer d'avis.
Pour ce qui est de notre bon président, il en tirera la conclusion qu'il faut rajouter une couche de baisses de charges et de néo-libéralisme, suivant la chanson de Graeme Allwright, "jusqu'à la ceinture".
Personne n'aurait un trou de marigot disponible ???
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