Ceux qui s'illusionnent...
Il y en a qui s'illusionnent, et s'intoxiquent. Prenez le cas de L'Ukraine. Le gouvernement était sans doute convaincu, que l'action des services secrets, le SBU, suffirait à réduire les menaces de sécession, et pour cause : sur 75 % du territoire en ébullition, cette action avait suffit. Et puis, il y eût l'os. Le Donbass.
Pour ce qui est de not'bon nouveau gouvernement fraîchement sorti, et qui, comme la rose de Ronsard, sera fanée le soir, ce sera la même désillusion.
Relance de l'immobilier. " une batterie de mesures choc visant à relancer la construction immobilière, qui comprend une série de carottes fiscales en direction des investisseurs et revient sur l’encadrement des loyers cher à Cécile Duflot."
Le cadeau au plus riche, d'abord. On pourra louer à sa propre famille. Preuve, s'il en est que le problème est celui du montant du loyer, et celui de la recherche du locataire, pièce devenue rare.
Il y aura moins de défaillance bancaire, la solidarité familiale étant sensée compenser.
La bouffonnerie, c'est la fin de l'encadrement des loyers. Le problème, dans beaucoup d'endroits en France, c'est la pénurie de locataires, et la demande inexistante. On revoit apparaître, après la fièvre, le propriétaire qui s'en fout de louer, ou pas. 2 appartements de vide sur 4 ? il y en a encore deux qui paient.
Le problème, c'est que depuis R. Barre, le loyer, qui pouvait représenter 10 % du revenu, en représente en moyenne, 25 % aujourd'hui.
Le retrait des biens à la location revient davantage à la situation des biens, difficilement louables avec une demande faible ou inexistante, dégradés, manque de motivation des propriétaires, qu'à une quelconque crainte de non-paiement. En effet, un immeuble inoccupé coûte.
Certains n'ont simplement, pas ou plus d'appétit. Trop riches. (vive la tranche d'imposition à 75 %).
Mais, la déflation immobilière, en loyers et en prix, c'est simplement comme il a été dit je ne sais plus où, le retour au réel, et au plancher des vaches. La manipulation a ses limites.
Bous voulez loger vos parents ? En général, ils sont plutôt massivement propriétaires.
Vous voulez loger vos enfants ? Vue la natalité, ce sera vite fait. Il fallait pas voter la loi Veil.
Le vieillissement de la population, comme le disait JM Pouré entraîne aussi un afflux de biens, pour lequel le nombre d'acquéreurs se trouve réduit. Il ne fallait pas voter la loi Veil.
Cela va aussi entraîner les départements, et maisons de retraite, dans la mouise. La retraite, en Haute Loire, se situe à 880 euros, soit la moitié du montant du séjour. Bien entendu, ce montant va baisser, et le coût de la maison de retraite est le double. La possession immobilière étant sensée payer les 2 ans et 9 mois de séjour moyen, si cette "richesse" s'étouffe, devient marginale.
Le chaudron de la sorcière bout. Au moins, Cécile Duflot s'était attaquée au problème de la flambée des loyers, et menaçait la rente des propriétaires. Ceux-ci, en bon possédant, préfèrent tout perdre que de modérer leurs appétits.
Je me rappelle justement ce propriétaire de 4 logements (2 vides aujourd'hui). Il y a 20 ans, il n'était jamais en retard pour augmenter le loyer dans les limites possibles. Le régulateur a fait défaillance, les locataires ont fait construire, et il n'y en a plus en réserves.
SI les loyers étaient restés plus modérés sans doute la poussée vers la construction aurait été moins importante. Mais dans la totalité de la France, ce n'est pas le problème de la construction, qui se pose, mais de la destruction des logements anciens et pléthoriques, qui libèrent des terrains, une modération de l'augmentation des loyers, la fin des subtilités de l'INSEE sur les calculs des loyers "versés à soi-même", le retour aux trente glorieuses sur la régulation des prix des terrains.
Et surtout, si on veut réellement agir sur la dépression immobilière, passer une loi sur le renouvellement urbain, qui permette de débarrasser les friches industrielles, bâties, etc... et qui parfois représente plus de 50 % des anciens noyaux urbains.
Là, on aurait une vraie politique de la ville, et non plus les cadeaux aux plus riches, les emplâtres sur jambes de bois, et les délires les plus fous. Là aussi,il faut euthanasier une partie des rentiers, pour sauver le plus gros. Sinon, on aura la catastrophe économique.
Là aussi, politiquement, l'effondrement d'une partie des rentiers, soutiens et soutiers du régime sera très difficilement avalable.
Les détenteurs de dettes, d'ailleurs, ont clairement compris le message. L'affaire des fonds vautours, opposés à l'Argentine a entraîné un changement des règles. Il vaut mieux perdre un peu, ou même beaucoup, que tout. Mais le "petit" rentier, n'aime, lui, pas perdre, du tout.
Le gouvernement, les autorités, sont totalement incapables de comprendre un enchaînement des réactions. C'est pitoyable.