Le tourisme pour tous...
29 Juillet 2014 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport aérien
... a tué le voyage. Nous dit on. En réalité, c'est toujours le même n'importe quoi dans les journaux, surtout dans la presse pravda.
Le voyage ne nait pas au XVIII° siècle. Il est né bien avant. Les voyages "d'agréments", comme les pèlerinages, nombreux, les migrations, souvent temporaires, les passages d'armées. En réalité, même au moyen âge, et sans doute avant, les gens ont la bougeotte.
Les moines "gyrovagues" sont très mal vu pendant le haut moyen âge, preuve qu'ils sont nombreux, et ils ont la réputation d'avoir un poil dans la main, ou plutôt une forêt.
En même temps, ils sont une distraction. En général, complétement pipelettes, ils colportent les nouvelles, les ragots, comme plus tard, au XVI°siècle, les colporteurs les livres.
Ce qui est en cause, finalement, c'est l'uniformisation, et la fin de la prise de risque. En effet, on va sur un aéroport, pour aller sur un autre aéroport, dont on voit mal les différences, on s'émeut quand un avion n'arrive pas, et l'on va dans des hôtels où tout aussi se ressemble.
La prise de risque a totalement disparue, alors qu'avant, c'était un voyage quasiment initiatique.
Les pèlerins, comme les jacquards, voyageaient en groupe, armés, et pas que pour marché, de leur bourdon, se bastonnant avec les brigands, les autres groupes de pèlerins, les aubergistes indélicats, les gîtes puceux et merdeux.
On savait, quand on partait qu'on allait affronter des épreuves, souvent ardues, parfois mortelles, toujours éprouvantes.
Déjà, le voyage du XVIII° et XIX° est une décadence. La preuve en est que voyagent beaucoup aristocrates et bourgeois.
Avant, par exemple, existait le "pèlerin professionnel", chargé par des gens fortuné d'aller à sa place ; trop pénible, trop dangereux, un truc de gens du peuple.
L'aristocrate voyage avec son armée personnelle, le bourgeois, uniquement pour les affaires, sinon, il se claquemure dans sa forteresse personnelle. Il a le culte de l'utilité. Passé l'âge, il ne voit aucun intérêt à voyager...
Le tourisme, est, de toute époque, sexuel, comme on le voit aujourd'hui, et hier avec la prostitution des filles d'auberges.
Le tourisme de masse est une forme d'aliénation moderne, la soupape qui fait croire à des gens, très "classe moyenne", pour ne pas dire populaire, l'espace d'un instant, qu'ils sont riches.
On leur fournit des monuments, des putes, des biens à bas prix. De quoi rêver...
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