La loi d'Airain...
"L'énergie bon marché permet la croissance, mais seulement lorsque cette énergie est bon marché parce qu'elle est abondante... Lorsqu'elle est bon marché parce que les consommateurs potentiels n'ont plus les moyens de payer, c'est un autre cas de figure...".
Sans compter, bien sûr, l'effondrement provoqué chez les producteurs d'or noir, qui étaient devenus, ces 15 dernières années, de gros consommateurs de produits industriels.
Encore faut il nuancer. Les russes diversifient. Les saoudiens font la guerre.
Mais, c'est aussi, un monde d'avant. Et un monde d'après.
On a vu les inondations dans le sud ce Week End, avec un bilan d'une vingtaine de morts. Il fallait que le chef de l'état soit là, pour éviter de constater la béance de l'état. Mais il est criant. Aux siècles précédents, les villages méditerranéens étaient perchés. Maintenant, toute la plaine est bâtie. Il apparait, pourtant, que l'eau préfère les creux, que les bosses. (Enfin, je dis ça comme ça, à moins que ça ait changé...).
Mais enfin, passons. Petite parenthèse, la majorité des victimes, ce sont principalement des personnes au moins d'âge mûr. Une seule à la trentaine. Visiblement, on ne considérait pas ces pertes comme importantes, et les assurances paieront pour reconstruire, au contraire des siècles passés et avant la loi sur les catastrophes naturelles, dite, loi de la stupidité et de l'incompétence maximum.
Faites n'importe quoi, les assurances paieront. Enfin, du moins, tant qu'elles existent encore. Après, je laisse imaginer un état désargenté, et des compagnies d'assurances qui ont tirées le rideau. Cela doit d'ailleurs être intéressant de voir l'état réel de leurs comptes, car, avec des placement à 0 %,
Recours à la solidarité ? Je trouve que la solidarité, on y recours bien assez. Depuis la loi sur les catastrophes naturelles, on a bien trop payé. Des personnes ont été victimes de catastrophes, certaines quasiment chaque année. Et on paye bien trop, pour faire des routes XXXXXXL et encager des ruisseaux. Les dits ruisseaux, d'ailleurs, ont tôt fait de reprendre leurs places.
De même, il est curieux de voir toutes ces personnes, justement d'âge mûr, se précipiter pour sauver sainte bagnole, au risque de leur vie. Ils sont pas au courant qu'ils ont une assurance ? Et que la chose prioritaire est de faire -tant qu'elles existent-, un choix d'un contrat adapté...
Donc, pour en revenir à nos moutons, il faut noter, que, dans une société qui ne va pas manquer de s'affaisser, la nature va reprendre ses droits, comme à la fin de la période romaine. Le correctement bâti, au bon endroit perdurera, le mauvais placement, non. Les villes romaines s'étaient contractées de 90 %, et s'étaient rebâties en hauteur.
Encore, la catastrophe est elle limitée. On imagine Paris inondé, un état en déshérence, et des compagnies d'assurances qui n'existent plus ??? On parlait de 117000 km2 artificialisés en France ? Sans pétrole, les surfaces artificialisées dureront. Un peu.
Quand un monde a atteint un "optimum", si tant est que ce soit un optimum, il ne peut y avoir que déclin après. Il faut voir le nombre de gens qui bavaient devant une piscine, qui l'ont eu, et après voient le boulet...
VW donc, va perdre 23 milliards. Bien sûr, uniquement par le rappel des véhicules concernés (11 millions), sans compter, bien sûr, les amendes aux USA, où le gouvernement ne laissera pas passer une occasion de plumer 18 milliards de USD, sans compter les actions au civil aux USA, et ailleurs dans le monde. VW doit être donc considéré comme condamné. Avec 25 milliards de Cash, ça risque de faire bien trop court pour payer 78 milliards, et il ne lui restera plus qu'à se vendre, en morceaux et en bloc. Son seul tort, désormais, c'est d'être dans un secteur dépendant du pétrole...
Après tout, le cycle pétrolier déploie ses anneaux, et les autres seraient soulagés -provisoirement-, de voir disparaitre un concurrent. Je l'ai toujours dit, la place de premier constructeur mondial, c'est le porte poisse intégral.
Air France aussi est concerné et devrait "dégraisser". Comme la plupart des commentateurs économiques sont des ânes, pas un mot sur la vraie source de la crise : le pétrole. Après, c'est un jeu, celui qui survivra le plus longtemps en restructurant le plus durement possible. Jusqu'à la prochaine fois, avec licenciements, réduction de flotte, et abandons de destinations... Bien entendu, Notre Dame des Landes, dans ce contexte, c'est le rêve d'un fumeur de moquette.
Autre fait marquant d'un changement d'époque. Les pharmacies, ça disparaît, à une allure grandissante. On attend 200 fermetures cette année, et les faillites n'apparaissent pas comme une cause première de cessation d'activité. Elle concerne simplement 9 % des officines concernées. Le reste, c'est l'impossibilité de vendre. Y a plus de jus bancaire ? Alors, il ne reste plus à conseiller au pharmacien vendant de :
- baisser son prix (enfer et damnation, blood n'guts, shit, fuck...),
- faire soi même le prêt (re-enfer et damnation, blood n'guts, shit, fuck...) Adieu, veaux, vaches, cochons, couvées, Audi, croisières, Maldives, riad au Maroc, etc...
Mais, il faut en tirer la conséquence : la pharmacie est devenue une non-valeur, difficile à vendre ou invendable...
Les non valeurs ont tendance d'ailleurs, à devenir légions....