La différence entre le noble et le vilain...
15 Juillet 2014 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
"Les hordes affamées qui se déplacent à pied because plus de gazoline et s'abreuvent à l'eau des flaques ou des cours d'eau devenus égouts , ça marche peu , ça s’arrête souvent par nécessité physiologique élémentaire, et ça consomme un max de PQ.
On à le temps de les sentir arriver , enfin, les survivants. "
Comme je l'ai dit dans les guerres du XVIII° siècle, et jusqu'en 1871, pour l'Europe et beaucoup plus longtemps ailleurs, une armée en marche, c'est un hôpital, et 99 % des pertes sont causées par la chiasse et la pneumonie. Le soldat traumatisé par les combats et la puissance de feu, ça n'apparaît qu'au XX° siècle.
En 1870-1871, le gros des pertes françaises, c'est la variole qui en est la cause, le rappel étant une notion n'ayant pas encore cours, dans l'armée française, et dont l'impact explique assez largement l'inefficacité française pendant cette période. (125 000 cas).
A vue de nez, la différence entre le noble et le plébéien, c'était une tête et 20 kilos. La domesticité des châteaux, mieux nourrie, s'aligne sur celle des maîtres, et le simple renvoi est une mesure de sanction lourde. C'est une condamnation, au mieux à la famine, au pire à mort.
En fin de compte, les survivants, maigres comme des coucous, au plus 60 kilos, plus vraisemblablement 50, connaîtront le sort de bien des expéditions militaires d'antan : l'échec, simplement par manque de force physique. Dans les mois estivales, la population des campagnes augmente beaucoup, et les nouveaux venus des vacances prennent, même en France, des tourista sans importance, parce qu'ils sont soignés, bien nourris, etc.
Quand on enlève ces deux éléments, le donne change rapidement. Une chose faisaient rire les anciens habitants d'un village. Une source à laquelle ils s'abreuvaient depuis des décennies fut déclarée "non potable", non parce que polluée ou souillée récemment, elle l'était même moins, pour cause de disparition de l'agriculture, mais parce qu'elle l'avait toujours été. Simplement, les locaux avaient leur immunité et qu'elle s'était consolidé au cours des âges.
Je serais, de plus, curieux de savoir combien des populations épuisées seraient capables de marcher chaque jour, sachant bien sûr, que cette notion n'existe souvent même plus à l'heure actuelle, sauf chez quelques individus considérés comme hurluberlus...
Pour ce qui est de sentir arriver, il faut rappeler l'histoire. Souvent, ce qui précédait une armée, c'était son odeur, une odeur effectivement, très tenace, de merde.
Les romains avaient résolu le problème de la manière suivante. Ils commençaient par mettre leurs recrues au repos, dans le camp, sans rien leur demander. Puis, après quelques semaines, ils les instruisaient. Ils considéraient que c'était pas la peine de commencer tout de suite. C'était du temps et de la peine perdue.
Il ne faut pas voir l'avenir avec les yeux du passé. La donne énergétique, une donne lourde, renvoi à un passé beaucoup plus lointain. Bien sûr, il existe des solutions techniques, mais, tous n'ont ni la volonté, ni la capacité de l'imposer.
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