Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Jeu de virtualisme...

25 Septembre 2014 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

Un cessez le feu virtuel existe sur la ligne de front de Novorussie. L'occident prétend que la cessation des hostilités est "globalement respectée", ce qui est largement faux, et Poutine aurait fait exploser des bombinettes nucléaires sur l'aéroport de Lougansk, expliquant sa chute, et la très forte explosion ressentie.
Bien entendu, cette affirmation du commandant en chef de l'armée est aussi ridicule que virtuelle, mais indique son haut niveau de professionnalisme.

La plus simple explication est que la garnison aurait fait sauter ses munitions, après avoir épuisé vivre et/ou eau, car visiblement, un aéroport c'est très dur à prendre, mais comme dans toutes les guerres médiévales, encerclés, ils tombent irrémédiablement quand les greniers et les puits sont vides. C'est l'explication la plus plausible à mon sens.

A moins que les novorusses aient réussi à faire sauter le stock de munitions. Mais j'ai une préférence pour la garnison qui tente de se carapater pendant que le stock saute.

Bien entendu, le moral doit être haut, avec ce genre de rumeurs, à l'aéroport de Donetsk, lui aussi encerclé par les novorusses...

Morlaix. Le FSB a fomenté l'attaque des administrations, nous dit on. Certains disent qu'ils auraient mieux fait d'aller brûler le Kremlin...Pour ce qui est des agriculteurs, ils ont perdu 1000 et ont reçu une aide virtuelle de 1. Enfin, ils la recevront. Peut être. Dans longtemps.

Le premier ministre promet -pour une fois- des poursuites. le reste du temps, les bagnoles brûlent, sans que s'en émeuvent les autorités.

Jeu virtuel en Syrie. Daech bouscule les Kurdes, mais abandonne Raqqah, et les bombardements US auraient été réalisés après accord avec les syriens, par l'entremise des russes...

On se demande d'ailleurs ce qu'on de plus ces bombardements américains, par rapport aux bombardements syriens ? Ils ne sont guère plus puissants. Mais l'armée des jihadistes se replierait elle sur la frontière nord, et nettoieraient ils les kurdes pour le compte des turques ???

En Ecosse, finalement, les grands gagnants du referendum sont...Les indépendantistes, et visiblement, les seules catégories qui aient voté pour le royaume uni sont

1 ) les retraités,

2 ) les godons, et même eux, à 63 % seulement... C'est dire.

Le nombre de militants indépendantistes bondit de 10 000 à 11 000 membres, et l'indépendance pourrait être acquise "quand même", à la manière irlandaise, sans doute, ou simplement en attendant le renouvellement des générations. En dessous de 65 ans, les indépendantistes sont majoritaires...

Bref, le virtualisme des occidentaux est maximale aujourd'hui...

