Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Je n'y suis pas !

19 Mars 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

Sur la liste des infâmes suppôts de la Novorussie. Aussi, je vais faire de mon mieux pour y figurer.

Chipé sur le blog de Beru : Armez l’Ukraine et vous prenez le risque d’une autre « Chute du Faucon Noir », par Eugene Rumer

"NdT : référence au livre de Mark Bowden sur l'échec de l'intervention militaire américaine en Somalie, duquel Ridley Scott a produit le film du même nom]

La logique est perverse, mais elle est assez simple à saisir. L’armée ukrainienne, mal équipée, ne peut pas à elle seule infliger suffisamment de dommages à l’insurrection séparatiste soutenue par les russes pour forcer cette dernière à accepter un cessez-le-feu effectif qui pourrait conduire à la négociation d’une trêve. Par conséquent, l’Amérique devrait aider en envoyant des armes défensives, et certaines armes létales aussi. Une fois que les cercueils commenceront à arriver à Moscou (selon cette théorie) le président Vladimir Poutine fera marche arrière, de crainte d’une réaction violente de la part du public déjà exaspéré par la montée de l’inflation.

Voici l’argumentaire présenté par un groupe d’anciens officiels américains de haut rang, et on rapporte qu’il est en train d’être discuté au sein de l’administration Obama. Il est néanmoins profondément erroné. Visant à aider un pays dévasté, cela pourrait au contraire prolonger l’agonie de l’Ukraine et la détourner de la tâche vitale qu’est la reconstruction. Il est hautement improbable que cela fasse dévier M. Poutine de sa course destructrice. Et cela rapprocherait les États-Unis d’une confrontation militaire directe avec la Russie.

Les russes soutiennent M. Poutine. Le Kremlin a mis la crise économique sur le compte des sanctions occidentales, et il rendra les occidentaux également responsables des pertes militaires. Aucun élément ne suggère que les russes ne croient pas à la version du Kremlin. Il y a peu de chances pour qu’ils abandonnent M. Poutine dans son combat contre l’occident.

Il y a également des raisons pratiques. Il est inutile d’envoyer des armes à des troupes qui ne sont pas formées à leur utilisation. Les États-Unis et leurs alliés enverront-ils des formateurs en Ukraine de l’Est ? S’ils le font, ils enverront des Américains dans une zone de guerre dans laquelle l’ennemi est la Russie. Il sera difficile de faire comme si les États-Unis n’étaient pas une des parties du conflit. Si on est réaliste, quelles sont les chances de s’assurer que seules les troupes ukrainiennes régulières, et non les milices privées, auront accès aux armes fournies par les Occidentaux ? Si un Occidental non-combattant mais en uniforme est capturé par les séparatistes, est-ce que les États-Unis essaieront de le secourir ? Dans « La Chute du Faucon Noir », Mark Bowden décrivait les périls liés à une opération de ce genre, dans le centre-ville de Mogadiscio. Imaginez ce qui pourrait se produire à 5 km de la frontière russe, dans une zone contrôlée par des militaires russes.

Pour finir, imaginez la réponse. Que faisons-nous si la Russie poursuit l’escalade dans ce conflit ? Ou si le Kremlin lance une cyber attaque contre une institution financière américaine, détruisant les données relatives aux titres de propriété des avoirs ? Est-ce que l’Amérique ferait alors un pas de plus vers la guerre ?

Ce n’est pas rendre service que de nourrir des espoirs irréalistes. Bien sûr, l’Ukraine est victime d’une agression. Mais, à moins de faire une campagne de l’ordre de celle menée dans les Balkans, dans les années 90 par les États-Unis et ses alliés – ce que personne ne recommande – aucun type d’assistance de l’Amérique ou de l’OTAN ne peut changer le fait que la Russie a le dessus. En août, puis à nouveau en janvier, M. Poutine a choisi l’escalade plutôt que de laisser les séparatistes se faire battre. L’Ukraine aura besoin d’aide pour reconstruire son armée, et les États-Unis devraient la fournir. Mais cela prendra des années, et cela ne peut être réalisé au milieu d’une guerre contre un voisin supérieur en puissance.

