40 000 milliards...
4 Juin 2014 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
... d'investissement dans le domaine de l'énergie, d'ici 2035. Dont 60 % pour le pétrole. soit 24 000 milliards.
la cadence sera de 2000 milliards par an, et le ratio de 60 % donne 1200 milliards pour le pétrole, soit une quarantaine de dollars par baril. Autant dire que c'est intenable.
La progression est impressionnante, 1600 milliards en 2013, 900 en 2000...
Dans le registre du comique, on peut citer : "Faute d'investissements, l'AIE avance un chiffre d'un baril 15 dollars plus cher en 2025 ".
C'est pas l'AIE qui avançait un prix de 22.5 $ le baril en 2025 justement ? On admirera le 0.5.
En attendant, ces excellences et organismes officiels sont justement totalement incapables d'anticiper correctement l'avenir. Ni les inflexions -fortes- à la hausse, ni les inflexions -toutes aussi fortes- à la baisse.
Devant le recul des prix des investissements en énergies renouvelables, on peut s'attendre aussi, à un effondrement de l'investissement, au moins en termes monétaires, en 2035, si on a correctement anticipé.
On est dans ce genre d'investissements, dans un "temps long", comme disait Braudel, qui n'a rien à voir avec le capitalisme de déprédation actuel.
L'AIE note aussi l'effondrement du gaz dans le mix énergétique européen, notamment pour la production d'électricité, qui verra 30 % de ses capacités mises sous cocon.
On comprend mieux désormais le refus du renouvelable. Cela trouble le business.
On nous parle de la loi de "transition énergétique", en arguant de sa complexité. En réalité, il n'y en a pas. 75 % de l'effort, c'est de l'isolation extérieur et des combles pour 80 % du bâti existant, et la destruction de 20 % de celui qui n'est pas amendable.
Chaque sou dépensé dans la transition a un effet cumulatif au long des années. C'est dans le secteur de l'immobilier que l'effet de levier sera le plus important.
Le médiateur de l'énergie pousse un coup de gueule. Ce coup de gueule prend acte de la fin de l'énergie bon marché, aggravé par la gourmandise, l'appétit et l'absence de vision des rentiers de l'énergie.
Mais ce fait est significatif. Certains "s'aperçoivent" de la disparition d'une classe moyenne qui n'avait jamais existé que dans la propagande officielle, pour faire oublier la prolitude.
Difficile aussi de faire entendre à un parisien qui se croit bien payé, qu'il ne l'est pas. 2500 ou 3000 euros mensuels ne suffisent pas à donner tous les biens de consommations de la classe moyenne, vu les prix des logements...
La définition de celle-ci, d'ailleurs fait que cette "classe moyenne", doit être regardée comme riche :
" • Une assurance santé correcte
• La possession d'une maison ou une part significative de son patrimoine (25% à 50%) en immobilier
• Des revenus et des dépenses permettant d'économiser au moins 6%
• Un fonds de retraite significatif
• La capacité à rembourser toutes ses dettes et à financer toutes ses dépenses à moyen terme au cas où celui du foyer qui gagne le plus viendrait à se trouver au chômage
• Un véhicule fiable pour chaque salarié du foyer
• Le foyer ne dépend pas d'allocations gouvernementales pour maintenir son train de vie
• Les actifs non financiers et non immobiliers tels que les bijoux de famille, l'argenterie, le mobilier peuvent être passés à la génération suivante
• La faculté de financer à sa descendance l'éducation, des activités extra-scolaires
• Des loisirs pouvant être dédiés à son maintien en bonne condition physique, mentale, spirituelle
Et pour les plus privilégiés :
• L'accumulation de nouvelles compétences
• La possession d'actifs productifs (immobilier de rendement, portefeuille obligataire)."
Rien que le fait "de ne pas dépendre d'allocations gouvernementales" élimine, de fait, 80 % de la population.
La flambée du prix de l'énergie, facteur de travail, dans ce contexte, va peser lourd.
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