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
V
Vous ne pouvez pas à la fois défendre (à juste titre) l'intégrité territoriale du Rus et refuser au RU son intégrité territoriale, c'est incohérent. Et il en va de même pour la Catalogne , pour le Pays Basque, la Flandre, et pour tous ces "imbéciles heureux qui sont nés quelque part", comme le chantait Brassens!
Répondre
L
C'est aussi mon avis. Je vais exagerer un peut. Dans le cadre de l'europe cela pourrait créer plus de contre pouvoir au pouvoir absolu des états cette régionalisation. C'est peut être a aprofondir ? M'enfin avec la traité transatlantique cela va coiner dans tous les sens.
V
@ occitan : à la base tu partages la même doctine que moi, le droit des peuples à disposer d'eux mêmes, là où nous différons, c'est que désires que ce droit soit appliqué sans aucune restriction alors que je suis pour que ce droit demeure encadré par des garde-fous, sinon ce sera bientôt la guerre de tous contre tous, on sombrera dans le chaos (c'est déjà le cas), retour au Moyen Age. L'irrédentisme sans limites, c'est comme le capitalisme sans limites : la liberté de renard libre dans le poulailler libre.
L
Retour au conflits régionales en tout genre
O
@vu de sirius : tu es le passé parisien !! l'avenir s'écrit sans toi, car tu es resté collé au XX siècle. les états nation hériter du XVIII, c'est fini, merci la mondialisation, un nouvel ordre se met en place. paris c'est fini. libertat pour les écossais, les catalans, les bretons, les corses ...<br /> Finit la gabegie des états centraux, plus personne a les moyens.
V
c'est bien ce que je dis, il y a à l'Ouest 2 poids 2 mesures : lorsque les Criméens votent pour être rattachés à la mère-patrie, on hurle au déni de démocratie, mais lorsque les Ecossais votent pour rester attachés au Royaume Uni, certains (peut-être pas les mêmes, quoi que...) hurlent aussi au déni de démocratie.<br /> Moi je dis qu'il faut respecter la décision des peuples , quelle qu'elle soit : les Novorussiens ont voté leur séparation de l'Ukraine, Kiev devait le respecter et ne pas entreprendre une agression militaire. En revanche, l'Ukraine occidentale-centrale a choisi de s'éloigner de la fédération de Russie et de se rapprocher de l'UE, c'est peut-être un mauvais choix, mais çà les regarde, celà aussi il faut le respecter, même si on trouve la classe dirigeante ukrainienne particulièrement peu ragoutante. Oui au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, non à l'intangibilité de frontières souvent trés artficielles!
S
RU? Vous pensez sans doute à l'Ukraine ; quand la clique de voyous mis en place par les services secrets atlantistes aura la cohérence de respecter la partie de la population qui trouve qu'un changement du régime obtenu par un coup d'Etat est inacceptable, nous - à notre tour - la respecterons en conséquence.<br /> C'est quand même curieux à quel point les esprits sont conditionnés: Les pires crimes auxquels le BAO nous a habitués depuis la chute du mur de Berlin passent comme une lettre à la poste ; la cohérence atlantiste, comme dans la ferme des animaux d'Orwell doit sans doute être plus cohérente que les cohérences ; et dès que les gens que le hasard a placé sur la route de leur prédation réussissent à faire face, on crie au crime et à l'inacceptable.
F
Le pire, c'est qu'ils qualifient la sonde de &quot;low-cost&quot;, alors que les Indiens font aussi bien que les &quot;occidentaux&quot;, mais pour 6 fois moins cher. http://www.france24.com/fr/20140924-inde-histoire-sonde-low-cost-orbite-mars-orbiter-espace-mission-narendra-modi/
Répondre
B
C’est fini.<br /> <br /> Ils n’y croient plus.<br /> <br /> Les européistes commencent à comprendre que l’Union Européenne n’est pas viable.<br /> <br /> Les européistes commencent à comprendre que l’Union Européenne va bientôt mourir.<br /> <br /> Les deux derniers exemples :<br /> <br /> Mercredi 24 septembre, un européiste de gauche, l’économiste Bernard Maris, écrivait dans Charlie Hebdo qu’il fallait maintenant sortir de l’euro. Bernard Maris est professeur des universités à l’Institut d’études européennes de l’université Paris-VIII. Il est membre du conseil général de la Banque de France.<br /> <br /> Vendredi 26 septembre, un européiste de droite, l’économiste Eric Le Boucher, écrit dans Les Echos que l’Europe est en train de mourir.<br /> <br /> A gauche et aussi à droite, le vent tourne.<br /> <br /> Les européistes commencent à comprendre que la construction européenne est une expérience qui a complètement foiré.<br /> <br /> Le seul résultat politique de la construction européenne, c’est le retour des nationalismes d’extrême-droite partout en Europe, et la montée des forces centrifuges.<br /> <br /> Les égoïsmes nationaux, les fureurs populaires et les passions nationalistes vont faire mourir l’Europe.<br /> <br /> L’agonie de l’Europe a commencé.<br /> <br /> Lisez cet article :<br /> <br /> L’Europe est en train de mourir, surtout ne faites rien.<br /> <br /> http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0203805835795-leurope-est-en-train-de-mourir-surtout-ne-faites-rien-1046818.php
Répondre
R
Salut les aminches,<br /> <br /> Puisque Patrick me pousse du coude, je vais faire un petit papier vite fait, pas trop de temps. Ce n'est pas que je n'aie rien à dire bien au contraire, aussi vais-je aller à l'os.<br /> <br /> Pas trop grand chose à dire sur le Dombass au point de vue militaire, la situation est figée par les opérateurs extérieurs. Poro se tient à ce qu'il a promis à Vlad, les allumés de Kiev se sont vus intimer l'ordre de la mettre en veilleuse, on retire les paramilitaires de la zone de combats, ça sent la déconfiture, le cœur n'y est plus si je puis dire. Dans le même registre, on parle très fort de sécession à Odessa, là non plus sans grandes réactions. Il ne manque plus que Kharkov et ses unités de production de matos militaire et il n'y a plus rien du tout à prendre. Plus de façade maritime, plus d'industrie...<br /> <br /> Donc tout ce petit monde est tenu par les couilles et je sais déjà qui va relâcher la pression en premier.<br /> <br /> En effet, totalement passés sous silence comme d'habitude non seulement par la merdiacracie mais aussi par toutes les sources identifiées comme dissidentes, trois événements majeurs ont eu lieu au cours de ce mois qui ont radicalement changé la donne sur le plan stratégique dans tout conflit ayant pour protagoniste la Russie ou un de ses alliés. A savoir:<br /> <br /> Le plus connu: l'USS Cook. Pour ceusses qui ne connaissent pas, ce navire non armé de guerre électronique a passé la plus grande partie du mois d’août en mer Noire ou il a servi de support à l'armée ukie. Les russes l'avaient dans le nez, celui-là. La semaine dernière, alors que l'USS Cook faisait route vers l'ouest de la méditerranée, il a été survolé à 12 reprises par un Sukhoi 24 lui aussi désarmé mais équipé d'une curieuse nacelle sous son ventre. L'effet a été immédiat, le réseau AEGIS est tombé. AEGIS, c'est le système centralisé de détection et de lancement de tout le système antimissiles américain. Du moins, ce devait être, parce que comme d'habitude, AEGIS est toujours au stade expérimental et bourré de bugs.<br /> <br /> Ensuite, et c'est là mon info préférée, les SS500 sont opérationnels. Ces joujoux multi-intercepteurs supersoniques rendent totalement obsolètes les systèmes de missiles déployés par l'OTAN. Et paf!