la fin des cornucopiens...
Chez les picquistes (les convaincus du pic oil), les "autres", sont appelés cornucopiens, ou les croyants de la croissance éternelle, avec une corne d'abondance infinie.
Il est de plus en plus évident que nous vivons la période finale. Celle où l'affreuse vérité se fera jour. Nous sommes entrés, il y a bien longtemps, déjà, dans la "grande contraction" qui fut masquée, un temps, par la magouille statistique, et que celle-ci n'arrive plus à dissimuler sous le tapis.
Enron avait une "comptabilité imaginative", et nos comptabilités nationales sont tout aussi imaginatives. Mais à l'heure où les bonnes âmes nous prêchent "l'accueil des autres", chez nous, "les riches", il faut remettre les pendules à l'heure.
1973 fut la véritable rupture, s'aggravant d'années en années. Avec des répits, mais avec des laissés pour compte en nombre toujours plus importants, mais culpabilisés.
20 % de la population européenne est endettée. 40 % n'a pas un rond. C'est à dire que 60 % n'auraient même pas les moyens de se payer le ticket sur un canot turc en partance pour la Grèce. Pour arriver où ? Dans un endroit où se posent les mêmes questions de plafonnement des énergies fossiles, qui vont se changer en baisse de la production des dites énergies fossiles.
Et là deviendra clair pour tout le monde, qu'il y a du monde en trop sur terre. Combien peut on nourrir de personne sans pétrole ? 1.5 ou 2 milliards, encore faudrait il que ce chiffre soit constitués de personnes capables de le faire. Il y a 100 ans, ou 200, la plupart étaient capables de faire pousser quelque chose, de s'en nourrir, et faire quelque chose de ses dix doigts. La plupart des réfugiés syriens sont des gens riches, bien intégrés, c'est à dire aussi adaptés que les européens à survivre. C'est à dire, très mal. Pour les autres, ils ne sont adaptés ni au monde d'avant, ni à ce monde.
Les européens de l'est ayant déjà vécu un effondrement sont les plus dur. Pas question d'accueillir qui que ce soit.
Il faut dire que la fin du bloc de l'est a été un mouroir, où des millions de personnes ont péri. En occident, on a encore confiance, par effet de propagande, dans le système. On ne croit pas à la fin de la croissance. Ce n'est qu'un accroc, et tout devrait revenir à la normale, au moins pour les vieux et les fonctionnaires. Les jeunes, les ouvriers, et les employés sont massivement, désormais, au FN.
"nous retournons au Moyen Âge, et nous le faisons à la dure parce qu’il n’y a juste pas assez pour tout le monde, et les populations en augmentation dans le monde se battront pour ce qui reste. "
Le bal a d'ailleurs, déjà commencé dans bien des endroits. Et les réfugiés ne sont qu'un épiphénomène. Les journaux pravda titrent que les "européens échouent à s'entendre". il faudrait donc que ceux qui ont encore une once -petite- d'intelligence, s'alignent sur les plus cons ? Car, vu les démêlés des européens de l'est avec la Russie, on ne peut pas parler d'une intelligence folle ou même basique.
Mais, la plupart, où la totalité des dirigeants européens pensent que l'économie ce sont des mécanismes abscons. En réalité, ce n'est pas ça. l'économie, c'est la transformation de l'énergie. Point. Quand il n'y en plus assez, c'est le grand élagage, à la soviétique-elstine de la grande transition, qui s'est soldée par une baisse -forte- de la population, doublée d'une baisse, forte aussi, de la consommation énergétique.
Comme je l'ai déjà dit, on a laissé passer du temps, depuis 1973, sans faire grand chose. On pourra encore avoir un peu de temps, pour éviter le drame. En élaguant les branches inutiles à la tronçonneuse.
Pendant l'entre deux guerre, on parlait de différences entre les nations "having", et les nations "having not". Les "having", veulent avoir de bons sentiments pour les migrants (mais pas pour les employés, ouvriers, jeunes, chômeurs, qui "veulent pas travailler"), et les "having not", eux, sont déjà au FN. Sans doute, la baisse des dispositions en énergie fossile est, pour ce parti, et les partis protestataires européens, un tapis roulant qui les amène au pouvoir.
Les dirigeants actuels sont des Will E Coyot, poursuivant le bip-bip, et tellement affairés à le faire, qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils sont dans le vide.
La totalité des analystes américains pensent que la Chine ment sur sa croissance. Mais sans doute, ne vont ils pas au bout de leur logique. 0 % de croissance de la consommation d'énergie, +7.5 de croissance, c'est impossible. Avec la meilleur volonté du monde, c'est 1 %. Pas plus. Encore, faudrait il ne pas bâtir des trucs et des machins, totalement inutiles.
Mais, en ce qui concerne les réfugiés, le retour sur terre se fait très rapidement. L'Allemagne, après avoir provoqué l'afflux, ferme sa frontière. Elle veut bien en refiler aux autres, mais ni les migrants, ni les pays qui devraient les accueillir ne semblent les intéresser.
Cette question des migrants va être un détonateur, et les dirigeants sont vite s'apercevoir que les lauriers médiatiques, et ce que pensent les électeurs, ce n'est pas la même chose. En plus, les manifestants, ce sont quelques uns bruyants, mais la majorité, c'est sans doute une masse à l'hostilité silencieuse. Et l'hostilité silencieuse, c'est très dangereux. Le type qui gueule ne fait rien. Le type qui se tait et serre les poings, lui, est prêt à passer à l'acte.
Les bonnes âmes sont des incultes. Parce que, eux, sont épargnés par la baisse des disponibilités des énergies fossiles, ils s'imaginent que c'est la généralité, et ne veulent pas voir la misère, même chez eux.
Quand j'ai commencé à écrire sur l'énergie, que j'ai fait le rapport avec la crise immobilière et financière, on m'a dit que j'exagérais, et que les banques n'avaient perdus que quelques centaines de millions. Ce n'était pas ça. L'économie réelle, celle basée sur des trucs, avait commencé à se rétracter.