Contrairement à cette proposition téméraire d’envoyer des armes à l’Ukraine, l’assistance économique occidentale à ce pays a, jusque là, été timide. Les États-Unis ont promis 3 milliards de dollars en garanties de prêts, soit une fraction des dizaines de milliards dont ce pays a besoin. C’est en partie parce que Washington soupçonne encore Kiev de corruption généralisée. L’armée fonctionnera-t-elle mieux que le gouvernement qu’elle sert ?

Aujourd’hui, l’Ukraine ne peut pas gagner ce conflit. Il doit être gelé. Il faudrait le dire aux dirigeants ukrainiens. Cela aggraverait encore la tragédie si des soldats étaient envoyés pour mener une bataille désespérée. Une Ukraine libre et indépendante, une défense solide de l’ordre européen et une réplique ferme à l’agression russe : ce sont des objectifs louables. Mais ils ne nous absolvent pas de la responsabilité de penser aux conséquences de nos actions. La proposition actuelle d’armer l’Ukraine ne répond pas à cette exigence.

Source : Eugene Rumer, Thomas Graham, pour le Eugene Rumer, Thomas Graham, the Financial Times, 03/02/2015

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source."

Donc, le texte reprend des poncifs, et les reproduits largement. L'URSS, pardon, la Russie intervient massivement en Ukraine.

C'est largement faux. La Russie intervient intelligemment, ce qui est totalement différent, et pas massivement.

Le Kremlin laisse la société civile russe intervenir, par l'intermédiaire d'oligarques locaux, sans doute plus en argent, et en aide civile (je n'aime pas le terme d'humanitaire), qu'autre chose. Pour ce qui est des armes, l'Ukraine en était truffée, notamment ce qui est aujourd'hui, la Novorussie, disposait de nombreux dépôts d'armes, où ils n'ont eu qu'à se servir, soit en les prenant, en les ralliant, en les achetant (c'est sans doute cette dernière option qui a été le plus largement suivi).

L'Ukraine est une ancienne république soviétique, et les armes n'y manquaient pas. L'intervention, comme je l'ai dit, est beaucoup plus intelligente, elle se situe au niveau du renseignement, de la protection anti-aérienne, et du brouillage de l'ennemi.

En un mot, l'armée ukrainienne a toujours été dans le brouillard, les armées novorusses toujours bien informées, et la carte maîtresse de l'OTAN et des USA, la maîtrise aérienne, n'a jamais été de mise. Les avions ukrainiens ont été vite abattus, avec au passage, quelques missiles balistiques, et l'intervention aérienne US qui ailleurs aurait fait merveille n'était pas d'actualité, pour cause de proximité avec la Russie.

Ce sont plutôt les occidentaux qui interviennent massivement, et pas du tout intelligemment. Les USA ont pour habitudes de tout écraser sous la puissance de feu, ce qui fut fait. Mais si les résultats sur la population civile sont sanglants, les résultats sur une armée en campagne, minables.

Les généraux SS pendant les 100 jours de la bataille de Normandie, bien qu'impressionnés par la puissance de feu des anglo-saxons durent se rendre à l'évidence : leurs pertes avaient été légères. Ce fut l'absence de renforts, les effectifs trop faibles qui firent la défaite. Ils ne réussirent jamais à créer un front continu, mais simplement quelques points d'appuis, de quelques soldats souvent, et derrière, il n'y avait rien. L'étonnant, pour eux, c'est qu'ils tinrent, comme cela, 100 jours.

Mais comme le disait Sepp Dietrich, ils n'étaient pas dans la merde. Ils auraient été dans la merde SI ça avait été des russes...