<br /> <br /> La troisième info, c'est un mythe qui tombe. Vient de se dérouler à Rostov (à deux pas de Novorossia) le salon 2014 de l'industrie militaire russe. Je vais être un peu familier, ce fut un carnage. Une débauche de joujoux ultra techno dans quasiment tous les compartiments possibles, de l'exosquelette au chasseur bombardier furtif de 5ème génération (et qui marche lui) en passant par les drones et des tonnes de gadgets électroniques en tout genre, je ne vous fais pas le détail. Pour ceux qui sont intéressés, faites une recherche les gars, je ne donne jamais de liens mais il y a des reportages plein de photos un peu partout et les specs sont facilement trouvables elles aussi. Visiblement, les russes ont confiance en leur matos.<br /> <br /> Analyse: La menace la plus sérieuse qui pesait sur la Russie, à savoir une organisation militaire à ses frontières ayant des velléités clairement agressives est neutralisée.<br /> <br /> L'OTAN n'existe plus de facto puisque ses moyens militaires sont obsolètes, en plus d'être notoirement insuffisants. Une organisation militaire sans moyens militaires crédibles, ça le fait pas.<br /> <br /> De facto, les USA ont perdu la main militairement. Tous ceux qui suivent de près l'engagement réel des moyens militaires US connaissent le problème. Moyens colossaux engloutis dans de la maintenance d'infrastructures, réseau logistique démentiel et inefficace, gabegies à tous les étages, industriels dispendieux et n'aboutissant jamais à des résultats tangibles, bref, de la gueule et rien derrière. Sauf que maintenant, en face, on a Top Gun. Donc, plus trop moyen de faire semblant.<br /> <br /> Cela donne une explication plausible à la panique qui semble s'emparer des USA et de leurs affidés et qui les pousse à faire du grand n'importe quoi, à tel point que c'en est gênant. Je pense que les carottes sont cuites et qu'ils le savent. Ils vont donc logiquement commencer à se bouffer entre eux, se rejetant mutuellement la faute, le département d'état, le sénat, le guignol, le lobby... Ça va être comique, ça fait 40 ans que j'attends ça, je vais me prendre un fauteuil bien confortable pour observer l'hiver arriver, outre-atlantique.<br /> <br /> En Europe, l'Allemagne ira à Canossa ou périra, elle a l'habitude, avec une moyenne de deux débâcles par siècle, le 21ème s'annonce prometteur. <br /> <br /> Chez nous, profitez en bien, nous sommes au fond. Je crois que le processus cathartique est enclenché. Par contre je ne peux pas me prononcer sur les délais. Mais les lignes vont bouger rapidement maintenant, ici aussi l'hiver sera chaud.<br /> <br /> <br /> Mesurons bien ce que j'ai mis en valeur plus haut. Le bruit est en train de se répandre dans les chancelleries, dans les milieux d'affaires, chez les businessmen avisés, que peut être, ils se sont trompés de cheval, ou plus exactement, que la rossinante n'est plus qu'un vieux canasson. Alors bien sur, ils ne vont pas retourner leur veste comme ça, aussi sec, on a sa dignité...<br /> <br /> Mais comme tous ces gens ne connaissent que la loi du plus fort, du Capo di Capi, alors les choses vont se faire naturellement. Et comptons sur notre ami Vlad pour le leur rappeler, le cas échéant, comme il s'apprête à le faire en Syrie. Dorénavant, on ne touche plus un allié de la Russie.<br /> <br /> Addessias<br /> <br /> PS: Si j'ai le temps ce week-end, je ferai un papier sur un sujet qui me tarabuste depuis un moment: les abstractions, à commencer par le fétichisme du calcul. Mais le sujet mérite un long développement, ce que j'ai à dire n'est pas simple et c'est en même temps une des causes majeures, selon moi, de l'espèce de dérapage extra humain que notre époque connaît.
Répondre
L
Si j'ais bien compris on a, le peuple, pas été plus loin que le moyen-age même si la modernité elle a bien avancer pour nous y maintenir a plus grande échelle :) :)
L
Ok, je reçois tes arguments. Il est vrai que je m'intéresse plus au continent opaque du haut Moyen âge qu'à l'antiquité, par la simple intuition (peut-être erronée) que tout s'est joué pour le monde occidental en ces temps lointains.<br /> C'est vrai qu'aucun roi n'a planté des choux. Par contre des guerriers qui s'y sont mis, ce fut le lot de nos ancêtres à tous, cette métamorphose sociale étant plus connue sous le nom de servage.<br /> Duby explique très bien les circonstances qui ont amené un tel processus, à la fois la rationalisation du pouvoir politique et économique, et l'affirmation de celui de l'église.<br /> Le servage n'est donc en aucune manière une forme &quot;améliorée&quot; de l'esclavage, le premier étant plutôt une forme &quot;moderne&quot; de la condition laborieuse contrainte et le second une formule déclinante de l'ancienne -même si les deux formes ont coexisté encore des siècles en Europe jusqu'à l'apogée du Moyen âge. <br /> Le serf a une existence juridique -la justice seigneuriale s'adressait en premier lieu à lui- alors que l'esclave n'avait qu'une valeur marchande.<br /> C'est la seule objection ferme que j'émets à ton post. Sur le cadavre de l'homme libre, notre époque verrait plutôt l'aube d'un retour à la condition servile -plus commode économiquement- qu'à celle de l'esclavage.<br /> Quand nos libéraux se réjouissent de l'embrigadement du travailleur pauvre chinois dans des véritables maisons du travail, c'est plutôt le retour du servage sous une forme mondialisée qu'ils célèbrent comme un progrès, et bien sûr au nom des droits de l'homme.<br /> On ferme !
S
Pas égarés du tout Roland ; l'échange est formidable même si plus-haut je me sens plus proche de La Gaule (mais faut pas que je le dise trop souvent car je suis plutôt beau garçon et s'il l'interprète à sa façon...) ; sinon Rogozine - je l'admire carrément depuis le jour où je l'ai vu déclarer à un journaliste qui le questionnait sur le retard russe au niveau du soft-power ; en caniche habituel du modèle américain, le journaleux lui faisait part de son inquiétude devant une Russie désintéresse par le soft-power ; Et Dmitriï qui lui répond: Soft-power? pourquoi pas après tout, mais je peux vous dire d'expérience, et à force d'avoir beaucoup convoité le monde dit &quot;civilisé&quot;(il parlait des démocraties atlantiste car il a passé pas mal du temps comme ambassadeur de la Russie auprès de l'OTAN) qu'il ne savent rien respecter tant que le hard-power ; c'est seulement quand ils connaissent la force de ton poing d'acier, et qu'ils sont conscients qu'ils risquent de se le prendre dans le museau, qu'ils vous respectent&quot;. Voilà en bref la raison de mon admiration pour Dmitriï, un homme à l’intelligence très pratique.<br /> Continuez vos échanges car ils illustrent à merveille ce qu’il existe de meilleur dans la blogosphère: Des mecs parfaitement anonymes (tout le monde n’a pas la chance d’être propulsé et labélisé par la magie médiatique de BHL&amp;Cie) qui échangent sur les différents sujets avec beaucoup plus de sérieux et d’honnêteté intellectuelle – de façon beaucoup plus enrichissante finalement – que les gus labélisés (et souvent célèbres) sur les plateaux-télé des programmes spécialisés ; chaque fois que j’envoyais un lien vers le blog de Patrick, aux amis et connaissances je leur disait qu’il s’agissait d’une des analyses économico et géopolitiques les plus dignes qu’on pusse trouver en France
R
Et une dernière chose après je ferme la ban:<br /> <br /> Nous nous sommes un peu égarés dans ce billet, aussi pour conclure, voici une illustration tout à fait adéquate de mes propos de départ. Il s'agit d'un talk-show de Dmitri Rogozine (vice-président du gouvernement de Russie et spécialiste des affaires militaires) concernant l'effort militaire russe, mais ça déborde pas mal. C'est sous-titré en anglais et quelqu'un devrait vraiment faire la traduction en français, je vais peut-être m'y coller.<br /> <br /> Deux commentaires sur cette vidéo, d'abord le jour ou on a des talk-shows comme ça en France, je rachète une télé, et ensuite je peux vous dire de source sure que le monsieur est modeste et qu'il ne dit pas tout ce qu'il a sous la manche.<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=2-cBISOTZzg#t=706
