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Courrier de lecteur

23 Septembre 2014 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

"Comment peut on parler d'austérité lorsque le déficit est de 80 milliards et qu'aucune réforme n'a été faite concernant les dépenses de l'état ?
Comment parler de doxa néo-libérale lorsque l'état représente 60% du PIB
?"

Il faut suivre ce que j'ai déjà dit. L'accroissement des dépenses de l'état est inhérente à la doxa néo-libérale.
Le nombre de fonctionnaires bondit à partir de 1973, ainsi que le nombre de retraité. Le système a quand même besoin de cohortes nombreuses de personnes à l'écart du tumulte, pour l'appuyer et le faire paraître sympathique. Qui tape le plus, souvent, sur les chômeurs ?

Réponse :les gens qui ne savent pas ce que c'est que de chercher un emploi. 10 millions de chômeurs ça coûte 1.5 % du PIb, 15 millions de vieux, rien qu'en pension, ça coûte 12 % + 6 % en soins.

J'ai souvent qualifié les vieux et les fonctionnaires de "cosaques sociologiques", des gens qui trouvent sympa tout l'attirail néo-libéral, tant ils sont infectés, comme par des puces, par la propagande.

Et puis, il ne faut pas tout confondre : tous les pays sont à environ 70 % de mix "dépenses contraintes/prélèvements obligatoires". Les 17 % de dépenses de santé US sont pour 12 % "libres", c'est à dire "trop bien", et 5 %, des prélèvements obligatoires "beeeuuurk". Moi, je vois pas la différence. De même, je ne vois pas la différence entre retraites versées par fonds de pensions et celles versées par un régime dit "de répartition", ça repose toujours sur les actifs.

Je trouve AUCUNE différence, entre une cotisation de sécurité sociale, et celle d'une mutuelle. Si, aux USA, les mutuelles libres sont nettement plus chères : 15 % de frais de commercialisation, 15 % de frais de gestion et 15 % de rentabilité.

Quand aux réformes de l'état, c'est du blabla. On peut sans doute réduire des 2/3 les dépenses de santé, en affrontant de front les professions libérales. ça serait amusant, d'ailleurs, de voir UMP et/ou PS réduisant les rémunérations des médecins et reprenant la main sur les prescriptions médicales inutiles... Et au passage, en en mettant quelques milliers en taule.

Mais on les augmentera, en refilant aux assurés et au malade le surplus. Alors, je ne vois pas où est le progrès.

Le chômage, au niveau indemnisation, c'est que dalle.

Si les collectivités publiques arrêtent d'investir, le lendemain, le BTP a disparu (perte de 80 % de ses commandes), quand au nombre de fonctionnaires, voire aussi le clientélisme UMP et PS, toujours très attachés à donner des leçons et jamais à se les appliquer...

Il est probable qu'entre la bonne et la mauvaise graisse, ce sera la bonne qu'on dégraisse, et la mauvaise qu'on garde.

Le blabla néolibéral parle de "réformes de structures". Finalement, je les attends avec impatience. Le jour où elles se font, ce sera des torrents de sang.

Pour ce qui est des 80 milliards d'euros de déficit, c'est très simple. On annule la loi du 3 janvier 1973, et on solde tout par jeu d'écriture.

