Plus dure sera la chute...
Un triumvirat de p'tits jeunes tout neufs (Fillon Juppé Raffarin), remplace un Copé démonétisé, et qui dans ses aspirations devra oublier la présidence de la république, et se contenter de la mairie de Meaux.
On lui a attribué une phrase sur les minables a moins de 5000 euros par mois. Lui a opposé un démenti. Mais peu importe. On peut le croire. Mais les 5000 euros, c'est la brioche de Marie Antoinette. Même si elle ne l'a pas dit, et s'il ne l'a pas dit, chose dont on peut le créditer, cela indique, là aussi, la décomposition du régime.
Avec les tocantes à 5000 euros, signe de vie ratée si on n'en a pas à 50 ans, et propos réellement tenu celui-ci, on a un florilège.
Par contre, on peut difficilement croire un NS ou un président de parti "pas au courant" des magouilles comptables.
Ou alors, s'ils ne le sont vraiment pas, c'est le signe d'une incompétence crasse, et un signe d'une décomposition encore plus accélérée du régime. Nixon envoyait ses plombiers, mais il le faisait en connaissance de cause. Si les plombiers agissent seuls, et de leur propre chef, c'est encore plus grave qu'être malhonnête et magouilleur.
"Vers la révolution", nous annonce qu'il faut être en rupture de système. Mais chacun collabore au système, même s'il souhaite qu'il crève, jusqu'à ce qu'il crève.
Sans doute, certains ont des volontés de collaborer avec le système, y compris au FN. Mais le système se sera déjà tellement décomposé, qu'on ne pourra collaborer avec lui. C'est aussi simple que cela.
Comme je l'ai souvent dit, crois t'on que Lénine savait ce qu'il allait faire, une fois parvenu au pouvoir ? Non, les décisions s'enchaînent sous la pression de vraies contraintes, qui l'ont poussé dans une voie qui pris l'apparence de décisions arbitraires, mais dont il était difficile de sortir.
Les entrepreneurs et capitalistes en fuite ou ruinés. La nationalisation était de fait.
Le crédit extérieur n'existait plus, même si Lénine proposa de reprendre le paiement des emprunts russes, en échange de nouveaux crédits.
Plus de biens de consommations disponibles. Plus de monnaie. On dit que les bolcheviks firent ceci ou cela, au mépris du peuple. En réalité, ils durent faire repartir une machine économique totalement arrêtée en 1916, sans d'autres moyens que la contrainte, et sans pouvoir donner des motivations matérielles.
Sur le blog "le bon dosage", il y a une analyse à noter :
" Si l'on regarde l'évolution entre 2009 et 2014 les eurofédéralistes perdent 6,1 points. Les europassivistes perdent 9,4 points, et les eurosceptiques gagnent eux 20,8 par rapport à 2009 (DLR a gagné 2 points sur la période). Je n'ai pas compté ici les divers groupes présents à l'élection. Peut-on par exemple dire du groupe de Pierre Larroutourrou Nouvelle Donne, qu'il est eurosceptique ? Pas vraiment. Mais il n'est pas non plus europhile au sens où son projet est en fait totalement opposé au système actuel, même si à mon sens il est irréaliste. On constate donc une poussée vraiment importante des eurosceptiques même si bien évidemment c'est le FN qui fait l'essentiel de la progression en volume. Les europhiles eux sont désavoués, mais c'est vraiment les partis sans projets et sans objectifs qui coulent le plus dans cette élection. En un sens, c'est plutôt rassurant, les Français veulent passer à autre chose même si cette autre chose n'est pas encore bien déterminée. Ce qui est clair par contre c'est que les Français veulent de moins en moins d'un avenir européen."
Les eurofédéralistes ont des convictions, les europassivistes sont des suiveurs. Mais, mon appréciation personnelle, est que les "encore gagnant", de la mondialisation, soit les 50 % les plus hauts, ne sont pas loin, pour les 2/3 d'entre eux, de sombrer dans la contestation. En effet, le sentiment injuste selon eux, de leur stagnation "alors qu'ils travaillent dur", est fort.
Leur gain, c'est quoi ?
- 5-6 décile, 30 euros ? ridicule.
- 4-5 décile, 241 euros ? risible.
- 3-4 décile, 552 euros ? pitoyable.
- 2-1 décile, 855 euros ? pas grand chose...
- 1 décile, 1795 euros. on pense que ça devient intéressant ? Même pas. Quand on gagne, en moyenne (2011), 58700 euros, ça devient pas grand chose. Rapporté au mois, et par an, ça tombe à même pas 50 euros.
Bien sûr, c'est mieux que le bas de l'échelle social. Mais 50 euros de plus par an à un type qui en gagne 5000, il prend ça pour une insulte. Son "talent", n'est pas reconnu.
Bien sûr, comme le dit "le bon dosage", une victoire en 2017 du FN pourrait déboucher sur une intervention étrangère et une annulation du scrutin, vu le dogmatisme, l'arrogance et l'autoritarisme des élites.
Mais en 2017, qui sera capable d'intervenir ??? Mais, n'ayons crainte, pour le moment, on n'envisage pas cette solution là, car on voit un 2002 détérioré, mais un 2002 quand même, à 60-40 ou 55-45.
Après, on va certainement y songer. Vous comprenez pourquoi Lénine créa la Guépéou ? L'histoire repasse les plats...