R
Je ne suis absolument pas d'accord avec Mauss. C'est me semble t-il une vision idéalisée des choses qui n'a pas d'appui historique. Remontons le temps: la première écriture connue, le cunéiforme (-8000), est une écriture de comptes. Le premier écrit connu, le code Hammourabi est... un code. De bienséance pour les vassaux portant leur tribut, une sorte d'étiquette avant la lettre. Dès qu'il y a un trésor, il faut à la fois le compter, le protéger, et le faire grossir. Il y a 8000 ans comme maintenant. Les Comptes, c'est ça. C'est le trésor, expression de la puissance. D'ailleurs tu remarqueras qu'il existe encore une institution s’appelant le Trésor Public. Et la Loi, excuse-moi de le dire, date de bien avant la Torah. Les égyptiens entre autres, avaient un état dématérialisé reposant à la fois sur le spirituel et le temporel. On n'a rien inventé depuis, on a plutôt simplifié avec l'unicité de Dieu (qui a d'ailleurs tenté le pouvoir égyptien à l'époque d'Aménophis IV).<br /> Cette vision du don et du contre-don, du prestige lié à l'acte n'est attestée dans l'espace européen que durant le haut moyen-age par intermittences. Il est principalement dû a la faiblesse des pouvoirs centralisés. Mais si on réfléchit dix secondes sur le concept, on peut le rapprocher du couple hommage-protection. Tout cela ce sont des marchés, des pactes conclus entre des hommes ou des groupes d'hommes à la faveur des circonstances et de l'organisation de la domination (un homme ne domine jamais seul, il s'appuie toujours sur un système).<br /> <br /> Une constante que l'on retrouve par contre à travers les siècles, c'est la nature des dominés. Ce sont les productifs, toujours. On a jamais vu un roi planter des choux. Pour les productifs, la plèbe, il n'y a jamais d’alternative, le pouvoir est là pour les pressurer, le dosage étant qu'ils doivent pouvoir survivre pour continuer à produire. On n'est pas loin de la logique de l'esclavage qui, on l'oublie, fut le principal pourvoyeur du monde en main d’œuvre, jusqu'à une période très récente.<br /> <br /> Donc le don et le contre don, oui, dans les cercles très restreints de ceux qui détiennent le pouvoir, ailleurs, jamais, et depuis toujours.
L
Salut Sclavus. <br /> Il n'y a que toi pour me ressortir cette histoire de douze ans d'âge. Je n'ai pas assisté au procès du gus (à quoi bon tirer sur cette pauvre ambulance) mais on m'en a parlé.<br /> A part moi, il avait allumé sept voitures de tout standing et... un vélo. Sinon, lors de son interpellation il titrait 1.80 g ce qui, parait-il, était remarquablement faible par rapport à ses frasques verbalisées précédentes.<br /> Je crois qu'en fait de canal historique il pédalait surtout dans la semoule, avec tuba et palmes.
L
Sur les rapports entre le calcul et la loi, je faisais en fait allusion à ce que développait Marcel Mauss sur le principe fondamental qui auraient gouverné les sociétés humaines avant l'apparition finalement récente du capitalisme marchand : &quot;Donner, Recevoir, Rendre&quot;. Il n'y a aucun rousseauisme idéaliste là-dedans, mais dans les sociétés fondées sur le don, la loi du plus fort pouvait être la loi consacrant celui qui donnait le plus de par son activité prédatrice. <br /> Il est probable que ce type de rapport s'est à nouveau étendu sur une grande partie de l'Europe durant la longue période partant de la chute de l'empire romain aux temps carolingiens -je me suis fait cette réflexion en parcourant certains bouquins de Duby. <br /> Le point important dans une telle société est que si l'extériorité supérieure -de nature essentiellement religieuse- existe, les hommes n'y ont de compte à rendre qu'à eux-mêmes entre eux de par la loi.<br /> Je crois qu'une rupture fondamentale est intervenue avec le judaïsme. Dans ce nouveau cadre, il n'y a plus de compte à rendre qu'à Dieu lui-même, source exclusive de la loi. Autrement dit les comptes deviennent la loi, les transactions deviennent d'essence divine et il n'y a plus aucune limite à fixer une valeur à toute chose pour transiger en toute chose.<br /> Je suis assez d'accord avec Pierre Hillard à ce sujet (un Werrebrouck sans le dire n'est pas très loin non plus). Le mécanisme de la dette, qui marque la majorité des sociétés modernes telle l'ombre de Satan, est de nature fondamentalement religieuse, même si le dieu ombrageux et vengeur est volontiers caché derrière un paravent -mais il n'est pas caché pour tout le monde...<br /> Sinon c'était un très beau match de coupe. <br /> Merci et à bientôt.
L
Je dois admettre que vos deux analyses sont pertinentes. Rol reste sur une analyse purement factuel et regarde en profondeur, l'histoire, tandis que la gaule fait le choix de se qui peut être nécessaire a un moment donné sans tenir compte de l'historiques des acteurs du moment.<br /> Il est claire que se que l'on nome dissidence a l'heure actuel et la somme de tout ceux qui se sont fait avoir par le système, qu'il ait été pour ou contre avant d'en dévier ou de ceux pour qui c'est un bon tremplin médiatique. Les divergence entre chacun étant malgré tout tenace et les tentatives d'agent double ou la propagande et parfois contraire.<br /> Je suis donc pour ma part un peut comme la gaule, il reste préférable de prendre se qu'il y a de faire le tri plutôt de tout refuser en bloc.<br /> Mais il ne faut pas oublier que dénoncer le système ne veut pas dire le combattre et c'est là que je rejoins Rol qui parle de commerçants plutôt que de combattants. A l'heure actuel il n'y a que de la dissidente de salon ou si ont préfère de la dissidence de l'information. Donc de se point de vue il sont tous sur le même créneau fait du vent avec leur bouche et leur site web. Mais il faut tout de même reconnaître qu'il font tous du bon travail même si certains sont plutôt des agents double de la propagande, jorion par exemple.<br /> Malgré tout il faut bien que certains prennent le relais des médias putes du système d'informations médiatiques. <br /> De plus cette afflux massive de dissidence en tout genre ne peut que plaire au système qui démontre que la liberté d'expressions est resté intacte, a par dieudo et quelque autres pour qui il y a une petite chasse aux sorcières qui les valides auprès du publique.<br /> M'enfin il faut reconnaître que les vrais dissidents en France sont les agriculteurs, les paysans en quelque sorte. Ceux qui perdent des part de marché et non ceux qui en gagnent. <br /> Verra t'on émerger de toutes ces mouvements différents un mouvement unique. Perso j'ais du mal a y croire pour le moment mais c'est toujours mieux que rien cela permet d'endormir les esprits d'en faire des intellectuels alors qu'il faudrait des combattants.<br /> Quand je dis combattant je ne parle pas spécialement d'hommes armé, mais de personnes étant capable de proposer des actions qui en étant suivi pourrait porter des coups au systèmes. Des actes de sabotage intelligents, comme ne plus se servir de sa carte bleue, de retirer du cash afin que les stats de la masse monétaires en circulation soit impossible a faire et autres petite astuces rendant le système aveugle.<br /> M'enfin on n'en est pas encore la est je pense qu'il y a peut de chance qu'on n'y arrive parce que tout simplement la critique peut durée éternellement alors que si on commence a contrer le système c'est le système qui deviendra critique et beaucoup préfère ivre de rien plutôt que de prendre le risque de tout faire valdinguer.<br /> Le virtuel, c'est combattre avec des mots et des chiffres. Jusqu'au moment ou les mots et les chiffres ne sufisent plus a contenir le décalage de la réalité. Le virtuel n'est rien d'autre que l'histoire des réalités et la vie, c'est passer du virtuel, enfance adolescent, a la réalité de l'adulte pour qui il faut transpirer pour de vrai afin de pouvoir survivre convenablement. Beaucoup préfére rester de grands enfants et ainsi croire que le pére noél finira bien par leur apporter les cadeaux tant espéré.