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M
Cher Patrick,<br /> Dieu sait si j'apprécie vos fulgurances en matière de politique étrangère ou en matière énergétique.<br /> Et avant tout merci pour votre travail.<br /> Cependant, je dois vous répondre, et ce en tentant de faire court :<br /> . l'argument (classique) sur les boites de BTP qui fermeraient si les commandes de l'état disparaissaient est absurde. Car ces commandes de l'état sont payées avec de l'argent. Argent pris dans la poche des contribuables (ou plutôt des créanciers). Cet argent qui nourrit les boites de BTP (avec toutes les corruptions imaginables), s'il était resté dans la poche du contribuable, aurait été lui aussi dépensé. Peut être par en construction de maison des jeunes, mais en bagnoles, voyages, maison... L'état a simplement capté des ressources pour les allouer là où ça l'arrange (et bizarrement, là où nos élus touchent un petit billet). Cela étant, les mauvaises habitudes étant prises, l'arrèt de la manne étatique mettrait pas mal de PME sur le carreau, vous avez raison. Ce à quoi je répondrais tant pis, car on ne traite pas un cancer avec une tisane.<br /> . les dépenses de l'état sont elles au juste niveau? Là nous ne sommes pas d'accord. Et je vous cite en vrac : les régimes spéciaux de retraite (RATP, EDF, SNCF, Livre...), l'AME, le millefeuille administratif, la collusion des labos et de la sécu, les monopoles divers (médecins, pharmaciens, taxis, notaires...), le RSA (un bon ami à moi, sorti d'une grande école a décidé il y a 30 ans de ne pas travailler, et entre le RMI-RSA et les aides diverses, il s'en sort bien), les aides au logement (avec là aussi les petits billets pour les politiques), la juxtaposition des départements et des régions (ah les beaux hotels de régions construits au frais du contribuable, l'armée (a t'on besoin d'une armée?)...<br /> Et puisque vous aimez la sécu, je vous donne le prix pour assurer une famille de 4 personnes chez Bupa (assureur santé privé), sans aucune assurance étatique et avec des remboursements corrects : 1800€/an.<br /> Nous ne sommes pas d'accord sur tout, mais j'ai toujours un grand plaisir à vous lire.<br /> Bien à vous.
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H
J'ai toujours été fondamentalement pour un état fort et régalien. Cela va de paire avec une administration forte en pouvoir autant qu'en homme (pour appliquer la loi). Ayant dit cela je suis sur que revenir sur la loi de 73 ne réglerait rien. Attention je suis d'accord sur l'obligation de la supprimer... mais uniquement pour se donner des marges de manoeuvre pour réformer. Mais des vrais réformes dans le fond...avec des moyens pour faire passer les pilules temporaires. POur moi l'exemple de la CAF est le plus flagrant. On automatise le standard téléphone et ainsi on libère de la main d'oeuvre pour traiter les dossiers. On ne met pas au chomage par contre on peut ne pas remplacer ceux qui partent... en quelques années on a un outil opérationnel peu chère et efficace...
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M
globalement juste et il y a encore plus efficace c'est d'arrêter de distribuer des aides tous azimut et en particulier les aides de la CAF qui sot conçues pour favoriser les familles nombreuses.<br /> Question ? qui fait beaucoup d'enfants en France actuellement ?<br /> réponse les mêmes qui n'apporteront jamais que leurs problèmes et ne seront jamais compatibles avec la culture française.<br /> on y gagnerait 300 000 dossiers à traiter en moins par an.<br /> de plus la décentralisation tant vantée est consubstantielle du clientelisme. et ça vaut le coup de voir comment toutes les collectivités locales gèrent leurs affaires. c'est par exemple les embauches à tout va (avec titularisation automatique, CAD sans passer par la voie normale qui est le concours) et puis toutes les aides que l'on accorde avec bienveillance.
J
Vous tenez à démontrer que vous n'avez absolument aucune idée de ce que peut être le libéralisme. C'est réussi ! <br /> Ceci dit, vous avez des excuses, bien peu de gens prennent la peine de se renseigner sur le sujet...<br /> Je vous donne quand même un lien, cela vous permettra d'éviter de débiter de telles âneries à l'avenir:<br /> http://www.dantou.fr/liberalisme.htm
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L
Celui-ci n'a par contre aucune excuse. Il connait le sujet mais n'aime pas du tout le libéralisme. <br /> Achetez son livre. C'est un peu austère à lire, mais, dans votre trousse d'écolier, vous avez bien des crayons de couleur. Vous pouvez aussi coller vos belles images sur les passages qui vous gênent. <br /> Mettez le tout dans votre petit panier, avec le goûter, et allez le montrer à la maîtresse. C'est le test. Si elle vous fait panpan cucul c'est qu'elle est une vraie libérale.<br /> <br /> http://denis-collin.viabloga.com/news/pour-une-contre-histoire-du-liberalisme