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Energie : entre pétrole et nucléaire...

22 Avril 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

Vous savez à quoi on reconnait qu'on est devenu un vieux con ? C'est qu'il n'a pas compris que les mécanismes antérieurs ne répondent plus de la même façon.
Prenons le pétrole. Après 1973, toute baisse du prix était une aubaine, ou regardée comme telle, et toute hausse vue comme nuisible.

Mais la dernière hausse, depuis 2000, a été trop longue pour ne pas marquer durablement, même s'il y a eu baisse en 2009. Elle a été trop mal amortie.

Le surplus de production, apporté par le pétrole de schiste et lui seul, et l'asthénie globale de la demande, y compris dans un pays comme la Chine, a provoqué une dégringolade des prix, ceux-ci étant liés à des quantités marginales qui impactent la totalité de la production.

Il est clair que les subventions au fossile, alliés au plus de 762 milliards d'investissements dans le pétrole (classique, prévus en 2015) en termes annuels, alliés au plus de 700 milliards (annuels) dans le pétrole de schiste seront lourds à porter.
En un mot, on a certainement atteint le seuil où le secteur économique n'est plus rentable, et déclenche de manière quasi-automatique, des politiques individuelles ou collectives, de restrictions.

Si les Yankees ont pu penser que la "crise était fini", et que leur SUV, qui ne font plus "QUE" 9.3 litres au cent, sont une adaptation suffisante, ils vont vite être déçus.

Compagnies et états risquent désormais de consommer à une allure effarante leurs revenus du pétrole, ainsi que leurs stocks accumulés de dollars.

C'est déjà une réalité tangible chez la plupart des producteurs, et finalement, l'occasion a été saisie au vol au Kremlin, de désintoxiquer son économie de sa rente pétrolière, énergétique et minière, poursuivant ainsi une vraie politique de développement de long terme, commencée chez les tsars, nettement accentuée sous Staline, et qu'on cherche à faire arriver à maturité aujourd'hui.

Ce que le FMI n'a pas compris, c'est que le pétrole, et sa baisse, loin de relancer l'investissement, le ralentisse, pour la raison que c'était largement lui, l'investissement.

En France, et dans le monde, c'est la filière EPR qui a du plomb dans l'aile, et qui plus est, pourrait plomber définitivement le nucléaire.

Les surcoûts sont importants partout, et en Finlande, il y a aussi asthénie de la demande. Gros consommateur d'électricité, le secteur bois y est en crise : "L'EPR basé à Olkiluoto pourrait être abandonné. " Avec la Chine, on était au bord, semble t'il, de l'incident diplomatique...

Bien entendu, le clou sur le cercueil, c'est que partout dans le monde, désormais, on sait que 100 % d'électricité renouvelable, ce n'est plus de l'ordre du rêve, mais un fait.

Même EDF dit des mots qui fâchent, ou plutôt, ne dit plus certains mots. Et parle de transition, sans parler de nucléaire. Le noyau nucléaire, risque fort, de se retrouver au strict noyau nucléaire, et y aurait il chez les supercadres d'EDF la volonté de conserver leurs rentes, en se coupant une main, tout en se disant, que finalement, là n'est pas le plus important ?

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