"Con"-seillers Américains...

Il y a quelque chose de sempiternel, parmi les prestations, en dessous de tout, des conseillers américains.

Médiocres pendant la seconde guerre mondiale, y compris pour leur propre armée, son seul succès à son actif est la formation d'une armée chinoise de 300 000 hommes, en gros, la seule armée chinoise nationaliste qui valut quelques chose. Mais, pour une armée de 10 millions d'hommes, c'était peu.

Depuis, cela a été la succession de débandades des armées "formées", par les américains, et cela commença au Viet Nam. Pour ce qui est de la Corée, l'armée sud coréenne, pendant ce conflit, brilla surtout par son absence.

En gros, quand les américains touchent quelque chose, ils le rendent mauvais, ou inexistant. Et quand, par hasard ils réussissent, c'est "à l'insu de leur plein gré".

Ils submergent d'armes des "amis", et ils auraient du être instruit de ce que cela faisait. En Chine, lors de la seconde guerre mondiale, cela pourrit complétement le camp nationaliste, où la corruption et la concussion régnant déjà à l'état endémique, atteignit des sommets...

Le simple troufion, lui, recevait 3 cartouches par mois...

Autre exemple au Viet Nam, sempiternellement, aussi, 15 % de l'armement livré, atterrissait directement chez les Viet Cong, dépassant le rendement de la piste Hô Chi Minh, qu'ils bombardaient copieusement tous les jours.

Les troupes formées, elles, étaient une variante entre la débandade, le ralliement à l'ennemi en cours d'opération, et, pour les plus courageux ou motivés, être complétement paumés sur le champ de bataille...

Dernier exemple en Géorgie, et la piètre prestation de ces gens, avec l'écrasement d'une position qu'ils écrasèrent et atteignirent après une longue marche épuisante. Seulement, à ce moment, les irréguliers Ossètes, une fois accroché l'ennemi, avait déguerpi vite fait. On retrouve ici le champ de bataille de Normandie, où l'ennemi n'avait pas le bon goût de rester en place...

D'ailleurs, au Vient Nam, les pertes Viet Cong au combat étaient assez faibles, du moins, jusqu'à ce que le FNL prennent l'offensive lors du Têt. Si celle-ci fut un désastre militaire, et vit l'élimination du Viet Cong de la donne (mais aussi, leur remplacement sur le terrain, par des Nord Vietnamiens, ce qui, militairement, se transformât en pat)), politiquement, elle fut une victoire, et Lyndon Johnson qui chantait la victoire depuis 3 ans, ne se représentât même pas...

Mais le désastre ne se limite pas à ça, et revient, aussi, sempiternellement. Les civils, seules vraies victimes, sont copieusement bombardés et tués, ce qui transforme, partout, au VN, en Irak, en Afghanistan, mais aussi en Colombie, des gens au départ neutre, prudents ou indifférents, en ennemi.

La Colombie est un exemple éclairant. Les paramilitaires massacrent sans répit les civils, mais comme il y a toujours des gens qui échappent aux massacres parce qu'ils ne sont pas là, ou ont de la chance, ils gagnent les maquis, régulièrement alimentés par la répression, où, en réalité, ils risquent beaucoup moins qu'à rester dans la légalité et dans des villes ou villages, où les paramilitaires, payés au rendement, peuvent venir les tuer à loisir. Dans les mauvaises passes, ils contrôlent 1/3 du territoire, dans les bonnes, les 2/3. Le trafic de drogue qui les enrichit considérablement, finit par faire imploser leurs mouvements, mais, le train-train se répétant, le gouvernement colombien a tôt fait de repeupler les maquis... Et c'est comme ça depuis 1948.

Ils préparent leurs "amis", à un seul type de guerre, et au Viet Nam, notamment, ils firent rapidement oublier aux Sud Vietnamiens, leur expérience de la guerre d'Indochine (de 1945 à 1954), parce que ce qu'ils avaient appris, c'étaient les français qui leur avaient appris...

Ils réussirent donc à faire d'une armée, qui avait une valeur militaire indéniable, un ramassis de gens qui se demandaient ce qu'ils foutaient là (je suis rentré, c'était chauffé ?).