Pour ce qui est de la Russie, la situation du pouvoir n'est pas trop inconfortable. La crise des BRICS, qui la touche, comme les autres, a pu être imputée aux occidentaux. La production interne a bondi dans de nombreux secteurs, de manière impressionnante. On cite des pourcentages à deux chiffres, et presque trois dans certains secteurs, et on ouvre une usine par jour ouvré depuis 2011.

La baisse du rouble manigancée par l'occident permet le substitut d'importations, de manière encore plus marquée, même pour le textile. L'industrie du Donbass est largement siphonnée à l'intérieur de la frontière, comme aux bons temps de la grande guerre patriotique, et un programme très protectionniste a été mis en place, sans douleur, et sans contestation. La sonnerie du clairon, ça peut avoir certains avantages.

En un mot, pour le Kremlin, cela a été une belle occasion de bousculer quelques poncifs économiques, puissants.

Bon, après, que l'UE râle, c'est normal, La BCE est ciblée par les manifestants, mais pour nos PRAVDA locales, délatrices, décomposées, subventionnées et sans lecteurs, ce n'est pas la bonne cible. La bonne cible étant sans doute les gouvernements qui n'ose pas réduire trop vite pensions, salaires et protections sociales...

C'est ce qui était prévu, d'ailleurs, en Ukraine, en général, et en Crimée et Novorussie, dans le lot. On a vu la réaction des citoyens.

Pour ce qui est des médias, je reprendrais le mot du Saker : "S’ils avaient fait leur métier correctement nous n’aurions aucune raison d’être. "

Mais on ne peut pas être prébendé, et détenus par des oligarques, et honorables. Il serait aussi intéressant de savoir la VRAIE diffusion. Celle achetée au numéro, et non les abonnements de tout un tas de foutriquets, parce que c'est trop classe, d'avoir "Le Monde", "Le Figaro", ou "Libé".