S
Mais comment ça &quot;de quel canal historique&quot; La Gaule ; de ceux qui t'ont tirés dessus avec un fusil de chasse ; non? Tant pis pour ta gueule, quel diable t'a pris de t'acheter une chemise TEX du bout de rayon chez Carrefour ; t'avais qu'à t'habiller en Lacoste comme il se doit, pour être conforme aux gouts vestimentaires de la race des seigneurs.
R
Allons, le droit, c'est l'expression de la Loi. Et la Loi, les écritures, sont littéralement vieilles comme le monde... Sur ces deux jambes, les Comptes et la Loi, l’abstraction quasi ultime de l'état - j'entends une forme supérieure dans l'exercice du pouvoir et qui transcende celui ou celle qui l'exerce - permet tous les abus sur les territoires et populations sur lesquels il sévit. D'aussi loin qu'on remonte, on trouve toujours cette volonté de sublimation du pouvoir afin de le rendre pérenne. Cela dit, ça ne marche pas toujours.<br /> <br /> Je devrais savoir, depuis le temps, qu'avec toi il veut mieux choisir soigneusement les mots qu'on emploie et éventuellement les assortir de toutes les précisions nécessaires pour éviter le clash. C'est là un de mes défauts: si je n'y prête garde, j'écris comme je discute. Sauf que les interjections rectificatrices sont absentes.<br /> <br /> Je vais donc tenter l'explication de texte. J'hésite entre le point par point ou ma méthode bordélique habituelle. Essayons. Tout d'abord, tu es un sparring partner quasi idéal, je n'ai personne dans mon entourage qui me reprenne de volée avec ta pertinence. C'est un bon exercice et un plaisir intellectuel. Alors effectivement, mon panorama vitriolé peut laisser une impression de tout ou rien, d'intransigeance, de purisme. Me voila rebaptisé Maximilien. Et pourtant ce n'est pas là ma pensée, moi qui suis par construction plutôt indulgent avec les faiblesses humaines. Je me pardonne à moi même beaucoup moins qu'à n'importe qui d'autre. Aussi ai-je oublié de dire que Soral me fait hurler de rire régulièrement (il est bien meilleur à l'oral qu'à l'écrit), que je partage un bon paquet de ses convictions et que je le crois sincère mais un peu idiot des fois. J'ai également une grande tendresse pour Jovanovic qui pourtant me fait bondir régulièrement par ses imprécisions, ses parti-pris et ses inexactitudes. Le bonhomme est sincère, c'est tout ce qui compte au fond. Aussi, que je bois les paroles de Michel Drac bien qu'elles soient trop rares à mon goût et qu'il ait probablement déjà dit l'essentiel de ce qu'il avait à dire.<br /> <br /> J'écoute avec attention ce que dit Jacques Cheminade, là aussi avec de gros désaccords, c'est un politique malgré tout. J'écoute aussi avec la plus grande attention certains responsables économiques ou politiques dont la liste varie en fonction des circonstances et de leurs positions. On ne peut pas faire ce que je fais sans écouter tout le monde ou presque. Mes seules restrictions sont tout ce qui se passe sur les médias officiels, ça, je ne regarde jamais, ça me rend malade de suite.<br /> <br /> Donc tu vois, pas de noir et blanc mais plutôt une infinité de tons de gris. Par delà la quête d'information, je jauge surtout les intentions des uns et des autres. Et c'est vrai que pour moi, l'ensemble du paysage intellectuel se situe à un niveau assez médiocre mais je crois que tous ceux qui ont un peu de bouteille savent ça. C'est pourquoi tous ces gens qui ne sont pas foutus de faire des analyses correctes alors qu'ils disposent de moyens qui auraient fait rêver les journalistes globe trotter d'antan comme Albert Londres m’énervent un peu et j'ai tendance à avoir la dent dure avec eux. Cela découle du fait que je pense qu'on ne s'en sortira que par le haut, après avoir probablement touché le fond de la piscine.<br /> <br /> Attaquons nous maintenant à mes expressions malheureuses. Le FN canal historique pour moi, c'est tout ce qu'il y avait avant le putsch de MLP. Cette organisation a changé de nature et de doctrine depuis. Quand je dis que Soral relaie le canal historique, je veux dire qu'il n'a pas encore admis que le FN new look est devenu un parti 100% système (brevet garanti). Ça fait jamais plaisir d'être cocu, je comprends. Je ne connais pas bien la mythologie du front pré 2011 et a vrai dire je n'en ai pas grand chose à battre. Ce qui m'intéresse, c'est la place du FN dans l'échiquier politique d'aujourd'hui. Donc pas d'affolement, je ne prononcerai même pas le mot populisme.<br /> <br /> Tu sais comme moi puisque nous somme tous deux sur la pente fatale qu'un homme se fait avec le temps et les épreuves. Et qu'un pédé catho soit devenu l'un des plus grands journalistes français et le fer de lance de la lutte contre Nos Amis Et Partenaires (je vais faire comme Poutine, tiens) tout en vivant une torture morale permanente (ne me demande pas comment je le sais) ne laisse aucun doute: la rédemption existe, je confirme. Malheureusement, elle ne semble toucher qu'un petit nombre d'individus dotés de la sensibilité nécessaire à la chose.<br /> <br /> Il y a les hommes, ce qu'ils disent et ce qu'ils font. Au final, on ne retient que les faits. Parmi ces faits, il y a la corruption. Celle là seule m'intéresse, et c'est la seule qu'il faille traquer et punir. La corruption morale est une abstraction, pour le coup, la morale fluctuant selon les époques et les endroits, et même d'un individu à l'autre. Chacun se construit un système dans lequel il peut vivre sans trop d'incohérences. Là encore, il faut être indulgent avec la faiblesse humaine. Le rabbi de Nazareth nous a d'ailleurs enseigné que nous étions tous des pêcheurs et qu'à ce titre il fallait donner l'indulgence qu'on espérerait un jour pour soi même face à nos propres fautes.<br /> <br /> Rien n'est donc plus éloigné de moi que l'idée d'intransigeance, de rigorisme. Je dois vraiment écrire comme un pied pour que tu aie eu cette impression. Comme toi, je suis tendu vers l'aval ou l'avenir. Cet avenir, du moins l'avenir proche à 5 ou 10 ans, je pense pouvoir l'imaginer de façon relativement réaliste. En 2009, ma vision du futur ressemblait assez à ce que nous vivons actuellement, je pense donc la méthode bonne. A l'époque, sans être grand clerc, je m'attendais à une prise de distance des pays hors zone empire et d'un raffermissement de leurs liens. Comme j'ai lu Zbig, je savais aussi qu'ils ne lâcheraient pas la Russie. Je savais aussi pas mal de trucs sur les tentatives de remodelage au moyen orient, qui sont aujourd'hui totalement d'actualité. Je savais que l'économie européenne allait s'effondrer, non pas à cause de l'euro, mais à cause des transferts technologiques et de la dette.<br /> <br /> Je pourrais aujourd'hui brosser un tableau pour dans 5 ans car les éléments d'évolution sont maintenant posés, il s'agit plus de tendances que de changements. Le seul changement brusque et imprévu qui puisse intervenir dans la période serait un pétage de plomb ricain sous une forme ou une autre, mais aboutissant à un résultat tangible (parce que pour le moment, ils pètent les plombs mais ne font pas grand chose d'efficace alors qu'ils pourraient). En fait, la raison pour laquelle j'écris sur des blogs c'est celle là, pour faire taire les oiseaux de malheur et pour donner un espoir, une voie à tous ceux qui sont noyés. Mon côté philanthrope sans doute.