Dis moi Fernand...
23 Janvier 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
On nous rebat les oreilles d'immigration, aussi indispensable, que Notre Dame Des Landes.
Je rappellerais, pour le rire, le sketch du boulanger étranger, de Fernand Raynaud. Il est de bon ton de critiquer ceux qui pensent ou disent (c'est pire), que l'immigration est loin d'être le bien qu'on nous annonce.
D'abord, elle est le fruit d'une époque, celle de l'énergie carbonée. Avant, elle ne se constate que des endroits pleins, vers les endroits vides. L'immigration européenne ne peut se diriger vers l'Amérique que quand celle-ci a vu sa population décimée, pas tellement par les guerres que par les épidémies.
L'Amérique pré-colombienne connaissait des guerres sanglantes, sans que cela ne porte préjudice à sa population, qui avait tôt fait de se reconstituer.
Une phase de la mondialisation au XVI° siècle a été celle de la transmission des épidémies, entre deux mondes décloisonnés. Il est probable aussi, d'ailleurs, qu'on assiste au même phénomène en fin de course, avec des épidémies monstrueuses qui se livre à un grand nettoyage. Sida, Ebola, H1N1 ne sont que des avertissements. On verra émerger, tôt ou tard, une maladie perdurante, comme le sida, mais de contagion facile, et très agressive.
Mais là n'est pas la question. Les élites françaises ont commencé à faire appel à l'émigration au XIX°siècle, avec la montée des revendications sociales, et parce qu'aussi, le permettait la fin de l'étau "ressources", qui broyait les populations.
Cet étau, débloqué, c'est ce que Fernand Reynaud nous dit. Le seul problème, que les élites ne veulent pas voir, comme dans le cas NDDL, c'est le problème de l'énergie fossile, qui seule a permis ce transvasement de populations. D'abord, en éloignant les populations des lieux de productions, ensuite en augmentant les rendements.
Mais, ce que nous dit Olivier Berruyer avec sa croissance stagnante par tête depuis 2007, c'est le retour de cet étau des ressources, qui se traduit par une baisse du pib par tête.
Ce renouveau de la hausse des prix de la nourriture, incrémenté par une énergie raréfiée, de coût croissant, même si par période il baisse, entraînera une spirale à la hausse du prix des subsistances. Les printemps arabes, et les émeutes partout dans ce qui fut le 1/3 monde, est un avant goût.
Il est clair que le boulanger, quand il n'y a plus de pain, et que la foule gronde, il ne repart pas chez lui. Il sert de bouc émissaire. Pendu, découpé en morceau, etc.
Il est clair aussi, que la jeunesse "sans avenir", est prête à toutes les aventures. Et d'abord commence par ne plus rien foutre à l'école. Elle applique, sans jamais avoir lu "le Prince", de Machiavel, le principe de non-coopération de Soljenitsyne. Si le pouvoir dit "cause toujours", à sa population rétive, une partie de la population lui répond la même chose.
Une élite peut avoir besoin de certaines choses pour se maintenir au pouvoir. De la même manière qu'elle a promu l'immigration, elle peut prévoir aussi, et elle le fera certainement, sa transformation en victime expiatoire. Il suffit d'un cliquet de plus dans la crise.
Après, celui qui rira ne sera plus tellement le boulanger.
Le cliquet de plus, vient sans doute d'être franchi. La BCE va racheter 1100 milliards de dettes. Vu les effets que ça a eût au Japon depuis 25 ans, on peut douter du résultat. Surtout que, d'après certains commentateurs, elle fait cela :
1) parce que la crise perdure,
2) qu'elle ne sait plus quoi faire. On se demande où il vont chercher tout ça, surtout que, selon la version officielle, elle :
1) n'est pas là,
2 est résolue depuis 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 c'est même le président qui nous l'a dit. Je me souviens plus lequel, sans doute François Sarkozy. 7500 euros par ménage. En donnant 10 fois moins, 750 euros, aux ménages directement, on aurait eu 10 fois plus de résultats.
Comme le dit D. Orlov, sans fossile, difficile de dépasser un certain seuil de densité. 40 en France, 80 avec une main d'oeuvre experte en agriculture (là, je sens comme un problème), sans doute, dans la phase d'acclimatation, 10 ou 20...
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