A force d'avoir le comportement d'un soviet, la presse française a la crédibilité et la considération qu'on prête à un soviet. Crainte, mais décrue et haïe.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
V
Autre trés bon site de ré/contreinformation, celui d'Olivier Berruyer , "les crises" : plus on sera nombreux sur le web , plus le "philosophe casqué " (je cite : "les rebelles du Donbass sont des chiens de guerre", vous devinez de qui çà provient) et sa clique prendront des claques méritées!
Répondre
M
Je ne peux tolérer que mon site favori ne figure pas dans la liste .<br /> En même temps, vous seriez censuré ,je n'aurais plus ma ration de lecture quotidienne .<br /> Mais bon .<br /> <br /> Hou hou !! Article "pro Russe" <br /> <br /> https://theorisk.wordpress.com/2015/03/19/echec-et-mat-le-piege-en-or-de-vladimir-poutine-dmitry-<br /> <br /> …Combien de temps l’Occident pourra-t-il acheter du pétrole et du gaz naturel à la Russie en échange d’or physique? Très peu de gens comprennent ce que fait Poutine actuellement. Et presque personne ne comprend ce qu’il va faire dans les temps à venir.Tout aussi étrange que cela puisse paraître, mais d’ores et déjà, Poutine ne vend du pétrole et du gaz naturel russes qu’en échange d’or physique. Poutine ne le crie pas sur les toits. Et bien sûr, il accepte encore les dollars US comme moyen intermédiaire de paiement. Mais il échange illico tous ces dollars obtenus de la vente de pétrole et de gaz naturel pour de l’or physique! Afin de le comprendre, il suffit de regarder la dynamique de croissance des réserves en or de la Russie et de comparer ces données aux revenus d’échanges monétaires de la Fédération de Russie provenant de la vente de pétrole et de gaz naturel sur la même période.<br /> <br /> <br /> En outre, au troisième trimestre les achats par la Russie d’or physique sont au plus haut niveau qu’ils aient jamais atteint. Au troisième trimestre de cette année, la Russie avait acheté une quantité phénoménale d’or, à hauteur de 55 tonnes. C’est plus que toutes les banques centrales de tous les pays du monde au même moment (selon les données officielles) !…<br /> <br /> …Et désormais Poutine vend les ressources énergétiques russes en échange de ces dollars US, artificiellement soutenus par les efforts de l’Occident. Avec ces dollars produits des ventes Poutine achète immédiatement de l’or, artificiellement dévalué contre le dollar US par les efforts de l’Occident lui-même!<br /> <br /> Il y a un autre élément intéressant au jeu de Poutine. C’est l’uranium russe. Une ampoule sur six aux USA dépend de sa fourniture, que la Russie vend aussi aux USA… pour des dollars.<br /> <br /> Donc, en échange du pétrole, du gaz naturel et de l’uranium russes, l’Occident paye la Russie avec des dollars US, dont le pouvoir d’achat est artificiellement gonflé vis-à-vis de l’or et du pétrole par les efforts (manipulations) de l’Occident. Cependant, Poutine ne se sert de ces dollars que pour soustraire de l’or physique à l’Occident en échange d’un prix défini en dollars US, artificiellement abaissé par le même Occident.<br /> <br /> Cette combinaison économique véritablement brillante de la part de Poutine met l’Occident, emmené par les États-Unis, dans la position d’un serpent dévorant agressivement et diligemment sa propre queue.<br /> <br /> L’idée de ce piège économique en or pour l’Occident n’a probablement pas son origine chez Vladimir Poutine lui-même. C’est plus sûrement l’idée du conseiller en affaires économiques de Poutine – le Dr. Sergey Glazyev. Sinon pourquoi le bureaucrate Glazyev, sensiblement sans implication dans le monde des affaires a-t-il été, avec beaucoup d’hommes d’affaires russes personnellement inclus dans la liste des personnes sanctionnées par Washington? L’idée d’un économiste, le Dr. Glazyev, a été brillamment exécutée par Poutine… mais avec tout l’aval de son collègue chinois, Xi Jinping…
Répondre
R