<br /> <br /> Malheur à moi, je suis un utopiste. Oh, un utopiste raisonnable, conscient du possible mais pas plus. L'utopie est comme l'abstraction, indispensable à l'expression de l'âme. L'utopie c'est le dépassement. C'est donc un devoir mais le pessimiste radical que je suis ramène tout cela sur le terrain de la réalité. Dans un billet récent, je disais que les hommes sont malades de la guerre et qu'il faudrait arrêter ça, d'une manière ou d'une autre. Utopie ultime! La guerre, c'est le fond de commerce des hommes de pouvoir depuis toujours. Arrêter la guerre, c'est arrêter l'accumulation des pouvoirs, vaste entreprise.<br /> <br /> Pourtant je le dis et continuerai à le dire jusqu'à mon dernier souffle parce que sinon, tu sais bien, hein? Nous sommes perdus, nous allons nous détruire. Mais t'inquiète, ça ne m'empêche pas encore de dormir. Et puis, le possible, l'impossible, ce sont des abstractions qui ne veulent pas dire plus que nos limites conceptuelles. Encore des abstractions, on en sort pas décidément.<br /> <br /> On serait au fait, j'aurais tendance à dire comme toi: on prend tout le monde, les boiteux, les retournés de la 25ème heure, les renégats, on a besoin de tout le monde.<br /> Mais nous n'y sommes pas encore, au fait. Pour le moment, on est dans le marigot aux eaux troubles ou l'essentiel de ce qui se passe est un jeu de chaises musicales pour se placer quand viendra le moment que tout le monde pressent. Là aussi, c'est humain, mais cela ne nous offre aucune certitude quant à la probité des gens qui sortiront de tout cela. Je persiste à penser qu'il faut être vigilant. Le type qui t'écrasera la gueule à coups de bottes est peut-être parmi les gentils blogueurs d'aujourd'hui.<br /> <br /> Voila, forcément incomplet, puisque tu me fais partir dans toutes les directions, alors toi aussi sois indulgent. Et oui, la pâle copie vaut mieux que rien, c'est un peu ce que je disais sous une forme métaphorique en parlant de kapos et de schlague. Ah oui, j'allais oublier, dans ta première réponse, tu parles d'angle de vue (celui du sas de la banque). Outre que l'image m'a fait sourire in petto, c'est exactement cela, une question de point de vue, de perspective. Chapeau Tonton.<br /> <br /> <br /> Addessias
L
Cela est sans doute vrai pour l'état moderne puisque cette alliance lui a permis de collecter directement ses ressources par l'impôt. Avant, chais pas. Il me semble que les formes de l'état fonctionnaient sur d'autres logiques...<br /> <br /> Bien... <br /> Vais-je prendre sur mon temps de sommeil -il est six heures du matin passé et je n'ai rien regardé d'autre cette nuit que des vidéos de musique- pour dire deux mots de tes réflexions (merci encore au passage pour le plus important, tes infos sur l'international) ? <br /> Je le crains, puisqu'elles peuvent également concerner d'autres personnes ici.<br /> <br /> Tout se tient finalement chez toi. On gobe ou on laisse pisser. <br /> Un exemple ? De quel &quot;canal historique&quot; tu parles à propos du FN ? Celui du FN des années quatre vingt / quatre vingt dix, contre lequel Thierry Meyssan alors secrétaire national du PRG (Oui, le parti de ses notoires recrues d'alors, les Tapie, Taubira, Mamère), avait appelé à une vaste &quot;coalition antifasciste&quot;, soit la chasse au serpent de mer qui donne son supplément d'âme à la vie politique française frelatée depuis trente ans.<br /> Et je passe sur ses longues parties de natation précédentes dans le canal historique qui a donné aujourd'hui le marigot des pédés et des brouteuses &quot;fémenisées&quot; au service du mondialisme guerrier.<br /> Soral était peut-être un minet à la même époque mais alors Meyssan était quoi lui ? L'un dans l'autre pourtant je m'en fous complètement puisque Meyssan est devenu ce qu'il est aujourd'hui et dont tu fais si bien l'éloge à juste titre. <br /> Je crois même que je suis mieux placé que toi pour accepter sa métamorphose puisque, comme moi, il a aussi un long passé catholique et croit forcément en la rédemption.<br /> Dans ta recherche effrénée des incorruptibles, des purs et des parfaits, je trouve au contraire qu'il y a du parpaillot dans ta démarche. <br /> Si tu récuses la corruption dans la vie d'un homme c'est que tu crois à l'incorruptibilité de naissance, c'est à dire en fait à la prédestination -aspect métaphysique recyclé en &quot;vertu&quot; chez les révolutionnaires jansénistes à la Saint-Just (encore un saint qui va te plaire).<br /> Je me fous tout autant des canaux historiques, Roland, parce que je sais que l'invocation de l'histoire est souvent prétexte à ne rien vouloir savoir. <br /> Moi, ce qui m'intéresse, c'est ce qui va se passer en aval, l'aval relevant du politique et l'amont de l'histoire. Maintenant je veux bien rentrer en histoire si tu joues le jeu puisque tu en relèves le terme. Et tu sais très bien que sur la nature et les origines du populisme en France tu n'auras pas le dernier mot avec moi.<br /> <br /> J'espère par ailleurs que dans ton topo sur l'abstraction tu incluras la propension de la pensée occidentale à générer des utopies pour oublier sa malfaisance intrinsèque, celle-là recyclée en &quot;péché&quot; histoire d'individualiser les choses, autre péché mignon de l'individualisme cartésien.<br /> L'intransigeance et l'utopie marchent de pair, menant aux chapelles propres aux temps de l'impuissance politique, puis aux avant gardes (chiens de garde disaient je ne sais plus qui), aux fers de lance, pour connaître leur apothéose dans les épurations de toutes dimensions et avec plus ou moins d'à propos.<br /> Notre incapacité à connaître l'évolution présente du monde (je me fais l'avocat du diable en me mettant dans la peau d'un Obama lambda) vient de là. Tu peux prendre la Chine, ce paradis ultralibéral qui a gardé toutes ses structures communistes. Mais ça, c'est notre manière indécrottable de voire les choses.<br /> Quand je vois dans ma boutique, à l'heure du petit-déjeuner, des ingénieurs chinois faire la queue devant la cuisine pour avoir de l'eau chaude à mettre dans leur bol de nouilles (et sans un regard pour notre buffet copieux), je me dis que ces gars là resteront toujours des chinois avant tout, et qu'ils se branlent autant de l'utopie libérale que de l'utopie socialiste, ces outils grossiers, en attendant plus efficace.<br /> Maintenant tu peux toujours croire en la solidarité mathématique du chômeur européen et du prolo chinois, et aussi attendre Godo et son petit panier de fruits mûrs.<br /> <br /> J'ai personnellement décidé de bannir toute considération utopique et messianique de mon existence. J'ai trop donné à toutes les conneries de ma jeunesse, et j'essaie de prendre les évènements tels qu'ils sont et les personnes de la même manière. Rien n'est rédhibitoire pour moi, et mon obsession est au contraire de voir chez quiconque en quoi il est moins mauvais que le reste et à quelles conditions il pourrait être meilleur.<br /> Et encore fais je moins de cela une question de principe qu'une technique de survie civique, face aux périls qui montent dans ce pays (et ailleurs), car rien ne sera pire qu'une conflagration civile violente.<br /> Asselineau ? Je prends, même si le jugement de Soral sur son côté larbin du système recyclé est pertinent. Le fait est qu'il connait précisément les rouages du système et que ce genre de bonne volonté est irremplaçable.<br /> Soral ? Je prends, même s'il est tellement évident que ce type, dans la vie intellectuelle de l'après guerre, n'aurait jamais dépassé le stade d'un pamphlétaire de bistrot. Oui, c'est l'homme de ses lectures et alors ? A une époque où plus personne ne lit sauf pour des considérations utilitaires de cursus universitaires, est-ce tellement pendable ? Surtout lorsqu'il prêche à des gens peu cultivés de s'intéresser en premier lieu tout aux livres. Je t'avouerai personnellement que c'est Soral qui m'a fait découvrir Clouscard (et apprécier son autre dimension). <br /> Il est vrai que moi aussi y en a manant qui compte les rouleaux de PQ au boulot ! <br /> C'est aussi l'un des rares personnages qui essaie de tendre une passerelle entre les français d'origine et les français musulmans hors considérations démagos à la Mélenchon (la feuille d'impôt et la carte d'identité).