Les termites...
3 Juillet 2014 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Les infrastructures US sont en triste état, seul le traitement des déchets solides faisant exception. Mais c'est devenu un business, et c'est un business récent.
De plus, les déchets solides peuvent être très rentables.
Mais, l'état des infrastructures confirme ce que j'ai écrit. La rupture a eu lieu en 1967-1968, pendant la guerre du Viet Nam. Les crédits de maintenance ont été sabrés alors, sans beaucoup de cris et sans conséquences immédiates : les infrastructures mettent très longtemps à se détériorer. Il faut compter, en moyenne, une génération, soit 25 ans, pour voir des résultats tangibles de dégradation, et on a commencé à s'en préoccuper en 1988.
On voit une certaine réaction, notamment pour les ponts. Paradoxalement, c'est le très vieux réseau ferroviaire qui s'en tire le mieux, avec ses non moins très vieux trains, ses délais interminables, son caractère poussif, et une technologie des années 1950.
Une crise, ça met longtemps à mûrir. Les dépenses étaient importantes sous Roosevelt, c'était le New Deal et se sont maintenues jusque sous Eisenhower. On a entretenu correctement pendant 10 ans, puis, de moins en moins, pendant 30, puis, presque plus avec deubeuliou.
Alors, de temps en temps, on réagit. Mais la bonne réaction, ce serait de sacraliser ces crédits d'infrastructures, ce qui n'est pas le cas.
J'ai souvent raconté que je mesurais une route de campagne. Elle à un mètre d'un mur, il y a 30 ans. Elle en est désormais à presque trois mètres. D'années en années, la route se réduit, le goudron disparaît, mangé par une végétation pas pressée, mais inexorable.
Je me rappelle aussi de ce vieux paysan se plaignant de l'absence de routes. Ou, du moins, celle-ci étaient simplement en concassé très incommode. La dégradation insensible est très efficace comme signe de déclin, comme ce roi Arthur retournant à Rome et trouvant une maison abandonnée, vide.
Tout ceci est beaucoup plus parlant pour le système US que les délires de certains, et leurs yeux de Chimène pour l'occident des droâ de l'hommmeuh.
La population, globalement, est abandonnée à elle même, les 10 % les plus riches vivent dans des quartiers privés, et le déclin n'est pas stoppé. Les infrastructures US sont, globalement, en mauvais état (D), avant de devenir dangereuse (F) et cette situation est tout juste contenue. L'inverser et remonter à (B), serait un exploit.
On peut d'ailleurs, revenir au cas du Hoover dam, le barrage sur le Colorado, qui assure à lui seul la vie dans le Nevada et la Californie.
Le barrage Hoover à été construit de 1931 à 1936 et il est désormais très vieux. Son espérance de vie est réduite. Certes, un barrage peut tenir plus d'un siècle, mais il n'est pas éternel, non plus. Entre 100 et 200 ans c'est déjà considérable. Après, il faut refaire. ou en faire un autre dans un site un peu différent. Mais on voit mal la Californie et le Nevada patienter 5 ans, sans autre alternative. L'espérance de vie, même, de ces états, ainsi que de l'Arizona, est donc, à terme, compromis.
La seule solution serait de déplacer massivement la population, en adaptant son nombre et son mode de vie, aux ressources locales.
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