Je comprends pas.<br /> <br /> J'ai pourtant fait tout mon possible pour que tu figure en bonne place dans ce classement. Et je pense qu'y figurer est un signe de bonne santé mentale.<br /> <br /> je reviendrai donc dans une quinzaine avec un papier fleuve pour la reprise des combats, c'est Alcide qui va être content. D'ici là, j'espère que les services du Ministère de l'Intérieur auront rectifié leur erreur concernant ce blog, je suis très déçu qu'ils l'aient oublié. Enfin merde, ils citent Bertrand du Dombass et pas toi? Dans quel monde on vit?<br /> <br /> Enfin, nous avons la preuve que nous sommes en guerre intérieure, ça faisait facile 70 ans qu'on avait pas écrit à la Kommandantur. Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre les zélés pandores, j'ai laissé la porte ouverte, je ne voudrais pas qu'ils la défoncent.<br /> <br /> Sinon, comme prévu, Minsk-2 subit le même destin que Minsk-1, pour les mêmes raisons. Tout le monde sait comment ça va finir. On peut toutefois remarquer l'absence totale de réaction aux multiples violations de cet accord par ses garants, à savoir la Reichklantzerin et la chose censée nous représenter. Ce qui laisse à penser que leur rôle fut tout à fait téléguidé au mois de Février, il s'agissait de sauver le cul de Poroshenko et rien d'autre. C'était du service commandé.<br /> <br /> C'est en ce qui concerne la volonté de divers pays européens de rejoindre la Banque de Développement Asiatique que l'on peut voir les failles, pas dans l'attitude vis à vis de la Russie.<br /> <br /> Je serais dirigeant chinois, je rigolerais bien. Je suis persuadé qu'ils n'ont pas oublié le rôle du Royaume-Uni au siècle dernier. Ça doit être plaisant de voir le bourreau de jadis s'avancer et battre sa coulpe pour continuer à en croquer. Ils sont mignons les brittons, mais sur ce coup, ils montrent juste au monde entier qu'ils sont à poil, au point de trahir (car c'est une franche et claire trahison) la nation indispensable.<br /> <br /> Nation indispensable ou l'on peut dorénavant dénombrer au moins 4 sources de pouvoir concurrentielles. Et comme il y a de moins en moins à partager, ça promet une belle foire d'empoigne pour la suite. Il faudra aussi qu'ils expliquent ou ils vont trouver le pognon pour réaliser toutes les belles mesures bellicistes annoncées ces derniers temps.<br /> <br /> Je conclurai pour faire remonter la côte de Patrick auprès de Libé et du Ministère de l'Intérieur (c'est la même chose) qu'Obama aura réussi le prodige d'être à la fois le premier et le dernier président noir des des U.S of Abomination.<br /> <br /> Tchao<br /> <br /> (et PS, non, je ne suis pas un robot, faut préciser maintenant)
Répondre
E
Bonjour à tous,<br /> <br /> Dixit JC JUNCKER : IL NE PEUT Y AVOIR DE CHOIX DEMOCRATIQUE CONTRE LES TRAITES EUROPEENS...<br /> <br /> Que dire de plus ....sinon que tous cette engeance est folle
Répondre
B
La BCE vient de prêter 97,8 milliards d'euros aux banques privées européennes. Taux d'intérêt : 0,05 % ! <br /> <br /> En clair : les banques privées empruntent 97,8 milliards d'euros à 0,05 %, et ensuite elles prêtent de l'argent aux ménages en leur faisant payer un intérêt de 2,8 % !<br /> <br /> Pour les banques privées, l'argent est gratuit !<br /> <br /> Lisez bien la dernière phrase de l'article : « Aucune autre sanction n'est toutefois prévue, pas plus qu'un contrôle de l'usage réel de ces fonds. »<br /> <br /> Conclusion : les banques privées empruntent de l'argent à 0 %, et ensuite elles font ce qu'elles veulent avec cet argent !<br /> <br /> Le système actuel est un système de banquiers, fait par les banquiers, pour les banquiers, et destiné à enrichir les banquiers.<br /> <br /> Quant aux classes populaires et aux classes moyennes, elles continuent à s'appauvrir.<br /> <br /> Les banquiers, à la guillotine.<br /> <br /> Jeudi 19 mars 2015 :<br /> <br /> Gros appétit des banques européennes pour un nouveau prêt géant de la BCE.<br /> <br /> La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi avoir alloué 97,8 milliards d'euros à 143 banques européennes, beaucoup plus qu'attendu, dans le cadre de son troisième prêt de long terme (TLTRO). <br /> <br /> Les prêts TLTRO sont très bon marché : leur taux, initialement fixé à 0,15%, a été ramené en janvier à 0,05% pour accroitre leur attractivité. Ce qui revient à dire que les banques peuvent désormais s'endetter quasiment gratuitement via ce mécanisme. <br /> <br /> http://www.romandie.com/news/Gros-appetit-des-banques-europeennes-pour-un-nouveau-pret-geant-de-la-BCE_RP/576499.rom
Répondre
B