<br /> Mélenchon ? Je prends, le jour où il arrêtera de boire et de voir la vie en rose.<br /> Berruyer ? Je prends, lui et sa PME, parce que je trouve qu'il vaut mieux mettre ce genre de structure au service de l'information sur l'Ukraine (pour moi le boulot qu'il a fait est formidable) qu'à vendre des assurances pour chiens. <br /> Même le vieux croûton de Jorion je le prends. Il est au parfum sur la finance et pourra toujours servir de diversion culturelle auprès d'Obama lors d'une visite protocolaire. Il causera musique pop avec l'auguste bounty pendant que MES agents lui feront les poches en douce.<br /> Grasset, Drac (tiens tu l'as oublié dans ta détestation universelle celui-là), Jovanovic, Saker etc. Je prends tout le monde. <br /> Même Reymond je le prends, sur dérogation délivrée par sa femme, car il a l'air pointilleux avec les vieilles tantes.<br /> Roland ? Of course Charles ! T'es déjà ministre de l'armement mon pote. Félicitations.<br /> <br /> Bon j'ai sommeil et il est temps de conclure. N'oublie pas une dernière chose, Roland, la position d'où l'on parle. Comme l'écrasante majorité de la population de ce pays, je me débats dans des problèmes d'intendance, de vie et de survie au jour le jour et avec des moyens restreints. <br /> En fait, comme tout un chacun, je me bats avec un monstre dévoreur de temps, et rattraper les mécanismes intellectuels qui permettent de faire les efforts au bon endroit dont tu parles, prend encore plus de temps. <br /> J'estime d'ailleurs que cette course est perdue d'avance pour beaucoup de gens. Alors, faire avec les succédanés et les ersatz que tu évoques également est déjà mieux que tourner le bouton du vingt heure télévisé, non ?<br /> <br /> Gousse d'ail to you, browser.<br /> <br /> PS : pour adoucir les mœurs, une perle de ma nuit musicale, originellement du grand Sam Cook, père fondateur oublié de la soul music et qui n'avait rien non plus d'un oncle Tom -d'ailleurs mort assassiné peu après Kennedy et dans des conditions également très troubles.<br /> https://www.youtube.com/watch?v=dqW3zGeeIUU
R
Et PS, le calcul et le droit marchent ensemble, justifiant la raison du plus fort. Historiquement, ils sont d'ailleurs apparus ensemble et ont ainsi permis la création du golem: l'état.<br /> <br /> Pour Onubre Einz, je voterais pour l'avatar du blabla. Exemple démonstratif de pensée absconse et auto justificatrice (avoir toujours raison, important ça, coco) qui n'aboutit à rien sinon a un bon mal de crâne.
R
Deux trois précisions à mon compte rendu rapide et je te réponds, Tonton.<br /> <br /> Poroshenko a récemment admis que l'armée ukrainienne avait perdu entre 60 et 65% de ses moyens depuis le début des hostilités. Il ne précise pas s'il s'agit d'hommes ou de matériel. Néanmoins, l'armée ukie étant largement mécanisée, la perte d'un véhicule rime souvent avec la perte de son équipage. Si on prend le chiffre de départ des forces engagées qui est d'environ 50000 hommes, 60% ça fait bien 30000 pertes, ce qui corrobore les chiffres que j'ai donné dans un billet précédent. S'ajoute à cela le fait qu'on retrouve des charniers un peu partout sur les zones anciennement tenues par l'armée ukie et vous avez le tableau, comme on dit.<br /> <br /> Sur l'affaire de l'OTAN, ce que je dis plus haut a déjà pris une forme concrète avec la création par la Pologne et les états Baltes d'une structure militaire défensive commune. Avec l'enclave de Kaliningrad qui va voir ses vieux iskander remplacés par du matos de pointe, on les comprend. L'OTAN se résume donc à peu près à un état-major et un service de presse, plus quelques troufions quand même pour faire bonne figure.<br /> <br /> Sur la Syrie, ce n'est pas que j'idolâtre Poutine mais là encore il a magistralement joué son coup. Il a en fait forcé les américains à prendre une résolution contraignante à l'ONU contre leur propres mercenaires. Certes, ils s'arrogent comme d'habitude le droit de commander toute coalition souhaitant intervenir, mais la résolution n'interdit pas à un pays de prendre une initiative isolée, si tant est qu'elle soit décidée en accord avec le gouvernement légal du lieu ou elle se déroule.<br /> <br /> Donc, couvert par une belle résolution de l'ONU, Poutine peut aller casser du mercenaire salafiste US sans que personne ne puisse y redire quoi que ce soit. Je passe sur les avantages pour la Russie d'une telle situation, étant située géographiquement près de ce foyer de purulence. Les excellents rapports entre l'Iran et la Russie vont permettre de retourner ces abominations à l'envoyeur.<br /> <br /> A nous deux Tonton.<br /> <br /> Le fond de ma réflexion est l'abstraction, à la fois comme mode de fonctionnement totalement indispensable à l'esprit humain et à l'excessive confiance qu'elle engendre et qui tend à distordre la réalité au profit de la vision, mais je n'en dis pas plus, j'ai encore besoin de structurer la trame de mon truc pour que ce soit intelligible et facile à lire.<br /> <br /> Bon sinon tu as probablement senti dans mes derniers billets une critique plus ou moins ouverte de ce qu'on veut bien appeler la dissidence. Alors faisons une petite revue.<br /> <br /> J'ai déjà dit tout le bien que je pensais des identitaires, de droite comme de gauche, je ne m'étendrai pas sur ces cache-misère intellectuels ou se prétendant tels. Les tenants de la re-migration sont eux aussi groupusculaires et pathétiques, ils ne se rendent pas compte que l'énorme majorité de leurs semblables, les blancs, ne veulent en aucun cas de leurs thèses.<br /> <br /> Dans le rayon au dessus, nous avons ce que j'appelle les penseurs gourous. Ces types, bien de notre époque, ont avant tout détecté un segment de marché. Oh, un petit, modeste, permettant de créer sa petite PME, accolée à sa petite maison d'édition, tranquille, pépère. Jorion bien sur, le précurseur, mais aussi Berruyer l’opportuniste , le GEAB, Soral et Cie (sauf qu'il n'a pas tout compris au film, pas grave) et dans une certaine mesure, Dedefensa. Tous ces gens ont plusieurs points communs, d'abord ils s'écoutent parler et ils sont très fiers d'eux. Ensuite, et c'est là que je pète un plomb en général, ils sont tous infiltrés par des invités qui, si on creuse, sont membres d'organisations sympathiques du type Pan European ou autres think tank de la bienveillante commission. Des noms: François Leclerc, sorti de nulle part et docte prosélyte mondialiste. Jean Paul Baquiast, qui sévit régulièrement sur Dedefensa et a récemment migré sur Vineyard, ruinant immédiatement le site (je bossais pour eux et j'ai arrêté dès que j'ai vu le guignol arriver).<br /> <br /> On a ce genre de cocos dans tous les sites qui se mettent à avoir un peu d'audience. Devine donc comment ils bouffent, ces oiseaux là? Parce que bien sur, il n'y en a pas un qui bosse, ils ont plein de temps.<br /> <br /> Juste un petit truc au passage: demande-toi pourquoi Soral cartonne Asselineau avec tant de pugnacité? Pourquoi bien qu'il s'en défende relaie t-il la prose du FN &quot;canal historique&quot;? Pourquoi il lui a fallu 7 ans pour passer du statut de minet à celui d'homme fait au travers de son expérience au PC version Hue-Buffet? Et puis tant qu'on y est, il faut que je te raconte une histoire. J'avais tenté de lire un ou deux de ses vieux bouquins mais ils m'étaient tombés des mains tant ils sont prévisibles et racoleurs, comme le personnage. Mais j'ai acheté &quot;comprendre l'empire&quot; par curiosité, pour savoir ce qu'il y a dedans.