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Crise Grecque : dans la dernière ligne droite...

29 Juin 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

On avait beaucoup glosé sur le reniement de Syriza et de Tsipras, qu'on sentait venir, qui était là, et qui était celui "du bon sens".

Patatra, il apparaît désormais que Tsipras a surtout manoeuvré, et cela, dès son élection. Pourquoi faire ? Pour lutter, finalement, contre des idées reçues, et parce qu'il en était, lui même intoxiqué.

La propagande européiste a vraiment bien fonctionné.

"L'Europe, c'est la paix", nous a t'on chanté sur l'air des lampions. En réalité, ce qui a rendu les peuples pacifiste, c'est de faire la guerre totalement, et de la perdre totalement. Nous n'avons pas manqué de sauvages en Europe, à commencer par les Suisses et les Suédois (les "goths", de Voltaire), aujourd'hui si polis, et dont hier, le nom était synonymes d'horreurs, d'abominations, de tueries, de pillages et de viols...

La confédération helvétique a cessé d'être belliqueuse après le carnage de Marignan, et ses 20 000 morts (sur pas même 500 000 habitants), les Suédois, après la guerre du Nord, et ses 250 000 tués (sur 2 500 000 habitants), et les scènes connus de la fin de guerre : la levée en masse de tous ceux qui restent, avec les armes qui restent, et les dernières batailles menées par une poignée de soldats, composées de vieillards et d'enfants.

Les allemands, eux, sont devenus pacifistes après leurs pertes énormes, en hommes et en dignité, de la seconde guerre mondiale. Franco, lui, pour se maintenir a su très habilement jouer de la peur du retour de la guerre civile, pendant que la croissance économique lui donnait un souffle.

Bien entendu, c'est bien de "l'Europe de la paix" qu'est venu la guerre au Kosovo, en Yougoslavie, dans le Donbass, et en Syrie.

L'UE n'a éteint que des conflits à l'ouest du continent, qui étaient déjà éteint en 1919. Les candidats turcs à l'Europe font la guerre en Syrie, le gouvernement polonais a envoyé ses tireurs sur la place Maïdan, et les mercenaires polonais n'ont pas manqué dans le Donbass.

L'Europe, la paix ? Seul un débile mental peut le prétendre. Et encore, ma liste n'est pas exhaustive.

L'Europe, la prospérité avec l'Euro ? Depuis la fin de l'écrasement totalitaire du continent par l'empire romain, les monnaies "uniques" et "éternelles" s'y sont succédées (Besant, denier, sou, florin, real, etc ... Liste, bien entendu, non exhaustive). Elles se sont toutes effondrées. Pour rappeler la plus récente, parlons du franc-or et de l'union latine(19° siècle), qui s'était généralisé à une bonne part du continent. Avant de capoter, elle aussi, et dont la Grèce, -déjà- se mordit très vite les doigts d'y avoir adhéré.

Quand à la peur de voir s'évaporer l'épargne avec l'euro, c'est le contraire qu'il faut craindre. C'est l'euro qui a provoqué l'évaporation de l'épargne, et c'est l'euro, non pas la source de la prospérité, mais la source de tous nos malheurs économiques.
L'euro, c'est le diable, et non pas un ange. C'est l'enfer qui descend sur terre, et non le paradis, la guerre qui pointe son museau à l'horizon, et non la paix pour mille ans.

Certains nous disent que l'option du referendum est inapplicable. Le peuple est dit souverain, et c'est au contraire, seulement lui qui peut décider, pour le meilleur ou pour le pire. Et si le oui l'emportait, il est clair que la Grèce aura tôt fait de devenir la Syrie. La dette grecque est une fiction depuis des années, comme toutes les autres, d'ailleurs.

Le gros de l'épargne grecque sera garanti, il suffit d'imprimer de nouveaux billets, et avec la désaffection des touristes pour la Tunisie, en particulier, et le monde arabe en général, joint à une cht'ite dévaluation, il y a lieu de penser que l'économie grecque redémarrera du tonnerre de dieu, d'autant plus que la dévaluation entraînera, mécaniquement, un afflux des capitaux que les grecs ont placé à l'étranger.
D'ailleurs, je leur conseillerais de les ramener fissa, tant qu'existe un euro...

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L
A propos de la Syrie, l'Iran avait promis une surprise de ce côté-ci du front. Voilà, c'est fait !<br /> https://strategika51.wordpress.com/2015/06/30/syrie-larmee-syrienne-defait-larmee-des-douze-singes-a-deraa/<br /> Cela et les déclarations récentes d'inconditionnalité de Poutine concernant son soutien à Hassad, me donne à penser qu'une nouvelle donne est en cours dans cette guerre, là où les tenants de l'empire se réjouissaient déjà d'une victoire promise -par neuneus takfiristes interposés- alors qu'ils semblent s'embourber dramatiquement avec leurs autres alliés neuneux en Ukraine.<br /> Je me demande aussi si le but vicieux d'Hassad n'est pas précisément d'attirer la Turquie (ou plutôt Erdogan) dans son projet de créer une zone tampon à la frontière turque, lequel pourrait s'avérer être mortel pour elle.<br /> Coincée entre des kurdes qui semblent fort capables de contenir l'armée islamiste, une armée syrienne qui fait le hérisson pour mieux se renforcer, et des alliés islamistes inavouables de prévisibilité hautement douteuse, il faudra la tenir, cette zone !
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E
Bonjour à tous,<br /> <br /> Chapeau les grecs, il fallait le faire...<br /> <br /> Cela change de notre nabot 1er qui s'est littéralement essuyé sur le non du référendum de 2005...<br /> <br /> C'est le véritable avantage des crises, c'est un grand révélateur :<br /> <br /> L'Europe, c'est la paix : bien vu Patrick, Ukraine, Kosovo... et puis Lybie<br /> <br /> L'Europe, c'est la démocratie : mais bon, pas de référendum...<br /> <br /> La Grèce doit payer mais pas l'Ukraine ...<br /> <br /> En fait, je serais tenter de dire vivement la suite pour voir la tête des Eurocrates, Europathes ...
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S
Bravo !! Tout est dit.
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