“economically non-viable”
25 Avril 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
L'investissement dans le fossile, selon un communiste mal repenti, la banque HSBC est, ou devient, “economically non-viable”.
Loin du bla-bla du changement climatique, la vérité en est que c'est une rupture technologique majeure, comme il y en eu tant depuis 1600, qui entraîne le changement de paradigme.
La production d'énergie est prix en étau, et broyée par des prix d'extraction qui augmente, et la paupérisation des agents de base, les ménages.
Elle avait d'abord atteint l'immobilier dans la crise 2007-2009, dont nous ne sommes toujours pas sortis, parce que le lotissement, ça nécessite des voitures, surtout dans le cas où ils sont construits n'importe où. Quand le carburant n'est pas cher, cela peut passer.
Quand il le devient, ça ne passe plus.
Les ménages, les plus fragiles, particulièrement la classe moyenne occidentale, fut touchée de plein fouet, aujourd'hui, ce sont les grandes entreprises qui révèlent leur fragilité : "the highest risk investments such as coal and oil".
On parle donc d'investissements spéculatifs pour le charbon et le pétrole...
Les investisseurs y restant risquent de se retrouver "dans le mauvais sens de l'histoire".
Sans doute, est on loin du compte. Pétrole et charbon ont sans doute de beaux jours devant eux, mais c'est la frénésie de production qui a du plomb dans l'aile.
Seul, 10 % de la production de charbon est employée de manière rationnelle. Les 90 % sont brûlés pour fabriquer de l'électricité.
Le pétrole, j'ai longuement parlé de ses usages non adéquats, qui ne pouvaient se justifier que par une abondance débridée. Après, beaucoup d'usages deviennent superflus.
On a donc commencé, dans le secteur de l'énergie, le "grand élagage", des usages stupides, farfelus et inutiles, parce que, comme je l'ai inlassablement répété, l'énergie la moins chère, c'est celle qu'on n'utilise pas, et celle qu'on utilise le doit être fait de manière rationnelle.
On voit ce qu'une légère inflexion vers le bas, la baisse de 1 % l'an des consommations d'énergie, et la très timide percée du renouvelable fait comme mal aux grandes entreprises, qui ne se sont pas gênées pour refiler l'austérité aux ménages.
En réalité, elles ont scié, par incompétence macro-économique totale, la branche sur laquelle elles sont assises.
Plus criant encore de bêtise, n'entend on pas les grandes compagnies pétrolières pester sentencieusement depuis des décennies, contre ce raffinage jamais rentable...
Comment feraient elles pour empocher les bénéfices avec un passage obligatoire et un goulôt d'étranglement non rentable ?
C'est d'ailleurs peut être là que Marx trouve son application, à un sujet qu'il n'avait même pas abordé. Ce qui a fait douter de son analyse, c'est que le gâteau énergétique a été croissant jusqu'au tournant 2005.
Avec un gâteau croissant, on trouve toujours à répartir mieux, surtout dans une ambiance très communiste d'après guerre.
Mais aujourd'hui, on entre dans une société très largement stagnante, ou plutôt, si les gains de croissance peuvent exister, si on ne les contrarie pas, seront très limités : 0.2 par an, ce qui reste considérable et correspond à ce qui était pré-existant à la révolution industrielle, et non plus les 1.5 % espérés, et à contrario, les 6 % des 30 glorieuses.
Le seul problème, c'est d'annoncer et de gérer la grande stagnation, et de faire accepter à des gens qui boivent le Samorgon, de ne plus boire qu'un verre de vin, très largement coupé d'eau...
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