<br /> Je t'avoue que c'est cruel. Sur le plan technique, c'est illisible, bourré de développements incongrus et hors de propos, d'une syntaxe pénible. Il ne connaît pas la ponctuation. Sur le plan des idées, c'est indigent, pour être gentil. Il s'agit d'un collage malhabile d'éléments glanés de ci de là. On a bien compris que Soral est l'homme de ses lectures, qu'il n'a aucun caractère propre ce qui le rend si agressif et prompt à s'auto flatter. Il cite d'ailleurs en permanence ses maîtres dont il tente d'appliquer de manière faussaire les thèses. Je pense à Clouscard qui doit se retourner dans sa tombe d'être pris comme modèle par le manant.<br /> <br /> Donc j'avais le bouquin et très vite j'ai senti l'impérieuse nécessité de m'en débarrasser. Comme je ne jette jamais un livre, aussi mauvais fusse t-il, je l'ai donné, et pas à un ami. Plus tard, par curiosité, je me suis enquis du devenir de mon cadeau et j'ai appris que le missel avait encore changé de propriétaire et que, avec une scie pareille, c'était bien normal. Le mec était presque en colère. Je crois que cette histoire remet bien à sa place le personnage.<br /> <br /> Tu vois bien au travers des infos que je relaie de temps à autres ici que les trucs vraiment importants, les vraies explications, ils se gardent bien d'en parler, ou de façon très fragmentaire. On a donc toujours affaire à la même méthode, infiltrer, semer la zone, corrompre tout ce qui peut sembler intègre, raconter des bobards alarmistes (ils excellent là dedans sur le plan rhétorique mais sur le plan technique, c'est généralement des brèles), etc... Pas de surprises, quoi.<br /> <br /> Donc oui, bien sur, internet est vérolé. Enfin pas tout à fait, tout est là mais il faut se donner du mal, traduire des trucs obscurs, suivre des liens, se faire une liste de sites de confiance qu'on réévalue en permanence, croiser les sources. <br /> <br /> Tu vois, en fait c'est du boulot de journaliste, et un peu d'historien. Deux professions en voie de totale disparition, parce qu'en contradiction avec le faux absolu que représente notre époque. ...époque de mensonge généralisé...vérité...révolutionnaire. Orwell était un journaliste.<br /> <br /> Nous n'avons donc que des ersatz, des succédanés. Et puis il reste nous, et nos réflexions de bistrot sur un blog obscur lui aussi (enfin peut être pas, je n'ai pas idée de la fréquentation de l'endroit). C'est déjà pas mal, au temps des kapos, ils n'avaient pas le droit à ça, c'était la schlague de suite. Et puis il y a les incorruptibles, les seuls que je crois à priori (tout en vérifiant malgré tout, mon côté Saint Thomas) et tout en gardant à l'esprit que ce sont des partisans. Je n'en citerai qu'un seul mais de taille: Thierry Meyssan.<br /> <br /> Allez, je te laisse
L
Eclairant et synthétique comme d'hab. En regardant le jeu actuel des américains en Syrie, je ne sais pas pourquoi (intuition quand tu nous tiens) il m'était venu l'idée d'un gang de braqueurs déguisés en balayeurs se présentant devant le sas d'entrée à l'ouverture de la banque visée. <br /> Bizarrement les voilà qui rebroussent chemin, balancent leurs pétoires de poing dans la première poubelle venue, puis se mettent à nettoyer consciencieusement la rue jusqu'au crépuscule comme tout bon balayeur honnêtement intentionné.<br /> Il me manquait tout simplement le bon angle de vue, celui qui m'aurait permis de voir à travers les vitres du sas une vingtaine de robocops, fusils d'assaut prêt à tirer.<br /> Sur le fétichisme du calcul je ne sais pas ce que tu vas nous pondre, mais il y a d'autres formes de fétichisme qui m'interpellent encore plus. <br /> Par exemple le fétichisme du droit, surtout lorsque celui-ci est au service de l'obsession de la faille argumentaire -procédé très en vogue sur les plateaux de télé- celle qui visent à détruire toute une démarche intellectuelle et morale, puis une personnalité entière à travers une inexactitude ou une erreur d'information.<br /> Cette catégorie fétichiste rejoint la tienne puisque les deux marchent volontiers ensemble et ne répugnent pas à se soutenir mutuellement (héritage des prétendues lumières et de leur fétichisme de l'individu rationnel faisant fi de l'irrationalité fondamentale du réel ?).<br /> Je me suis fait cette réflexion en jetant un œil sur le blog de ce personnage, que j'ai consulté souvent jadis parce qu'il était souvent chaleureusement commenté sur les blogs dits &quot;républicains&quot;, et parce qu'il avait mis une claque -justifiée- à certaines doctes certitudes du gourou Jorion.<br /> Je m'étais étonné par ailleurs qu'il eut brutalement disparu du blog de Berruyer et j'en ai donc compris la raison.<br /> http://criseusa.blog.lemonde.fr/2014/07/31/pourquoi-je-ne-publie-plus-sur-le-site-les-crises-fr-de-o-berruyer/<br /> http://criseusa.blog.lemonde.fr/2014/08/03/pourquoi-je-ne-publie-plus-sur-le-site-les-crises-fr-de-o-berruyer-2eme-contribution/<br /> Ici, en lisant ces deux textes, je m'aperçois que le roi est nu, à peu près autant que les cibles qu'il avait l'habitude de démolir de sa prose rigoureuse. <br /> Ce type me fait penser à ces films américains où l'on verrait un brillant avocat démontrer que la joggeuse qui s'est fait violer par neuf types a menti parce qu'elle a déclaré qu'elle en avait compté onze, et que le troisième entrant avait un bouton sur la joue gauche alors qu'en fait il avait un furoncle sur la joue droite. Imparable !<br /> Un fou raisonnant tel qu'il en prolifère dans l'univers des chercheurs en &quot;sciences humaines&quot;, qui sauront toujours tirer la chasse sur la subjectivité trop humaine -celle qui pourtant mène le monde- à la moindre faille de discours, et qui sauront toujours manipuler le réel derrière la rigueur de leurs séries statistiques (avatar du blabla cher à PR ?).<br /> Je me demande par exemple quel argumentaire implacable il développerait pour vider de sa réalité une vidéo comme celle-ci :<br /> https://www.youtube.com/watch?v=_Hl2DtC4seU<br /> Ou plutôt non, ce serait très simple. Il dirait que la photo est floue, que le gus fracasseur de crâne présumé pouvait très bien tenir une baguette de pain et proposer un casse-dalle au type à terre. Que le fait de montrer plusieurs fois la même scène est un procédé de montage indigne. Que les coups de feu que l'on entend sont des pétards. Que les types au crâne défoncé ont été habilement aspergés de sang de poulet par la maquilleuse. Que les flammes proviennent de l'explosion d'un réchaud à gaz (le 11/09/2001 il y a eu la même chose dans un immeuble à New York avec un avion). Que ceux qui sautent par les fenêtres sont des fêtards qui jouaient à saute-mouton après avoir trop bu etc.<br /> Bref, encore une vidéo racoleuse qui va permettre à la pop star Berruyer de se maintenir au top ten et rouler en Cadillac -c'est vrai qu'il ne lui manque que le perfecto luisant et la banane gominée, à ce cher Elvis O'Berruyer.<br /> Tu remarqueras aussi dans les commentaires l'arrivée derechef de nos amis les corbeaux habituels et leurs fausses barbes défraîchies (des corbeaux à barbe, c'est tout à fait ça) trop heureux de s'attirer la bienveillance d'une telle pointure cérébrale pour masquer leur goût invétéré pour la charogne.<br /> Par contre, sur la rigueur de leurs démonstrations à eux, l'aubergiste n'a plus l'air trop pointilleux. Comme c'est bizarre. Peut-être que sa rhétorique froide dissimule des préférences humaines trop humaines à lui aussi. Va savoir.<br /> Bon, je me sers un canon et je dors un peu (il est 7h et à 14h j'embauche). <br /> Bonne rédaction.