Nucléaire : l'argument économique s'effondre...
25 Juin 2015 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
L'argument économique du bien fondé du nucléaire s'effondre. Le nucléaire, c'est cher, les entreprises du secteur sont plombées par leurs dettes et leurs besoins d'investissements, sans compter les danseuses qu'ils ont entretenues pendant des années.
Les rentes d'EDF se sont envolées chez les actionnaires, et dans des miroirs aux alouettes, dans les amériques, latines (Mexique, Argentine, Brésil), dont ils sont revenus penauds, mais pas guéris de balancer du fric, dans des trous sans fonds, comme les USA ou la Grande Bretagne.
L'industrie du nucléaire se rétracte dans le monde, et si quelques centrales sont en construction, l'effort, c'est le renouvelable.
Et ce ne sera que lui. Le prix du solaire photovoltaïque s'est effondré, en en faisant la source la plus compétitive qui soit, et s'effondrera encore plus, le solaire thermique est opérationnel depuis belle lurette, l'éolien est mature.
Mais, le plus intéressant, je le lisais sur un site où l'on apprend à fabriquer les éoliennes de particuliers.
Ce site indiquait, que, vue leur taille, elles ne seraient jamais rentables. Mais la manière de voir le problème, est, à mon avis, totalement erronnée.
En effet, cela voudrait dire qu'on est en possibilité éternelle d'être toujours et totalement approvisionné à un coût vraisemblable.
Je doute fort de cette possibilité, mais je subodore le retour d'une économie à l'ancienne. A l'image de ces paysans de Haute Loire, qui remontaient sur leurs toits après chaque hiver, pour remonter les lauzes descendantes... Les lauzes, c'est lourd, et ça descend. Surtout avec la neige et la mousse.
Même une éolienne de particulier peut être rentable, à la seule condition de la connaître, de l'avoir fabriquer soi-même, savoir fabriquer les pièces, et faire la maintenance. Quand à certaines réflexions, sur les pièces usées au bout de deux mois, je leur dirait, bienvenu au club de la maintenance, où l'on apprend, que dans les pièces, ce qui coûte cher, c'est la matière dont elles sont faites. Plus elles sont adaptées et résistantes, plus elles coûtent et durent. Dans la production d'acier, je dirais qu'au minimum 95 % n'intéressent même pas le sidérurgiste, mais que la marge se fait sur le mouton à 5 pattes, et les qualités supérieures. Mais on peut fonctionner facilement, avec des pièces d'usure bon marché. Il suffit de les changer, et de savoir qu'il faut les changer, et au bout d'un certain temps, on les change plus vite que son ombre.
C'est le retour à une économie soviétoïde, où il fallait faire de l'entretien, quand on avait pas la qualité. Mais certainement pas, faire-faire l'entretien.
En cas de collapsus, de plus en plus probable, à la vue des événements grecques, on peut s'attendre à un effondrement complet des disponibilités en énergie, dont l'énergie électrique. Le bon côté des choses étant que les usages aberrants, "modernes", seront les premiers affectés.
Les compagnies d'électricité européennes sont en coquetterie avec l'économie. Elles sont toutes en mauvaise santé, sans exception, et ce, pour une simple baisse de la consommation électrique de 3300 TWh à 3100...
On dit qu'aucune crise n'a eu lieu en 2014 ? c'est peut être les chiffres officiels, mais peut être pas la réalité. En tout cas, l'austérité est bien là, et si l'on saigne les ménages, il ne faut pas s'attendre à ce qu'ils fassent la fête. Ils s'adaptent. Pour le moment en réduisant, et après, en produisant eux-mêmes le nécessaire...
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 2320 Politique
- 1954 Energie
- 1873 Actualités
- 1472 Economie
- 605 Chronique de l'effondrement
- 447 Immobilier
- 289 transport aérien
- 133 transport terrestre
- 112 pandémie
- 109 Polémique
- 106 politique
- 92 transport maritime
- 74 energie
- 60 economie
- 37 Faits divers