Aux Etats-Unis, la base monétaire était de 800 milliards de dollars en 2008. Depuis, elle a explosé. Aujourd'hui, elle est de 4500 milliards de dollars.<br /> <br /> Regardez le graphique 4 :<br /> <br /> http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=79791<br /> <br /> Aux Etats-Unis, cette création de monnaie par la banque centrale n'a pas du tout profité à l'économie réelle.<br /> <br /> Partout ailleurs, c'est pareil. Dernier exemple en date : la BCE vient juste d'annoncer qu'elle va injecter 1140 milliards d'euros supplémentaires dans le système !<br /> <br /> Malheureusement, aux Etats-Unis, au Japon, au Royaume-Uni, en zone euro, etc, la création de monnaie par les banques centrales ne profite pas à l'économie réelle. Elle ne profite qu'à la Bourse et aux dirigeants politiques.<br /> <br /> Les banques centrales injectent des centaines de milliards de liquidités, mais ces liquidités ne sont pas investies dans l'économie réelle. Elles sont investies dans :<br /> <br /> 1- les marchés actions. Conséquence : les Bourses montent, les Bourses battent leur record historique, et les actionnaires sont contents.<br /> <br /> 2- les obligations d'Etat. Conséquence : les taux des obligations d'Etat baissent, et les dirigeants politiques sont contents, car ils vont pouvoir continuer à emprunter des centaines de milliards.<br /> <br /> Conclusion numéro 1 : sans le vouloir, les banques centrales ont créé de gigantesques bulles boursières, partout dans le monde.<br /> <br /> Conclusion numéro 2 : sans le vouloir, les banques centrales ont créé de gigantesques bulles de dette publique, partout dans le monde.<br /> <br /> Hélas, une bulle ne peut pas gonfler jusqu'au ciel.<br /> <br /> Hélas, une bulle finit toujours par éclater.<br /> <br /> Le jour où ces gigantesques bulles boursières éclateront, le jour où ces gigantesques bulles de dette publique éclateront, nous vivrons une crise de type 1929, mais en plus violent.<br /> <br /> Jeudi 19 mars 2015 :<br /> <br /> L'OCDE redoute une nouvelle crise financière.<br /> <br /> En ce qui concerne les taux d'intérêt, « l'ampleur de la baisse allume un signal d'alarme », selon l'OCDE, qui craint un aveuglement des marchés, éblouis par les liquidités énormes qui affluent vers eux. <br /> <br /> « Une mauvaise estimation du risque a été au coeur de la précédente crise financière (de 2008) et il semble bien que ce phénomène ressurgisse aujourd'hui », s'inquiète l'OCDE. <br /> <br /> Le FMI s'inquiète également régulièrement « des prises de risque peut-être inconsidérées de nombreux investisseurs sur les marchés et de la valorisation très forte de certains actifs », ce qui pourrait provoquer de sévères corrections. Mais sa patronne Christine Lagarde se refuse jusqu'ici à parler de « bulle ».<br /> <br /> http://www.lepoint.fr/economie/la-perspective-d-une-nouvelle-crise-financiere-redoutee-par-l-ocde-18-03-2015-1913711_28.php
Répondre
F
Pour la Presse, on est d’accord.<br /> Même LEAP2020/GEAB le dit pour son billet de mars 2015 :<br /> <br /> "Observons un instant où en sont ces fameux outils du pouvoir du monde d’avant :<br /> . des médias en plein questionnement sur leur objectivité, leur professionnalisme, leur valeur ajoutée, etc., avec l’affaire Charlie Hebdo en événement emblématique de cette profonde remise en question. Le contraste entre des chefs de rédaction aux méthodes ultra-autoritaires soudain fiers de se badger « Je suis Charlie » ne manque pas d’interroger des classes entières de journalistes, mais aussi les citoyens, sur la liberté d’expression. Un débat sain sur le travail réalisé par les médias occidentaux sur l’Ukraine, par exemple, apparaît timidement. La question se pose quant à la pertinence de médias pyramidaux bien trop petits (problème de plomberie) pour pouvoir retraiter correctement l’immense complexité de la réalité d’un monde multipolaire, multiculturel, multilinguistique, etc. La question aussi de la légitimité de cette auto-proclamation comme « quatrième pouvoir » qui ressemble de plus en plus à une « usurpation de pouvoir », celle des citoyens qu’ils avaient en effet comme mission implicite de représenter avant Internet. Mais celui-ci est là, et désormais, si les médias ont un rôle à jouer, ce n’est certainement pas celui d’un quelconque exercice de quatrième pouvoir, mais bien celui, originel et incontournable, de contribuer à la bonne information du vrai quatrième pouvoir : les gens. La couverture de la crise ukrainienne a révélé la mise sous tutelle des médias par des intérêts divers, mais aucunement citoyens. Les dégâts pour cette profession sont considérables, lui imposant de persister en une officialisation de son virage propagandiste ou de se réinventer. Mais dans les deux cas, les médias auront bien du mal à servir de manière crédible le système d’avant."
Répondre