La tempête parfaite ou l'oeil du cyclone...
Pour parler clair, nous sommes en train de passer dans l'oeil du cyclone, mais visiblement, le dit cyclone qui est d'une force égale à l'entrée, et à la sortie.
D'abord les lois qui se veulent terribles, notamment celle de Valls sur l'anitracisme et l'antisémitisme, vont très vite se montrer très contreproductives.
On peut les qualifier de lois terroristes, car comme les lois staliniennes ou de la période révolutionnaires, les délits d'opinions seront prétextes à répression. Parce que le système économique ne tient plus debout.
Et les pires lois terroristes, il faut avoir de la maestria pour les manier. Il faut être Staline. C'est à dire, dans le système de pouvoir, se situer à l'extrême centre, pour pouvoir s'allier aux autres factions, et faire porter la responsabilité de la terreur à d'autres, pour soi, endosser la sympathie d'avoir arrêté la terreur.
C'est Staline qui écrit sur le vertige du succès, que les paysans incorporés au Kholkozes s'arrachent, et qui purge lui-même Iejov. Et réhabilite pas mal de ses victimes, aussitôt après...
Cela dénote une hantise du pouvoir ; celui que le front intérieur ne tienne pas. Et il n'a pas tort.
J'ai lu, ici et là, (je ne me rappelle plus les sites, si vous pouvez les trouver), que l'empire américain avait encore de beaux jours devant lui.
- Sa force militaire était intact,
- sa force économique sans égale,
son emprise idéologique sans faille.
Sa force militaire est désormais ridicule. 60 000 hommes de troupes combattantes. Sa marine est faite pour 1943, et ne survivrait sans doute pas à un conflit généralisée d'une semaine, son aviation attend un JSF, qui ne viendra jamais, mais qui met au rencart, le vieux matériel de 40 ans d'âge, qui fonctionnait encore correctement.
Cela ne sert plus, visiblement, qu'à impressionner des états lilliputiens, mais sans arriver à les contrôler.
Perdre contre les vietnamiens étaient encore honorable. Le Nord Vietnam était soutenu par les appareils militaires chinois et soviétiques, l'armée nord vietnamienne, structurée, possédait 700 000 hommes, le FNL presque 200 000. Si la guerre fut un moment gagnable, c'est après l'offensive du têt, en 1968. Les massacres commis par les communistes, l'échec de l'offensive, tarir le recrutement au Sud Vietnam, qui lui, n'eût un temps, plus de problèmes de recrutements, renonçant même un temps, à appliquer la conscription.
En 1972, 1 800 000 personnes étaient mobilisées au SVN, ce qui représentait 10 % de la population. Une mobilisation générale. 900 000 miliciens de villages, 300 000 soldats d'élites et 600 000 soldats de seconde classe.
Mais c'est l'état major vietnamien qui se révéla déficient. Les miliciens n'étaient pas utilisés ou peu, à faire ce qu'ils auraient du faire : garder le terrain, ce sont les troupes de chocs qui le firent, les troupes plus médiocres ne furent jamais mises au niveau, et il arriva au reste ce qu'il arrive souvent en Asie : les familles s'installèrent au milieu des troupes, désormais statiques, et en 1975, les troupes d'élites n'étaient que des cohues invraisemblables. Quand le congrès US décida qu'ils coutaient trop chers, on coupa les vivres, à moitié, et on connait la suite.
Les troupes d'élites s'enfuirent, et entamèrent la manoeuvre de dissolution, les miliciens villageois résistèrent dans la mesure du possible, c'est à dire peu de temps, les autres montèrent au front avec peu d'intention de s'y faire tuer...
Depuis, on nous dit qu'il n'y a pas eu de déroute. En réalité, c'est pire. La débandade en Irak et en Afghanistan, si elle ne ressemble pas à la chute de Saïgon, est bien pire. Là, les adversaires sont peu structurés, peu nombreux, assez mal armés et n'ont même pas tenté de prendre l'offensive. Ils se sont contentés de pourrir le quotidien, en attendant qu'ils se lassent.
Les appareils militaires arabes ne sont pas forcément efficients, et c'est même rares, mais les hommes ont alliés courage, imagination et inventivité. De chaque faiblesse, ils ont fait une force.
La crise yemenite en est le paroxysme, elle est à la foi, 1965 et 1975. En 1965, l'intervention militaire directe eut lieu, parce que la précédente faite de forces spéciales et entrainement de troupes avait complétement foiré. Les instructeurs américains se débinaient en hélicoptères, chaque fois qu'une de leur base où ils formaient des soldats viet était prise d'assaut ou infiltrée par les communistes, ou plus exactement, l'infiltration communiste y avait atteint une telle taille qu'elle pouvait y tenter sa chance.
1975, parce qu'ils sont partis comme les forces spéciales précédentes, en emportant l'ambassade. Cette fois, ils n'ont même pas essayé l'intervention au sol, et même pas essayé de bombardé avec leur maitrise navale. En douteraient ils ? Oui. Indubitablement. Le système Aegis neutralisé en mer Noire a impressionné, et fait démissionner 27 marins sur le navire concerné, dès qu'atteint le premier port...
Ils ne sont, militairement désormais, que l'ombre d'une force militaire. Oui, ils peuvent bombarder des petits pays désarmés, mais en Ukraine, ils n'ont même pas essayé.
Là où ils sont installés, la corruption engendrée par les américains fait le reste.
L'empire américain aux amériques se limite de plus en plus à un couple avec la Canada. Quand à l'emprise idéologique, si elle est réelle, la difficulté qu'ont à gérer des élites inféodés leur échec économique de plus en plus patent les rend illusoires.
Le grand argument de l'occident, son efficience, n'est plus de mises, ce n'est qu'un leurre. Quand au dernier, des derniers avantages, le dollar, il est tellement fabriqué à cette heure.
Le 1 dollar de 1913 est devenu le 100 dollars d'aujourd'hui. Et 100 dollars aujourd'hui, ce n'est rien.
Donc, l'empire et ses laquais, en difficulté à l'extérieur; sont aussi en difficulté à l'intérieur, et le durcissement "vallsien", totalement farfelu, inutile, voire nuisible.
Les saoudiens voulaient une guerre facile contre le Yemen. Visiblement, ça ne se déroule pas comme prévu.
Mais, là aussi, on est dans la narrative. La tempête s'avère parfaite. La production de pétrole décline, et la baisse des prix peut s'analyser comme l'acceptation, après le déni, la colère, le marchandage et la dépression. On abandonne les dépenses d'investissements, et il existe un léger décalage entre cette baisse des dépenses, et l'impact futur. Pendant quelques mois, les prix vont baisser, avant qu'on s'aperçoive qu'ils vont ré -augmenter, et que là, on risque vraiment de passer au stade "pénurie physique".