Comments

[La Gaule]

Ce qui ressort pour moi le plus de l'article du Saker -cela est d'ailleurs dit explicitement au début de l'un des paragraphes- est que l'immensité des moyens mis en œuvre pour leur force militaire par les américains ne visait en fait qu'à créer une non moins immense FORCE DE POLICE.
Ce n'est pas pour rien qu'à chaque intervention des USA à l'extérieur ces dernières décennies l'on nous a outre gavé de l'expression ''opération de police internationale''. J'ai d'ailleurs toujours considéré que la première du genre avait été le débarquement allié en Normandie -opération de police simplement en regard des pertes si l'on compare avec la véritable guerre dévoreuse d'homme qui faisait rage sur le front de l'est depuis des années.
La manière dont les colonnes de chars américains ont investi l'Irak en 2003 évoque furieusement la montée à la manif de n'importe quelle procession de fourgons de gendarmes dans un pays moderne. Ils étaient chez eux et ils étaient simplement venus remettre de l'ordre.
La raison aussi pour laquelle l'alternative ou le dilemme guerre aux civils / guerre aux militaires ne se pose pas eux puisque le combattant en face est aussi forcément un civil. Sinon, cela ne servirait à rien d'aller leur faire la police à tous ces fauteurs de troubles !
Cette stratégie -laquelle est plutôt un état d'esprit pervers- peut fonctionner s'il y a le puits sans fond de la masse monétaire derrière, et tant que l'opération de police ne cède pas la place à la guerre d'usure, la vraie guerre -on l'a bien vu en Irak où les gendarmes internationaux au bout du compte ont été obligés de décamper.
Force est de constater en tout cas que cette stratégie comportementale a été inculquée à tous les alliés des américains et avec des résultats toujours plus piteux au fil du temps. Face aux gens du Donbass par exemple, les forces ukrainiennes ont fait comme leur modèle leur avait appris et avec la même foi dans leur ''bon'' droit et leur toute puissance. Ils sont eux-aussi montés à la manif avec les chars et en prenant l'autoroute.
Problème pour elles, les gens d'en face ont immédiatement retrouvé de vieux réflexes qui étaient des réflexes de guerre. Les gendarmes sont alors redevenus ce que tout gendarme devient face à un guerrier armé : un lapin (je me souviens ainsi de ''l'assaut'' de nos gendarmes contre les barricades des extrémistes pro-français surarmés à Alger en 1960 : un carnage de lapins!).
Pour les américains aujourd'hui face aux russes et leurs alliés, le problème est soit de faire la police soit de faire la guerre à ces intrus, ce qui est vite vu compte tenu de la qualité des belligérants. Pire pour l'image de marque : avoir l'air de continuer de faire la police, avec un armement dantesque, mais à côté de gens qui eux font manifestement la guerre aux fauteurs de terreur. Même un Spielberg à Hollywood avec voucher plein crédit ne pourra réparer un truc pareil aux yeux de la jeunesse abrutie occidentale.
Que vont donc faire désormais les américains et leurs alliés avec leur énorme force de police internationale ? Il n'y a pas beaucoup d'alternative à se replier sur leur pré carré, soit en dehors de l'échiquier sur lequel Poutine manœuvre comme un grand maître pour venir les enquiquiner. Ce qu'ils recommencent à faire en Amérique du sud (voir le ''rapprochement '' américano-brésilien) et qu'ils n'ont plus qu'à parachever en Europe, là où il subsiste encore beaucoup de manifestants potentiels contrevenants à mâter.
Je rejoins ce que j'ai déjà dit ici. Ce sont nous les européens, et en particuliers nous, les français, qui allons être aux premières loges de la débâcle annoncée américaine. Et ce sont nous qui maintenant allons morfler, que cela plaise ou non à nos rêves indestructibles de paix, d'amour, de loisirs et de vacances. La POLICE en a encore pleinement les moyens.

[Phil du 06]

Tiens ceux là préfèrent ne pas prendre des bombes sur la tête. Cela fait 700 personnes de moins à affronter dans le sud. C'est moins sexy lorsque l'on risque sa peau et que l'on n'a plus les personnes de la CIA derrière soi.

http://fr.sputniknews.com/international/20151003/1018577790/syrie-russes-opposition-terroristes-us.html

Dans le même temps, ces derniers jours, plus de 450 combattants syriens et 250 citoyens recherchés par le gouvernement ont décidé de déposer les armes et à revenir à une vie paisible dans la province de Deraa (sud). D'après l'agence arabe syrienne d'informations Sana, dans le cadre du programme national de réconciliation, les combattants s'étant rendus avaient sur eux des fusils d'assaut, des mitrailleuses et des fusils de précision.